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Original title:  Seen From Afar, or Peenaquim, head chief of the Bloods. Date: 1855. Photographer/Illustrator: Sohon, Gustavus. Image courtesy of Glenbow Museum, Calgary, Alberta.

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PEENAQUIM (Pe-na-koam, Penukwiim, traduit en anglais par les expressions seen from afar, far seer, far off in sight et far off dawn ; aussi connu sous les noms d’Onis tay say nah que im, de Calf Rising in Sight et de Bull Collar), chef de la tribu des Gens-du-Sang appartenant à la nation des Pieds-Noirs, né vers 1810, vraisemblablement dans la région qui constitue aujourd’hui le sud de l’Alberta, fils de Two Suris, décédé en 1869 près de l’actuelle ville de Lethbridge, Alberta.

Depuis environ 1840 jusqu’à sa mort, ce guerrier indien fut considéré comme le chef principal des Gens-du-Sang ; le territoire de chasse de cette tribu couvrait la plus grande partie du sud de l’Alberta d’aujourd’hui. Les hauts faits de Peenaquim sont encore vivaces dans la tradition de la tribu mais il est difficile d’accoler une date ou un endroit aux récits de ses exploits. Peenaquim avait pour ami intime un autre chef de tribu, Sotai-na*, et tous deux avaient la réputation d’être des guerriers sans peur. En une occasion, Peenaquim prit la tête d’une bande de guerriers pour aller faire une incursion chez les Cris. Parvenus à la rivière Saskatchewan-Nord, ils rencontrèrent inopinément un convoi d’embarcations de la Hudson’s Bay Company. Peenaquim, honoré en tant que chef, échangea des présents et des vêtements avec l’agent principal – c’était peut-être John Rowand* – et le convoi ne fut pas inquiété. Lorsque, peu après, les Gens-du-Sang découvrirent un campement de Cris, Peenaquim s’avança hardiment dans le camp et tua leur chef, Handsome Man, d’un coup de feu. Un peu plus tard, près de Sweetgrass Hills, Peenaquim et son compagnon, le chef Calf Shirt [Onistah-sokaksin*], prirent la tête d’un parti de guerriers, poursuivirent pendant trois jours neuf pillards cris et, après avoir réussi à les cerner, les tuèrent. Au cours d’une autre bataille, contre les Assiniboines cette fois, Peenaquim coupa la main d’un de leurs guerriers. Mais il livra son combat le plus fameux contre des Corbeaux. Pendant qu’il surveillait leur campement en compagnie de Sotaina, il fit délibérément briller un miroir pour les avertir qu’ils étaient épiés. Lorsque les Corbeaux attaquèrent, Peenaquim, alors connu sous le nom de Bull Collar, tua un chef qui portait le même nom que lui, pendant que Sotai-na tuait un autre chef.

Peenaquim exerçait son autorité sur une vaste tribu, estimée à environ 2 500 sujets à sa mort. Parmi eux, 260 environ appartenaient à sa propre bande, les Fish Eaters (Mamyowis). Ils avaient été gratifiés de ce surnom lorsque la famine les avait réduits à manger du poisson, aliment qu’en temps ordinaire ils avaient en horreur.

Vers 1840, la sœur de Peenaquim, Medicine Snake Woman, épousa Alexander Culbertson, chef de poste au fort Union, sur la rivière Missouri. Cette alliance conféra aux Américains une grande influence sur les Gens-du-Sang et, en même temps, fit de Peenaquim le plus puissant chef de la nation des Pieds-Noirs. Les commerçants lui firent de nombreux présents, et lui-même se livra quelque peu au commerce. Une inscription en date du 26 mars 1855 dans le journal du fort Benton fournit une indication de l’importance du chef : « Un groupe d’Indiens des Gens-du-Sang arriva pour trafiquer sous la direction du beau-frère de M. Culbertson ; nous l’avons salué et avons hissé le drapeau en son honneur. » Lorsque le gouvernement américain négocia un traité avec les Pieds-Noirs en 1855, Culbertson joua un rôle marquant dans les pourparlers. Peenaquim fut le premier à signer le traité au nom des Gens-du-Sang, utilisant le nom d’Onis tay say nah que im [V. Onistah-sokaksin].

Étant donné les liens étroits qui l’unissaient aux Américains, Peenaquim chassait généralement dans le sud-est de l’Alberta et le nord du Montana et apportait les fourrures et la viande séchée au fort Benton, sur le Missouri. L’arrivée massive des chercheurs d’or dans le Montana avait suscité de nombreux conflits avant 1866, et, cette année-là, le chef indien amena ses gens un peu plus au nord entre les rivières Belly et Red Deer (dans la partie sud de l’Alberta). À cet endroit, ils risquaient d’être attaqués par les Cris, mais Peenaquim réussit à maintenir ses guerriers en paix pendant cette difficile période.

Il fut, en 1869, l’une des premières victimes d’une funeste épidémie de petite vérole. Au cours de l’hiver 1869–1870, au moins 630 Gens-du-Sang furent victimes de cette maladie. Peu avant sa mort, Peenaquim s’adressa à ses gens en ces termes : « La dernière heure de Pe-na-koam est arrivée, mais à son peuple il dit : soyez courageux ; divisez-vous en petits groupes afin que la maladie perde de sa force meurtrière ; soyez forts pour être en mesure de combattre nos ennemis les Cris et les anéantir. » Peenaquim fut inhumé dans la vallée de la rivière Oldman, immédiatement au nord de Lethbridge. Un Montanais a dit de lui qu’il était « le plus grand chef que le major Culbertson ait rencontré chez les Pieds-Noirs – il avait 10 femmes et 100 chevaux ». William Francis Butler*, de passage à Rocky Mountain House, déclara que Peenaquim était « un de leurs plus grands hommes ». Le frère aîné de Peenaquim, Kyiyo-siksinum (Black Bear) lui succéda mais il mourut après quelques mois ; en 1870, son neveu, Mekaisto* (Corbeau Rouge), devint à son tour chef des Gens-du-Sang et acquit lui aussi la notoriété.

Hugh A. Dempsey

Archives privées, H. A. Dempsey (Calgary), Interviews avec John Cotton, 1953, Percy Creighton, 1954, Charlie Pantherbone, 1954, et Frank Red Crow, 1954 (copies dactylographiées de ces interviews).— W. F. Butler, The great lone land : a narrative of travel and adventure in the north-west of America (2e éd., Londres, 1872).— The Fort Benton journal, 1854–1856, Anne McDonnell, édit., Mont. Hist. Soc., Contributions (Helena), X (1940) : 13, 26.— H. A. Dempsey, Crowfoot, chief of the Blackfeet (Edmonton, 1972), 38s.— S. H. Middleton, Kainai chieftainship ; history, evolution, and culture of the Blood Indians ; origin of the sun-dance (Lethbridge, Alb., [1953]), 116, 133, 136, 157s.— J. W. Schultz et J. L. Donaldson, The sun god’s children (Boston et New York, 1930), 170.— J. H. Bradley, Characteristics, habits, and customs of the Blackfeet Indians, Mont. Hist. Soc., Contributions, IX (1923) : 256.

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Cite This Article

Hugh A. Dempsey, “PEENAQUIM,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 9, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 26 avril 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/peenaquim_9E.html.

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Author of Article:   Hugh A. Dempsey
Title of Article:   PEENAQUIM
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 9
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1976
Year of revision:   1977
Access Date:   26 avril 2024