DCB/DBC Mobile beta
+

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

Original title:  Une remarquable tradition musicale

Source: Link

CASAVANT, JOSEPH, facteur d’orgues, né à Saint-Hyacinthe en 1807, fils de Dominique Casavant et de Marie Desanges Coderre, décédé dans sa ville natale le 9 mars 1874.

Joseph Casavant se fit d’abord forgeron. Il aimait bien quitter parfois la musique de l’enclume pour écouter l’unique piano de son village, chez le seigneur de Saint-Hyacinthe, Jean Dessaulles. Doué d’un esprit curieux et entreprenant, il abandonne à 27 ans son métier de forgeron et se rend à Sainte-Thérèse, avec $16 en poche, pour étudier sous la direction du curé Charles-Joseph Ducharme*, qui venait de fonder un petit séminaire. Tout en demeurant au village, Casavant étudie au presbytère. Il n’a rien perdu de son goût pour la musique et il passe des heures « à tirer des sons d’un vieux, piano et d’un violon de sa propre fabrication ». L’ingéniosité naturelle de son élève amène Ducharme à lui conseiller d’étudier le mécanisme de l’orgue. Le curé lui prête les ouvrages de dom François de Bédos de Celles, dont un immense traité, l’Art du facteur d’orgues, dans lequel Casavant s’initie à la facture et apprend son nouveau métier. Bientôt c’est le succès, car il réussit à terminer un orgue inachevé, qui se trouvait au presbytère, et à lui donner vie. Le résultat est tel que, dès 1840, il est en mesure d’entreprendre, à son atelier de Saint-Hyacinthe, l’exécution d’un orgue pour l’église paroissiale de Saint-Martin, sur l’île Jésus.

En 1843, il met en vente un autre instrument, de douze jeux et, en 1844, c’est la fabrique de Saint-Jean (comté de Laval) qui veut avoir son orgue Casavant. C’est sans doute à cette époque qu’il associe à son entreprise Augustin Lavallée, père de Calixa Lavallée*, auparavant forgeron comme lui. La renommée grandissante de Casavant lui vaut bientôt la commande d’un orgue pour l’église de Bytown (Ottawa). Il s’installe provisoirement dans cette ville et c’est là qu’il épouse, le 19 juin 1850, Marie-Olive Sicard de Carufel. Deux fils naissent de cette union : Claver, le 16 septembre 1855, et Samuel, le 5 avril 1859.

Entre-temps, Joseph reçoit de plus en plus de commandes et multiplie les beaux instruments. Citons ceux de Kingston (1854), de Longueuil (1860) et de Saint-Jérôme (1861). En 1866, Joseph Casavant qui se considère comme vieux très tôt, suivant la coutume de l’époque, cède son établissement à son assistant, Eusèbe Brodeur. Mais il pense à l’avenir de ses fils et il s’entend avec le nouveau propriétaire afin que celui-ci accueille Claver et Samuel dès qu’ils seront en âge d’apprendre leur métier.

L’histoire montre qu’il eut raison d’orienter ses fils vers la facture d’orgue. Ceux-ci devinrent, en effet, des maîtres et leur réputation s’est étendue dans toute l’Amérique et jusqu’en Europe. Si, aujourd’hui encore, le nom de Casavant demeure prestigieux, c’est sûrement à cause de la société fondée par les frères, Samuel et Claver. Mais si ces derniers ont acquis la renommée c’est parce que Joseph, leur père, a su leur insuffler le génie créateur et l’amour de l’art. Nous regrettons seulement qu’il ne subsiste rien, aujourd’hui, de ces instruments que bâtissait, il y a un siècle, un forgeron à l’âme chantante.

Antoine Bouchard

Cyclopædia of Can. biog. (Rose, 1888), 590.— The Encyclopedia of Canada, W. S. Wallace, édit. (6 vol., Toronto, 1935–1937), II : 10.— Émile Dubois, Le petit séminaire de Sainte-Thérèse, 1825–1925 (Montréal, 1925), 53s.— Frère Élie [J.-S. Phaneuf], La famille Casavant ; histoire, généalogie, documents, portraits (Montréal, 1914).— Gérard Morisset, Coup d’œil sur les arts en Nouvelle-France (Québec, 1941), 116, 118s.— Léonidas Bachand, L’orgue et les frères Casavant, La Vie canadienne (Montréal), I (1929) : 588–592.— Antoine Bouchard, Casavant Frères ; facteurs d’orgues depuis un siècle, Forces (Montréal), no 2 (1967) : 28–33.— Victor Morin, L’orgue, ce merveilleux instrument, Les conférences du club musical et littéraire de Montréal (Montréal), 1re sér., I (1941–1942) : 93–105.

General Bibliography

Cite This Article

Antoine Bouchard, “CASAVANT, JOSEPH,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 10, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 26 avril 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/casavant_joseph_10E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/casavant_joseph_10E.html
Author of Article:   Antoine Bouchard
Title of Article:   CASAVANT, JOSEPH
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 10
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1972
Year of revision:   1972
Access Date:   26 avril 2024