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USTVOLSKY, STEFAN (connu à partir d’environ 1902 comme l’évêque Seraphim), prêtre orthodoxe russe ; circa 1902–1908.

Peu de faits vérifiables sont connus au sujet de Stefan Ustvolsky, personnage ténébreux qui acquit une certaine importance parmi les immigrants ukrainiens de l’Ouest canadien au début du xxe siècle. Ordonné prêtre selon le rite orthodoxe russe, Ustvolsky prononça des vœux monastiques et vivait apparemment au mont Athos, en Grèce, lorsqu’y parvint une requête de la part d’un groupe de prêtres catholiques de rite grec (oriental) des États-Unis. En conflit avec les autorités catholiques romaines et ne parvenant pas à obtenir l’établissement d’une hiérarchie de rite grec indépendante en Amérique du Nord, le groupe demandait qu’un évêque orthodoxe leur soit envoyé, de sorte qu’ils puissent fonder en Amérique du Nord une Église qui soit sous l’autorité d’un patriarche orthodoxe. Prétendant avoir été consacré par Anphim, patriarche russe orthodoxe dissident, Ustvolsky, dorénavant appelé évêque Seraphim, débarqua à New York en 1902 et prit le titre de « métropolitain de l’Église orthodoxe russe pour l’Amérique entière ». Après un bref séjour dans cette ville durant lequel il s’aliéna ses bienfaiteurs américains, Seraphim arriva au Canada en 1903.

Il y avait à l’époque dans les Prairies peu de prêtres pour répondre aux besoins religieux des colons ukrainiens orthodoxes et catholiques de rite grec. En 1894, un décret de Rome avait interdit aux prêtres catholiques de rite grec mariés, qui formaient la majorité du clergé de cette Église, de servir en Amérique du Nord. À Winnipeg, certains des premiers chefs de file de la communauté canado-ukrainienne, notamment Ivan (John) Bodrug, Cyril Genik et Ivan (John) Negrich, voulaient fonder une Église ukrainienne indépendante, qui serait libre de la tutelle catholique ou orthodoxe et dans laquelle les biens ecclésiastiques seraient gérés par des administrateurs locaux. De concert avec ce groupe, Seraphim établit ce qu’il appela l’Église russe patriarcale orthodoxe. Il était un orateur et un prédicateur talentueux. Ce talent, plus le simple fait d’avoir apporté à la population la liturgie du rite oriental, attira des milliers d’Ukrainiens affamés de religion à sa nouvelle Église. Il parcourut les campagnes du Manitoba et les Territoires du Nord-Ouest adjacents en prêchant avec vigueur et, contre rémunération, ordonna, souvent sans discernement, de nombreux prêtres.

Moins d’un an après son arrivée, les écarts de conduite de Seraphim et le comportement parfois bizarre de son assistant, Makarii Marchenko, amenèrent ses partisans canadiens à mettre en doute à la fois sa crédibilité et ses références. On le pressa d’aller en Russie pour obtenir la sanction et le soutien du Saint Synode de Saint-Pétersbourg. Après son départ, en 1904, beaucoup de membres quittèrent l’Église. Ils formèrent l’Église indépendante de rite grec, adoptèrent la structure que Seraphim avait donnée à son Église et détournèrent beaucoup de ses fidèles. En échange d’une aide financière secrète de l’Église presbytérienne au Canada, les dirigeants de l’Église indépendante, dont Bodrug et Negrich, acceptèrent d’adopter certains enseignements protestants. Lorsque Seraphim revint au Canada – sans avoir obtenu les autorisations ni les fonds qu’il était allé chercher –, il excommunia ceux qui étaient passés à la nouvelle Église, mais il ne put empêcher la désintégration complète de celle qu’il avait fondée. Il quitta le Canada pour la Russie en 1908.

C’est l’intense besoin de religion des immigrants ukrainiens catholiques de rite grec de l’Ouest canadien qui les attira vers Seraphim. Quelles qu’aient été ses fautes, il connaissait la liturgie de son Église et les Saintes Écritures, et il sut répondre dans une certaine mesure aux besoins spirituels des nouveaux arrivants. Sa brève réussite et celle de l’Église indépendante de rite grec causèrent la consternation dans les hiérarchies catholique romaine et de rite grec, et conduisirent directement à la nomination, en 1912, du premier évêque catholique de rite grec du Canada, Nykyta Budka* ; on intensifia alors aussi les efforts pour que les colons ukrainiens conservent leur affiliation religieuse traditionnelle.

Stella Hryniuk

A heritage in transition : essays in the history of Ukrainians in Canada, M. R. Lupul, édit. (Toronto, 1982).—John [Ivan] Bodrug, Independent Orthodox Church : memoirs pertaining to the history of a Ukrainian Canadian church in the years 1903 to 1913, John Gregorovich, édit. ; Edward Bodrug et Lydia [Bodrug] Biddle, trad. (Toronto, 1982).— Michael Ewanchuk, Monakh Makarii Makarenko (Winnipeg, 1989).— M. H. Marunchak, The Ukrainian Canadians : a history (2e éd., Winnipeg et Ottawa, 1982).—Paul Yuzyk, The Ukrainian Greek Orthodox Church of Canada, 1918–1951 (Ottawa, 1981) ; The Ukrainians in Manitoba : a social history (Toronto, 1953).

General Bibliography

Cite This Article

S. M. Hryniuk, “USTVOLSKY, STEFAN,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 13, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 26 avril 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/ustvolsky_stefan_13E.html.

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Author of Article:   S. M. Hryniuk
Title of Article:   USTVOLSKY, STEFAN
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 13
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1994
Year of revision:   1994
Access Date:   26 avril 2024