DCB/DBC Mobile beta
+

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

HARMON, DANIEL WILLIAMS – Volume VII (1836-1850)

d. 23 April 1843 in Sault-au-Récollet (Montreal North), Lower Canada

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

SKEFFINGTON, GEORGE, propriétaire d’une importante pêcherie de saumon à Terre-Neuve (1700–1729).

Skeffington, vraisemblablement né à Bristol de parents quakers, était, vers l’année 1700, petit commerçant à Bonavista, de même que fournisseur de navires et tonnelier. Pendant l’hiver il vendait à crédit du rhum et du vin ; il se faisait payer, avec intérêt, à la fin de la saison de pêche. Il se rendit bientôt compte que le commerce des poissons d’eau douce pouvait devenir fort lucratif. Bien que les rivières de Terre-Neuve fussent abondamment pourvues de saumons, on n’avait jamais cherché à en organiser la pêche. Skeffington chargea un agent compétent de s’occuper de son commerce de fournitures de navires pendant son absence, et, avec l’aide de quelques hommes hardis qu’il avait pris à son service, il fut bientôt occupé à pêcher de grosses quantités de saumon. Il vendait son poisson aux navires marchands qui faisaient escale à Bonavista ; pendant un certain temps, il connut ainsi la prospérité sans avoir à affronter aucun obstacle. Cependant, au cours de l’hiver de 1704–1705, une expédition française commandée par Auger de Subercase attaqua les établissements anglais de Terre-Neuve. Skeffington, un des personnages les plus importants de la ville, était à ce titre responsable de la colonie de Bonavista au moment où l’on apprit que les forces françaises, avec Testard de Montigny à leur tête, s’avançaient sur la ville. Soit qu’il voulût sauvegarder ses biens, soit qu’il choisît de respecter les principes des quakers, Skeffington s’empressa de rendre la ville et accepta de payer une indemnité. En quittant la place, les Français emmenèrent Skeffington ; il passa quelques mois à Plaisance (Placentia) en attendant qu’un échange de prisonniers lui permît de retrouver sa liberté.

Une fois de retour à Bonavista, il continua d’explorer les lacs et les rivières situés au nord de la ville, en ayant soin toutefois de ne pas les dépeupler. En septembre 1718, Skeffington proposa à William Keen*, marchand à Saint-Jean, de s’associer avec lui pour organiser une entreprise de pêche. Skeffington s’occuperait de la pêche proprement dite tandis que Keen fournirait le sel et l’équipement nécessaire. Mais l’entreprise ne remporta pas le succès attendu, partiellement à cause de l’apparition d’intrus qui braconnaient dans la région que s’étaient réservée les associés ; Keen y perdit £120.

La pêche en eau douce était difficile et dangereuse à Terre-Neuve. Les hommes devaient construire des barrages, nettoyer les rivières et aménager des barraques où saler le poisson. Mais les provisions n’abondaient pas, le climat était rigoureux et les Béothuks parcouraient souvent la région à la recherche d’ocre. En 1721, ces Indiens tuèrent plusieurs employés de Skeffington, démolirent ses barrages, s’emparèrent de ses filets et s’enfuirent avec ses provisions et son matériel. Au cours de l’année 1724, ils revinrent à la charge ; Skeffington demanda au gouvernement de lui donner deux bateaux, chacun avec six soldats, afin de protéger le pays contre les Indiens. Il obtint une garde et il contribua sans aucun doute à l’anéantissement des Béothuks.

En dépit de toutes ces difficultés, l’entreprise de Skeffington était devenue fort importante. En 1720, il avait demandé au gouvernement de lui accorder des droits sur la pêche au saumon pendant une période de 21 ans dans une vaste région autour de Bonavista. Au cours de cette année-là il employa, estime-t-on, 30 hommes, et expédia à l’étranger 530 tierçons de saumon évalués à 30 shillings le tierçon, des fourrures et de l’huile de phoque, qui lui rapportèrent £6 000. Le 14 octobre 1729, Skeffington avait abandonné la pêche et, comme on ne trouve plus mention de lui dans les registres de Terre-Neuve, on peut supposer qu’il se retira en Angleterre.

Carson I. A. Ritchie

PRO, C.O. 194/6, 194/7, 195/7.— PRO, CSP, Col., 1720–21, 1722–23, 1724–25, 1728–29.— Prowse, History of Nfld.— Michael Godfrey, Newfoundland salmon pioneer, Fish Trades Gazette (Londres), 4 359 (7 janv. 1967).

General Bibliography

Cite This Article

Carson I. A. Ritchie, “SKEFFINGTON, GEORGE,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 2, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 23 avril 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/skeffington_george_2E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/skeffington_george_2E.html
Author of Article:   Carson I. A. Ritchie
Title of Article:   SKEFFINGTON, GEORGE
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 2
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1969
Year of revision:   1991
Access Date:   23 avril 2024