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Original title:  Photograph Alexander Skakel, painted photograph, 1870 William Notman (1826-1891) 1870, 19th century Silver salts, oil on canvas - Albumen process 73.7 x 91.4 cm Gift of Montreal General Hospital N-0000.2.4 © McCord Museum Keywords:  Photograph (77678)

Source: Link

SKAKEL, ALEXANDER, éducateur, né le 22 janvier 1776 à Fochabers, Écosse, fils d’Alexander Skakel ; le 7 janvier 1808, il épousa à Montréal sa cousine Isabella Skakel, puis le 7 juillet 1823, dans la même ville, Christian Dalrymple, et de l’un de ces mariages naquit au moins une fille, qui mourut en bas âge ; décédé le 13 août 1846 à Montréal.

Alexander Skakel s’inscrivit au King’s College d’Aberdeen en 1789 et obtint sa maîtrise ès arts cinq ans plus tard. On dit qu’il fit des études pour devenir ministre presbytérien, mais il opta plutôt pour l’enseignement. En 1798, il s’installa à Québec et y enseigna une année durant. Invité à Montréal, il y ouvrit en 1799 la Classical and Mathematical School, qu’il dirigea avec un succès considérable. En 1811, des particuliers recueillirent £400 pour doter généreusement l’école d’« appareils philosophiques » et permettre ainsi à Skakel d’ajouter à son enseignement des expériences pratiques. À partir de 1813, il donna chez lui des cours du soir pour adultes.

En 1818, on nomma Skakel principal de la grammar school de Montréal, où il emmena ses élèves et ses appareils scientifiques. Comme l’école sœur de Québec [V. Robert Raby Burrage*], cet établissement avait été fondé en 1816 en vertu de la loi scolaire provinciale de 1801. Vingt ans plus tard, les deux écoles passeront sous l’autorité de l’Institution royale pour l’avancement des sciences et recevront le nom de Royal Grammar School. Au cycle préparatoire, le programme d’études comprenait des cours d’anglais, d’écriture, d’arithmétique et de tenue de livres ; au cycle avancé, les élèves suivaient des cours de latin, de grec et de philosophie naturelle. Les parents bien nantis payaient pour leurs fils des frais de scolarité annuels variant de £8 à £12 et, de ce fait, compensaient sans doute en partie la gratuité scolaire accordée chaque année, jusqu’en 1831, à un nombre maximal de 20 élèves (pas nécessairement des indigents). Cette année-là, après que les biens des jésuites eurent été cédés au Parlement provincial, la chambre d’Assemblée, dominée par le parti canadien qui était hostile à l’Institution royale [V. Joseph Langley Mills*], ramena de £200 à £100 le traitement de Skakel, payé à même le revenu des biens des jésuites. En outre, on obligea Skakel à enseigner gratuitement à un nombre minimal de 20 élèves pauvres. On finit par suspendre l’octroi de subventions à son école.

Skakel se mêla aux cercles intellectuels montréalais, où les Écossais se distinguaient. Des liens d’amitié l’unissaient à John Fleming* et au révérend James Somerville, qu’il accompagna dans des excursions scientifiques, et il connaissait sans aucun doute Daniel Wilkie*, leur ami de Québec. À partir de 1822, Skakel ajouta à ses cours du soir des leçons de chimie, données par l’un de ses anciens élèves, Andrew Fernando Holmes*. Membre actif de la Société d’histoire naturelle de Montréal, fondée en 1827, Skakel en fut le président en 1835. Vers 1834, on lui avait offert un poste de professeur de mathématiques et de philosophie naturelle au McGill College, mais la charte de cet établissement empêcha sa nomination. En 1845, son alma mater lui décerna un doctorat honorifique en droit.

Skakel remplit aussi des fonctions dans des organisations sociales d’origine essentiellement écossaise. En 1810 et en 1821, il agit à titre de président du Montreal Curling Club, qu’il avait fondé avec 19 autres Écossais en 1807 et qui fut le premier club de ce genre en Amérique du Nord. En avril 1820, on l’élut au comité de gestion du Montreal General Hospital, au cours d’une réunion destinée à collecter des fonds pour ce jeune hôpital [V. William Caldwell*] ; il fut président de ce comité de 1822 à 1824. Secrétaire du conseil d’administration à compter de 1823, il en devint membre à vie en 1829.

Skakel mourut en 1846. Il légua au Montreal General Hospital une fondation évaluée à environ £15 000, sous réserve que des intérêts viagers soient versés à sa veuve et à son frère et que le conseil d’administration institue pour les élèves de la Royal Grammar School des prix annuels de grec, de latin et de mathématiques d’une valeur de £10. Au McGill College, Skakel laissa les « appareils philosophiques et mathématiques » qui lui avaient été offerts et ceux qu’il avait lui-même acquis au coût de £200. Dans son testament, il classe ces appareils en diverses catégories : mécanique, hydrostatique, électricité, galvanisme, magnétisme, optique et astronomie ; sa liste comprend des lentilles, des microscopes, des téléscopes, des pompes miniatures, ainsi qu’« une grande machine électrique complète ».

Alexander Skakel fut l’un des pionniers de l’éducation britannique à Montréal. Il voua 48 années de sa vie à l’enseignement dans le Bas-Canada, dont 28 à la Royal Grammar School. Il eut entre autres pour élèves Stephen Randal, le docteur Archibald Hall*, sir William Edmond Logan*, géologue et cartographe, Charles Richard Ogden*, procureur général du Bas-Canada, et le juge William Badgley*. Même s’il connut quelque succès, Skakel n’eut pas une vie professionnelle facile. Il faut qu’il ait vécu avec simplicité, ou qu’il ait eu d’autres sources de revenus, car la Royal Grammar School ne pouvait pas l’enrichir beaucoup. Parce qu’elle était placée sous l’autorité de l’Institution royale, les leaders nationalistes canadiens et les chefs de l’Église catholique rejetaient cette école avec mépris. L’élite britannique elle-même, très active dans le commerce et les affaires, estimait de plus en plus que les grammar schools, avec leur programme proprement anglais d’études classiques, n’avaient pas leur place. En 1843, des marchands et des membres des professions libérales de Montréal, désireux d’implanter une école mieux accordée aux idées du xixe siècle sur l’éducation, fondèrent un établissement modelé sur la High School of Edinburgh : la High School of Montreal. Celle-ci obtint, après la mort de Skakel, que le traitement de ce dernier soit désormais versé à son principal, et elle absorba la Royal Grammar School.

Stanley Brice Frost

ANQ-M, CE1-63, 7 juill. 1823, 16 août 1846 ; CE1-126, 7 janv. 1808.— GRO (Édimbourg), Bellie, reg. of births and baptisms, 22 janv. 1776.— McGill Univ. Arch., MG 3080 ; RG 4, c.100–c.102 ; RG 96, c.1–c.3.— Univ. of Aberdeen Library, ms and Arch. Sect. (Aberdeen, Écosse), King’s College matriculation records and biog. data.— L.-P. Audet, le Système scolaire, 3–4.— R. G. Boulianne, « The Royal Institution for the Advancement of Learning : the correspondence, 1820–1829 ; a historical and analytical study » (thèse de ph.d., McGill Univ., Montréal, 1970).— Campbell, Hist. of Scotch Presbyterian Church.— E. I. Rexford et al., The history of the High School of Montreal (Montréal, [1950]).— M. E. [S.] Abbott, « An historical sketch of the medical faculty of McGill University », Montreal Medical Journal (Montréal), 31 (1902) : 561–672.— John Calam, « The royal grammar schools », Educational Record of the Prov. of Quebec (Québec), 79 (1963) : 256–262.

General Bibliography

Cite This Article

Stanley B. Frost, “SKAKEL, ALEXANDER,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 7, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/skakel_alexander_7E.html.

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Author of Article:   Stanley B. Frost
Title of Article:   SKAKEL, ALEXANDER
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 7
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1988
Year of revision:   1988
Access Date:   28 mars 2024