SEGIPT (parfois appelé Sakumow Sagma), sagamo ou chef des Micmacs établis près de Port-Royal ; circa 1629–1632.
En 1629, Sir William Alexander le jeune envoya Segipt et sa famille en Angleterre sur un navire qui allait y chercher des provisions pour la colonie écossaise nouvellement fondée. Choisi par les Micmacs comme leur « représentant » pour aller reconnaître officiellement la suzeraineté de Charles Ier sur la Nouvelle-Écosse et réclamer sa protection contre les Français, il avait sans doute été influencé par Claude de Saint-Étienne de La Tour, qu’on avait persuadé d’épouser la cause des Anglais et des Écossais et qui allait, lui aussi, en Angleterre, où il espérait obtenir l’adhésion de Sir William Alexander, comte de Stirling, à un accord aux termes duquel Claude deviendrait « baronnet de la Nouvelle-Ecosse ».
Alors que Claude, qui avait passé l’hiver précédent à la cour, ne devait pas être l’objet d’égards particuliers, Segipt, sa femme et son fils, qui voyageaient en tant que roi, reine et prince du Canada, furent traités avec la plus grande courtoisie. En décembre 1629, Sir James Bragg, gouverneur de Plymouth, reçut l’ordre de Charles Ier d’accorder toute l’aide possible à l’agent qu’il avait chargé de conduire les « visiteurs royaux » à la cour, où ils arrivèrent en février 1630.
Selon la correspondance de l’époque, leur présence suscita, semble-t-il, une. grande curiosité. Un des correspondants saluait en eux les véritables représentants des aborigènes, venus rendre hommage au roi Charles. Pour un autre, leur visite n’était qu’une affaire de publicité montée par les Alexander pour obtenir la création de chevaliers-baronnets. En tout cas, il semble que leur séjour fût sans lendemain. Ils repartirent discrètement avec l’expédition anglo-écossaise qui, en 1630, échoua dans sa tentative de gagner Charles de Saint-Étienne de La Tour à la cause de l’Angleterre, ce qui eut pour effet de mettre son père, Claude, en fort mauvaise posture à l’égard des Anglais.
[Sir William Alexander], The Earl of Stirling’s register of royal letters, relative to the affairs of Scotland and Nova Scotia from 1615 to 1635, ed. C. Rogers (2 vol., Edinburgh, 1885).— Royal letters, charters and tracts (Layng).— Insh. Scottish colonial schemes.— McGrail, Alexander.
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D. C. Harvey, “SEGIPT,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 1, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 19 avril 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/segipt_1E.html.
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Title of Article: | SEGIPT |
Publication Name: | Dictionary of Canadian Biography, vol. 1 |
Publisher: | University of Toronto/Université Laval |
Year of publication: | 1966 |
Year of revision: | 1986 |
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