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Original title:  From: "Dr. James Robb : first professor of chemistry and natural history in King's College, Fredericton : a sketch of his life and labours" by L. W. (Loring Woart) Bailey. St. John, N.B. : Barnes, 1898. 
Source: https://archive.org/details/cihm_00810/mode/2up

Source: Link

ROBB, JAMES, éducateur et homme de science, né le 2 février 1815 à Laurencekirk, Écosse, fils de Charles Robb, médecin, et d’Elizabeth Paterson, décédé le 2 avril 1861 à Fredericton, Nouveau-Brunswick.

Les premières années de James Robb sont peu connues. Après la mort de son père, il suivit sa famille à Stirling, puis il entra à l’University of St Andrews. En 1831, il s’inscrivit en médecine à l’University of Edinburgh, mais il ne semble pas qu’il ait jamais exercé régulièrement la profession médicale après l’obtention de son diplôme. En 1835, il suivit des cours d’histoire naturelle à l’université de Paris et il visita, en France, en Allemagne, en Suisse et en Italie, plusieurs centres intellectuels célèbres où il fit la connaissance d’éminents hommes de science. À cette époque, il commença également à collectionner des minéraux, des fossiles, des plantes et des coquillages. En 1836, sur la recommandation de Thomas Thomson, professeur royal de chimie à l’University of Glasgow, il fut désigné pour donner des cours au King’s Collège, à Fredericton, et il devint le premier professeur de chimie et d’histoire naturelle de cette institution en septembre 1837 ; outre la chimie, il enseignait la botanique, la zoologie, la physiologie, l’anatomie, la géologie et la minéralogie.

Afin de se familiariser avec l’histoire naturelle du Nouveau-Brunswick, Robb ne tarda pas à entreprendre un long voyage à pied et en canot dans les régions inexplorées de la province. Les données géologiques et minéralogiques ainsi que les divers autres renseignements recueillis au cours de cette excursion et de celles qui suivirent lui permirent bientôt de décrire et d’expliquer aux élèves les particularités de leur environnement.

Robb fut le premier dans la province à tenter d’herboriser de façon systématique ; sa collection, quoiqu’elle fût classée d’après le système linnéen, était précieuse en raison de son ampleur et de son exactitude. Peu après son arrivée au Nouveau-Brunswick, il ajouta ses spécimens géologiques, minéralogiques et botaniques à la collection donnée au King’s Collège par Abraham Gesner en vue de créer un musée, et celui-ci finit par devenir le plus riche des provinces atlantiques. Méthodique dans son travail et toujours prêt à s’astreindre à un rude labeur pour parvenir à ses fins, Robb se fit une réputation enviable comme chercheur scientifique. On vit rapidement en lui le successeur éventuel de sir William Jackson Hooker à la chaire de botanique, à Glasgow, poste qu’il jugea ne pouvoir accepter en raison de ses engagements au Nouveau-Brunswick.

À Fredericton, le manque d’intérêt pour les travaux scientifiques contrastait vivement avec la ferveur que Robb avait connue en Écosse. L’atmosphère intellectuelle de l’ancienne génération des Loyalistes avait cédé la place au terre-à-terre des commerçants de bois. Au collège, les élèves préféraient le cricket à la chimie, mais les « esprits pernicieux » furent graduellement éliminés et la qualité de ceux qui restèrent fut portée au niveau de celle des meilleurs élèves d’Écosse.

Robb fut un des fondateurs et le premier président d’une société savante, le Fredericton Athenaeum, auquel il collabora sur des sujets littéraires, historiques et scientifiques. Il fut également président de la St Andrew’s Society de Fredericton, de 1848 à 1852, de 1854 à 1856 et de 1858 à 1861. Quoiqu’il fût un presbytérien très dévot, il était loin d’être sectaire. En 1840, lorsque son grand ami, l’archidiacre George Coster*, directeur du collège, le convainquit de la justesse de la thèse épiscopalienne, Robb se joignit à l’Église d’Angleterre – ce qui lui permit de siéger au conseil du collège. Le 17 décembre 1840, il épousa la fille de l’archidiacre, Ellen, dont il eut huit enfants. Même si Robb et sa belle-famille étaient reçus dans la plus haute société de la colonie et qu’il lui arrivait parfois de participer aux soirées musicales données à la résidence du lieutenant-gouverneur, ses fonctions et ses intérêts lui laissaient peu de temps à consacrer aux loisirs. Il fit plusieurs discours d’inauguration de l’année scolaire au King’s Collège et donna des causeries devant des membres de la suite du lieutenant-gouverneur, devant des juges, des membres de la législature et d’autres personnalités. Les citoyens de Saint-Jean lui demandèrent de donner un cours de minéralogie durant le congé de Noël, en 1841. Il dut mettre sur pied la bibliothèque du collège. Lorsque le nouveau lieutenant-gouverneur, sir William MacBean George Colebrooke, demanda une étude sur l’invention récente du télégraphe électromagnétique, Robb collabora à la rédaction d’un rapport qui allait aboutir à l’établissement d’une communication télégraphique entre la capitale et Saint-Jean. S’étant rendu compte que les gens étaient mal informés, il publia en 1849 le New-Brunswick almanack qui présentait un grand nombre de renseignements utiles et introuvables ailleurs. Il consigna dans un registre les températures et la précipitation notées à Fredericton ainsi que dans d’autres villes du Nouveau-Brunswick et, sous le patronage du lieutenant-gouverneur sir Edmund Walker Head, il donna un cours sur la chimie appliquée à l’agriculture. Lors de l’érection civile de Fredericton, en 1848, il fut nommé au premier conseil municipal ; il refusa cependant un nouveau mandat en 1850.

Robb partageait l’inquiétude d’un grand nombre de personnes au sujet de la crise provoquée par l’abrogation des droits impériaux sur le bois et, en 1849, des lois sur la navigation ; il se rendait compte du fait que l’économie de la province était trop exclusivement axée sur l’exploitation forestière au grand détriment de l’agriculture et de l’industrie locale. La province, par voie de conséquence, était vulnérable aux fluctuations soudaines et néfastes du marché britannique. Afin de chercher une solution à ces difficultés, le gouvernement retint les services d’un spécialiste anglais de l’agriculture, James Finlay Weir Johnston*, que Robb accompagna, en qualité de guide et de conseiller, au cours d’un voyage de 2 000 milles dans les diverses régions de la province. Pour étayer le rapport que Johnston présenta en 1850, Robb dressa une importante carte géologique qui marquait un progrès sur les travaux de son collègue Abraham Gesner, géologue provincial du Nouveau-Brunswick. Malgré quelques erreurs, il établit la position stratigraphique véritable des roches salifères et gypsifères rouges dont les gisements s’étendaient sur de vastes régions de la province et il corrobora l’affirmation de sir Charles Lyell à l’effet que ces formations étaient plus anciennes que les gisements de houille. Il participa rarement aux controverses publiques, mais ses connaissances scientifiques lui permirent, en 1852, de témoigner en faveur de Gesner, au cours d’un procès fameux où celui-ci n’obtint pas gain de cause, en affirmant avec raison que l’albertite n’était pas un minerai de charbon.

Convaincu que le rapport de Johnston sous-estimait les possibilités de l’exploitation agricole, Robb joua un rôle prépondérant dans l’établissement de la New Brunswick Society for the Encouragement of Agriculture, Home Manufactures, and Commerce ; il en fut le premier président en 1850, puis le secrétaire correspondant durant quelques années. Il stimulait tous les fermiers de la province en faisant paraître des informations scientifiques précises dans les publications de la société et en rédigeant lui-même plusieurs textes importants, notamment un article sur les engrais qui témoignait de sa connaissance approfondie des méthodes scientifiques les plus avancées des autres pays. Il considérait l’agriculture comme l’assise véritable de la société, mais il prônait également la diversification de l’industrie afin de permettre au Nouveau-Brunswick d’accéder plus facilement à l’autonomie.

Ces diverses occupations n’empêchaient pas Robb de remplir ses fonctions au collège. En outre, il échangeait des lettres avec d’autres hommes de science d’Amérique et d’Europe. Il assista à l’important congrès ferroviaire qui fut tenu à Portland, Maine, en 1850 [V. John Alfred Poor*]. Chaque fois qu’il le pouvait, il participait aux réunions de l’American Association for the Advancement of Science.

Le travail accompli auprès des sociétés d’agriculture contribua à le persuader que la province ne pouvait s’enrichir et progresser que si les gens étaient en mesure de connaître leurs conditions de vie et de se sentir fiers des initiatives de leurs concitoyens. C’est pourquoi, en 1854, il obtint de Joseph Marshall* de Brett Maréchal, surintendant de l’Éducation, l’autorisation de préparer une histoire du Nouveau-Brunswick qui devait servir de manuel scolaire. Il recueillit des renseignements sur les langues et sur les traditions indiennes ainsi que des copies de nombreux documents relatifs au Régime français, mais il ne put terminer ce travail avant son décès. En 1856, il publia un ouvrage intitulé Agricultural progress :an outline of the course of improvement in agriculture [...] with special reference to New Brunswick et il vit naître une chambre provinciale d’Agriculture, organisme dont il avait prôné la formation depuis longtemps. Il en fut nommé secrétaire et, en 1861, il rédigea un rapport contenant des suggestions pratiques et des éléments de sa philosophie sociale.

Au milieu des années 50, King’s College était menacé de disparaître parce qu’une faction de députés souhaitait que les subventions accordées à l’institution fussent attribuées à des collèges confessionnels [V. Edwin Jacob]. Robb plaida habilement pour le soutien du collège dans son discours d’inauguration de l’année scolaire en 1856. Toutefois, en 1859, le collège devint l’University of New Brunswick ; on a de bonnes raisons de croire que si Robb avait vécu plus longtemps, on lui aurait offert la direction de l’université. Il s’était toujours intéressé de si près aux affaires de la province que ses chances d’obtenir un emploi convenable ailleurs avaient diminué, et ses dernières années furent assombries par les inquiétudes que lui causait sa famille.

La multiplicité des tâches entreprises par Robb dépassait ses forces et, malgré l’importance de ses réussites et l’estime qu’il suscitait, il connut des privations durant toute sa vie. Son maigre salaire lui permit tout juste de se marier et il eut toujours quelque peu le sentiment d’être isolé des autres chercheurs œuvrant dans les domaines qui l’intéressaient le plus. Sir John William Dawson* lui rendit hommage pour la compétence qu’il avait montrée en tant que géologue. La mort de Robb, causée par une pneumonie, provoqua une grande affliction, et William Brydone Jack*, un de s’es collègues et l’homme qui le connaissait le mieux, qualifia sa disparition de calamité publique.

Alfred G. Bailey

La principale source de renseignements se trouve à l’UNBL, RG 62 (James and Ellen Robb, letters) ; le College Council of King’s College, minute book, 11, contient aussi des informations utiles. Parmi les publications de Robb, mentionnons : Agricultural progress : an outline of the course of improvement in agriculture considered as a business, an art, and a science, with special reference Io New Brunswick (Fredericton, 1856) ; des articles et des comptes rendus dans le N.B. Soc. for the Encouragement of Agriculture, Home Manufactures, and Commerce, Journal (Fredericton), 1850–1852 ; Oration delivered at the encœnia in King’s College, Fredericton [...] (Fredericton), 1839, 1849, 1852, 1856 ; et il aida à compiler le N.-B., Board of Agriculture, Annual report (Fredericton), 1861, et le New-Brunswick almanack, 1849. L. W. Bailey*, successeur de Robb comme professeur de chimie et d’histoire naturelle, a publié la seule esquisse biographique de Robb qui existe jusqu’ici ; elle s’intitule Dr. James Robb, first professor of chemistry and natural history in King’s College, Fredericton, a sketch of his life and labours, N.B. Natural History Soc., Bull. (Saint-Jean), XIV (1898–1904) : 1–15. V. aussi : L. W. Bailey, The study of natural history and the use of natural history museums : an address delivered at the encœnia of the University of New Brunswick, June 27th, 1872 [...] (Saint-Jean, N.-B., 1872) ; et New Brunswick Courier, 6 juill. 1861. Une référence intéressante concernant Abraham Gesner et la controverse au sujet de l’albertite se trouve dans J. W. Bailey, Loring Woart Bailey ; the story of a man of science (Saint-Jean, N.-B., 1925), 81s. On trouve des informations précieuses dans la thèse de Frances Firth Gammon, The history of higher education in New Brunswick (thèse de m.a., University of New Brunswick, Fredericton, 1945). L. W. Bailey, On some modes of occurrence of the minerai albertite, SRC Mémoires, 2e sér., VII (1901), sect. iv : 77–83, traite de la nature et des gisements d’albertite. Pour mieux comprendre le contexte dans lequel Robb a travaillé, on consultera R. A. Jarrell, Science education at the University of New Brunswick in the nineteenth century, Acadiensis, II (1972–1973), n° 2 : 55–79.  [a. g. b.]

General Bibliography

Cite This Article

Alfred G. Bailey, “ROBB, JAMES,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 9, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/robb_james_9E.html.

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Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/robb_james_9E.html
Author of Article:   Alfred G. Bailey
Title of Article:   ROBB, JAMES
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 9
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1976
Year of revision:   1977
Access Date:   28 mars 2024