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MONCOQ (Montcoq, Muncoq), MICHEL, prêtre catholique, né le 2 août 1827 à Truttemer-le-Grand, France, fils de Guillaume Moncoq et de Marie-Anne Desmottes ; décédé le 1er janvier 1856 près d’Algonac, Michigan.

Michel Moncoq appartenait à une famille de huit enfants qui reçurent une bonne instruction. Ses deux sœurs se firent religieuses ; lui-même et un de ses frères accédèrent à la prêtrise, et il est possible que son frère jumeau soit devenu médecin. Moncoq entra au grand séminaire de Caen vers 1849 et, à la fin de 1851, il fut ordonné diacre. En 1852, peut-être après avoir lu une lettre circulaire de l’évêque de Toronto, Mgr Armand-François-Marie de Charbonnel*, qui faisait connaître le besoin de prêtres dans son diocèse, Moncoq exprima le désir de travailler comme missionnaire auprès des Indiens du Canada. Sa demande ayant été agréée, il s’embarqua en 1852 avec le père Jean-Mathieu Soulerin* et ses collègues basiliens, dont l’un déclara par la suite que, durant le voyage, Moncoq avait « gagné tous les cœurs par la douceur de ses manières, son attitude modeste et son caractère réservé ». Le 29 septembre 1852, peu de temps après son arrivée, Moncoq fut ordonné prêtre à Toronto par Mgr de Charbonnel.

Malgré la grave pénurie de prêtres à Toronto, l’évêque jugeait tellement nécessaire de s’occuper des Indiens de son diocèse (lequel comprenait alors toute la partie ouest de la province) qu’il libéra Moncoq de ses tâches pastorales afin de se préparer à faire du travail missionnaire auprès d’eux. Moncoq passa les deux années suivantes dans le Bas-Canada à étudier les langues et les coutumes indiennes, ainsi que l’anglais. Il étudia d’abord parmi les Algonquins et les Iroquois de la mission sulpicienne de Lac-des-Deux-Montagnes (Oka), et ensuite, avec l’aide du père Joseph Marcoux, parmi les Iroquois de Caughnawaga (Kahnawake). Moncoq entreprit ses activités missionnaires en 1854, après avoir quitté Caughnawaga pour un bref séjour à Penetanguishene, dans le Haut-Canada, qui avait été desservi au cours de l’hiver précédent par le père Nicolas-Marie-Joseph Frémiot. Il fit ensuite un voyage à l’île Manitoulin pour rendre visite au père Dominique Du Ranquet, qui avait travaillé aux missions de la rivière Sainte-Claire ; c’est à ces missions que Moncoq fut affecté en octobre, avec instructions d’œuvrer auprès des Indiens et des Blancs depuis Point Pelee jusqu’à Penetanguishene.

Moncoq gagna rapidement l’estime de tous par son affabilité, ses dons pour les langues et, par-dessus tout, son dévouement. Il se montra particulièrement efficace dans son ministère auprès des Indiens, qui étaient pour la plupart des Sauteux, des Potéouatamis et des Outaouais – dont les langues étaient étroitement apparentées à celle des Algonquins – et quelques Iroquois de Caughnawaga. En lui, d’après ce qui fut raconté plus tard, les Indiens trouvaient encore une fois « une robe noire qui parlerait, prierait et célébrerait les mystères du Grand Manitou avec les doux accents de leur langue ». Moncoq se dépensait pour eux d’une manière exceptionnelle, selon cet autre commentaire : « Ce n’était pas un exploit rare pour lui que de célébrer la messe le même jour à des missions très distantes. Aucune réserve indienne n’était si éloignée qu’il n’ait pu la visiter fréquemment. » Mais les Indiens, dont le bien-être spirituel lui tenait tant à cœur, n’étaient pas sa seule préoccupation. Afin de s’occuper plus adéquatement des immigrants établis depuis peu de temps dans la région, Moncoq décida de s’installer dans un endroit central, prit des mesures en vue de fonder de nouvelles paroisses pour les colons et acheta un terrain pour construire une église à Owen Sound. D’un bout à l’autre de son vaste secteur, il prêcha l’Évangile en anglais, en français et dans toute langue indienne parlée par ses fidèles. Les catholiques d’Owen Sound désiraient qu’il devienne leur pasteur, mais cet espoir ne devait pas se réaliser.

Le dévouement de Moncoq, jugé excessif plus tard par un observateur, fut peut-être la cause indirecte de sa mort. En 1856, le jour de l’An, Moncoq se trouvait à Babys Point lorsqu’il fut appelé au chevet d’une Indienne malade à Algonac, dans le Michigan. Le fils unique de cette femme lui servit de guide pour traverser la rivière gelée. Au moment du retour, il congédia son guide, rata un détour permettant de contourner un endroit où la glace était mince et celle-ci céda sous lui. Un de ses biographes écrivit : « Il semble qu’il se débattit pendant un moment. Ses cris furent entendus, mais personne n’y fit attention, car on pensa qu’il s’agissait de ceux d’un Indien en état d’ivresse. » Sa mort mit fin à une activité missionnaire qui n’avait duré que 15 mois. Le bruit ayant couru qu’il avait été assassiné, un prêtre de ses collègues fit enquête et rapporta à Mgr de Charbonnel en février que le décès avait été accidentel. Le corps de Moncoq fut trouvé sur la rive américaine en juillet et on le ramena à Babys Point pour l’ensevelir ; en 1878, ses restes furent transportés à Port Lambton où ils reposent sous l’église Sacred Heart.

Menant une vie frugale, Michel Moncoq acceptait rarement l’argent de ceux qu’il visitait et il refusait parfois de toucher son salaire. Il était très pieux. Quelques jours avant sa mort, on raconte qu’il écrivit à Mgr de Charbonnel qu’il « souhaitait être lié par les vœux de pauvreté et d’obéissance afin de se mortifier davantage, de mieux se consacrer aux âmes et d’être plus uni à Dieu ». Son décès marqua la fin de l’époque du missionnariat catholique dans la région actuelle du sud-ouest de l’Ontario. Ceux qui devaient s’occuper des Indiens, désormais, allaient être des prêtres venant des paroisses voisines et, à l’occasion, des prêtres s’exprimant dans leur langue qui vraisemblablement s’arrêtaient lorsqu’ils se rendaient à l’île Manitoulin ou revenaient de cet endroit.

Robert Joseph Scollard

Quelques-unes des principales sources ayant trait à la vie de Michel Moncoq sont indiquées ci-dessous ; une bibliographie complète et annotée se trouve dans l’ouvrage de R. J. Scollard, A young and holy priest : the life of Rev. Michel Moncoq, 1827–1856 (Toronto, 1979). On signale à ceux qui se servent de cette bibliographie que le deuxième volume des notes biographiques (citées ci-après) du père Kelly a été retrouvé.  [r. j. s.]

AAT, Edward Kelly, « Biographical notes of some interest to me, probably not so to anybody else », 1 : 203 ; 2 : 125–127 (on lit dans cette dernière référence que l’entrée correspondant à Moncoq continue à la p. 19 d’un septième volume qui n’a pas été localisé).— Arch. de l’évêché de Bayeux-Lisieux (Bayeux, France), Reg. du personnel.— Arch. of the Diocese of London (London, Ontario), J. G. Mugan, « Historical notes and records of the parish of Corunna » (1901), 37–39. (cet ouvrage parut dans six livraisons hebdomadaires du Canadian Observer (Sarnia, Ontario), sous le titre de « The Mugan manuscript » ; la dernière livraison, 10 sept. 1949 : 8, contient une biographie de Moncoq).— Arch. privées, Joseph Finn (Chatham, Ontario), R. H. Dignan, « History of the Diocese of London » (photocopie aux Arch. of the Diocese of London), 72–77, 88, 90, 98, 105.— St Joseph (Roman Catholic Church) (Corunna, Ontario), Reg. of baptisms, marriages, and burials.— Lambton Observer, and Western Advertiser, 31 janv. 1856.— Toronto Mirror, 11 janv. 1856.— Félix Gauthier, « A monument to the memory of Father Moncoq », Canadian Freeman (Toronto), 20 mai 1869.— « Père Montcoq », Sarnia Observer, and Lambton Advertiser, 21 juin 1878.— « Rev. Father Moncoq : re-interment of his hallowed remains at Port Lambton », Irish Canadian (Toronto), 19 juin 1878.

General Bibliography

Cite This Article

Robert Joseph Scollard, “MONCOQ, MICHEL,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 8, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/moncoq_michel_8E.html.

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Author of Article:   Robert Joseph Scollard
Title of Article:   MONCOQ, MICHEL
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 8
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1985
Year of revision:   1985
Access Date:   28 mars 2024