DCB/DBC Mobile beta
+

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

PAINE, WILLIAM – Volume VI (1821-1835)

d. 19 April 1833 in Worcester

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

Original title:  Robert Menzies Mitchell. From Who's Who in Canada, Volume 16, 1922.

Source: Link

MITCHELL, ROBERT MENZIES, enseignant, médecin, fonctionnaire, homme politique et surintendant d’hôpital psychiatrique, né le 28 octobre 1865 à Port Union (Toronto), fils de James Mitchell et d’Elizabeth Rodgers (Rodger, Roger, Rogers, Royce) ; le 17 juillet 1892, il épousa à Badjeros, Ontario, Margaret (Margret) McKinnon, et ils eurent deux fils ; décédé le 6 février 1932 à Weyburn, Saskatchewan.

Fils d’immigrants écossais venus cultiver la terre à Port Union, Robert Menzies Mitchell fréquenta des écoles publiques d’Orangeville et reçut un brevet d’enseignement en 1886. Après avoir enseigné durant trois ans, il étudia la médecine à la Trinity Medical School de Toronto, où il obtint en 1892 son doctorat en médecine et sa maîtrise en chirurgie. La même année, il épousa Margaret McKinnon, aussi d’origine écossaise, avec qui il s’installa à Dundalk, où Robert Menzies commença sa carrière de médecin et où naquirent les deux fils du couple, Robert Chester et Donald James.

En 1899, les Mitchell migrèrent à l’ouest vers le district de Saskatchewan, dans les Territoires du Nord-Ouest. Ils s’arrêtèrent d’abord à Indian Head, où Robert Menzies passa les examens requis pour exercer la médecine dans la région. Ils s’installèrent ensuite dans la localité presque inhabitée de Weyburn, au sud-est de Moose Jaw, où Mitchell ouvrit un cabinet et une pharmacie. Pendant un certain temps, il fut le seul médecin à offrir ses services sur les quelque 170 milles qui séparaient Moose Jaw de North Portal, village à la frontière des États-Unis, et le seul le long de la ligne ferroviaire Soo reliant Moose Jaw à Minot, dans le Dakota du Nord. Pour ce parcours, il fut, en 1901–1902, l’inspecteur de la quarantaine de la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique.

En 1902, d’autres médecins s’étaient établis dans la région et la charge de travail de Mitchell avait diminué ; son cabinet à Weyburn, qui possédait une solide réputation, continua néanmoins de prospérer. Avec son frère John Alexander McCall, qui avait lui aussi pris la route de l’Ouest, Robert Menzies encourageait les gens à s’installer définitivement dans la région. Très actif dans sa communauté, il présida les conseils de l’école publique locale et de l’école secondaire, respectivement durant dix et cinq ans. En 1904 et 1907, on l’élut maire de Weyburn, qui deviendrait une ville en 1913.

Mitchell cessa de pratiquer la médecine en 1907 pour se consacrer exclusivement à la politique dans la province de la Saskatchewan nouvellement créée. Candidat libéral, il fut élu l’année suivante à l’Assemblée législative pour la circonscription de Weyburn, qu’il représenterait pendant 11 ans, principalement comme député d’arrière-ban dans les gouvernements de Thomas Walter Scott et de William Melville Martin*. Durant six de ces années, Mitchell présida le comité permanent sur les projets de loi privés et les chemins de fer, et fut vice-président de l’Assemblée en 1916. Il jouissait d’un respect et d’une popularité qui transcendaient les allégeances politiques : en 1917, ses collègues le nommèrent président, fonction qu’il occupa deux ans. Comme de nombreuses familles canadiennes, celle de Mitchell subit directement les conséquences de la Première Guerre mondiale : Robert Chester s’enrôla en octobre 1914 et servit dans le 28e bataillon d’infanterie, et Donald James fut conscrit après la promulgation de la Loi concernant le service militaire par le gouvernement d’union de sir Robert Laird Borden, moins d’un mois avant la fin des hostilités.

En 1919, le deuxième hôpital psychiatrique de la Saskatchewan, conçu pour accueillir jusqu’à 900 patients et 120 employés, était en chantier à Weyburn ; le gouvernement Martin choisit Mitchell pour en devenir le premier surintendant. Lorsqu’il reçut sa nomination, ce dernier démissionna de son poste de député à l’Assemblée législative, qu’il avait occupé plus longtemps que tous ses confrères en fonction, sauf quatre (dont George Langley et William Ferdinand Alphonse Turgeon*). Mitchell, qui ne détenait qu’un doctorat en médecine et une maîtrise en chirurgie, dut suivre une formation complémentaire en psychiatrie. Il commença par un internat au premier hôpital psychiatrique de la Saskatchewan, à North Battleford, pour étudier les traitements qu’employait le docteur James Walter MacNeill*, surintendant de l’établissement. L’hôpital de Weyburn ouvrit ses portes le 20 décembre 1921. Le 1er mai suivant, il comptait 607 patients, la plupart transférés de North Battleford. Pour les soigner, Mitchell s’appuya sur les méthodes « travail et eau », courantes à l’époque, de l’ergothérapie et de l’hydrothérapie, qui comprenait des bains chauds et froids.

Mitchell travailla énergiquement à titre de surintendant pendant dix ans. Il s’intéressa principalement à l’efficacité de l’administration des hôpitaux, et correspondit souvent et longtemps sur ce sujet avec le docteur Charles Arthur Baragar de l’asile de Brandon, au Manitoba. Mitchell ne se souciait cependant pas d’aborder les questions de santé mentale. Il refusa maintes fois les invitations du docteur MacNeill à des conférences, et quand arrivaient à Weyburn des lettres où l’on sollicitait son avis médical ou posait des questions sur la santé mentale, Mitchell chargeait le surintendant adjoint d’y répondre. Lorsqu’on lui demanda de parler devant le Weyburn Rotary Club, en 1923, il choisit de donner une causerie sur l’administration hospitalière plutôt que sur un sujet directement lié à ses patients. À la fin des années 1920, le docteur Clarence Meredith Hincks* mena une enquête sur les hôpitaux psychiatriques canadiens. Il accorda 14 « points d’excellence » à l’établissement de Weyburn, principalement en raison de son apparence, mais il recensa aussi 54 « points de défaut », notamment le surpeuplement et la pénurie de personnel.

Après la défaite du gouvernement libéral de James Garfield Gardiner*, en juin 1929, Mitchell démissionna et retourna à la pratique de la médecine en cabinet privé. Huit mois plus tard, un tribunal le somma de comparaître pour avoir prétendument détourné plus de 900 $ du service de radiologie de Weyburn. Comme l’hôpital disposait des équipements de radiologie les plus perfectionnés de la région, les médecins des environs y envoyaient des patients et payaient directement l’établissement pour ce service. Mitchell, qui avait pris une fois par mois l’argent amassé pour le déposer dans un compte en fiducie dans une banque locale, fut poursuivi pour corruption et vol ; on le reconnut innocent. En octobre 1930, le gouvernement conservateur de James Thomas Milton Anderson* avait cependant déjà porté de nouvelles accusations contre lui. Cette fois, on l’inculpa de mauvaise administration, plus précisément d’abus commis sur des patients, de pratiques d’embauche politiquement orientées (avec quelques preuves à l’appui) et d’entrave au travail des policiers. Après un long contre-interrogatoire par l’avocat John George Diefenbaker*, on le disculpa de nouveau. Ces deux procès l’avaient toutefois lourdement éprouvé. Moins de deux ans plus tard, Margaret trouva son mari mort dans son bureau, à l’âge de 66 ans. On attribua son décès à une insuffisance cardiaque.

Bien que miné par des problèmes judiciaires durant les dernières années de sa vie, Robert Menzies Mitchell ne se lassa jamais de servir sa communauté d’adoption de l’ouest du Canada et eut la volonté de jouer un rôle de chef de file dans ses divers postes. Que ce soit comme médecin, homme politique, surintendant d’hôpital ou activiste dans le domaine de l’éducation, Mitchell consacra manifestement une grande partie de sa vie au développement de Weyburn et de ses environs.

Blaine Wickham

PAS, S-PH.3 (Dept. of Public Health), A.1(a), Corr. of Superintendent R. M. Mitchell with McNab, Minister of Public Works, 1923–1926 ; A.10, Corr. of Superintendent R. M. Mitchell with Superintendent Baragar, Brandon Mental Hospital, 1921–1923.— Leader-Post (Regina), 8 févr. 1932.— Morning Leader (Regina), 16, 25–26 mars 1919 ; 1er, 26 mars 1930.— Saskatoon Star-Phoenix, 16–17 oct. 1930.— Weyburn Rev. (Weyburn, Saskatchewan), 7 nov. 1923.— John Hawkes, The story of Saskatchewan and its people (3 vol., Regina, 1924), 2.— Under the dome : the life and times of Saskatchewan Hospital, Weyburn (Weyburn, 1986).

General Bibliography

Cite This Article

Blaine Wickham, “MITCHELL, ROBERT MENZIES,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 16, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 19 avril 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/mitchell_robert_menzies_16E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/mitchell_robert_menzies_16E.html
Author of Article:   Blaine Wickham
Title of Article:   MITCHELL, ROBERT MENZIES
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 16
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   2020
Year of revision:   2020
Access Date:   19 avril 2024