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MICHIPICHY (Quarante Sols), chef huron de la région de Détroit, circa 1695–1706 (1748 est aussi possible).

On ne sait rien des origines de Michipichy. Vers la fin du xviie siècle, sa bande de Hurons vivait chez les Miamis, dans la région qui est aujourd’hui l’Indiana et le Michigan inférieur, mais souvent cette bande se rendait dans la vallée de Saginaw et à Michillimakinac. En 1695, Michipichy était prisonnier des Iroquois ; il avait été capturé au cours d’une des escarmouches qui se produisaient fréquemment entre Hurons et Iroquois. Il fit preuve de grande bravoure au cours de cette captivité : sans se soucier des risques personnels que son acte comportait, il avertit les membres de sa tribu de se méfier des demandes iroquoises pour un règlement de paix avantageux.

Les Français, pour la plupart, se montraient soupçonneux à l’endroit de cet intrépide chef huron, probablement parce qu’il avait déjà commencé à appliquer sa politique de dresser les uns contre les autres Français, Anglais, Miamis, Outaouais et Iroquois. Frontenac [Buade*] fit savoir aux Miamis, en 1697, que Michipichy et Le Baron, autre chef huron, avaient pressé les Iroquois « d’aller manger le Miamy, et daller ensuitte se promener dans [leurs] dezerts ». Lorsque Cadillac [Laumet*] fonda l’établissement de Détroit en 1701 avec l’idée d’en faire l’avant-poste de la Nouvelle-France le plus important à l’ouest, il convainquit Michipichy et son peuple de s’installer à proximité du poste. Cadillac s’attacha ensuite les services du chef pour que celui-ci convainque les Miamis et les autres Hurons, y compris ceux de Michillimakinac, à venir eux aussi s’installer à Détroit. L’efficacité des démarches de Michipichy se trouva amoindrie parce que celui-ci ne s’entendait pas avec Étienne de Carheil*, missionnaire jésuite à Michillimakinac. De plus, Michipichy commença à négocier pour son propre compte avec les Anglais, par l’intermédiaire des Iroquois, dans une tentative pour attirer à la fois les trafiquants anglais et les trafiquants français et les obliger de la sorte à baisser les prix.

Michipichy ne remporta qu’un succès partiel. Plusieurs Indiens allèrent se fixer à Détroit mais en 1703 il devint évident que Cadillac n’avait pas l’intention de conclure les ententes commerciales avantageuses qu’il avait fait miroiter aux yeux des Indiens en 1701. Les rapports entre les deux hommes se détériorèrent rapidement. Cadillac commença à parler de la perfidie du chef, fit des allusions voilées à un « sauvage ivrogne » et, impitoyable, il laissa entendre que les autorités pourraient bien « le pendre si elles le voulaient ». Les dissensions avec Cadillac s’apaisèrent avec le temps mais Michipichy lui avait, semble-t-il, retiré sa confiance pour toujours.

En 1706 le chef huron fut accusé de complicité lors des troubles qui éclatèrent à Détroit entre les Outaouais et les Miamis ; toutefois l’affaire demeure confuse. Miscouaky*, chef outaouais, prétendit que Michipichy avait incité les Miamis à surprendre les villages outaouais pendant que leurs guerriers étaient partis combattre les Sioux. Suivant un autre rapport, Michipichy aurait dit aux Miamis que le parti d’Outaouais se dirigeait en réalité vers leur village. Cadillac défendit mollement son ancien émissaire. Par la suite, le nom de Michipichy n’apparaît plus dans les documents. Les quelque 12 ans qu’il consacra à l’amélioration du sort des Hurons laissèrent peu de résultats probants.

Il y eut dans la région au moins un autre Huron que les Français nommaient Quarante Sols. Il demeurait avec les Hurons à Michillimakinac, et même les autorités françaises arrivaient difficilement à les distinguer l’un de l’autre. En janvier 1748, un chef nommé Quarante Sols arriva à Détroit avec une bande de Hurons de Sandoské (Sandusky), sur la rive sud-ouest du lac Érié. Peut-être était-ce Michipichy qui revenait à la surface après 40 ans mais une certitude à cet égard est impossible à établir à l’heure actuelle.

Harry Kelsey

Charlevoix, History (Shea), V.— Correspondance de Vaudreuil, RAPQ, 1938–1939, 46.— Découvertes et établissements des Français (Margry), V.— French regime in Wis., 1634–1727 (Thwaites), 206, 211–213, 217s., 220s., 223–225. 238s.— JR (Thwaites), LXV : 189–253.— Cadillac papers, Michigan Pioneer Coll., XXXIII (1903) : 106, 114s., 118s., 126s., 159s., 198–270, 288–294, 296s., 319–324, 424–452.— NYCD (O’Callaghan et Fernow), IX : 594–606, 664–677, 743s., 752s. ; X : 137–179.— Jean Delanglez, Cadillac, proprietor of Detroit, Mid-America (Chicago), XXXII (1950 ; nouv. sér., XXI) : 155–188, 226–258.

General Bibliography

Cite This Article

Harry Kelsey, “MICHIPICHY,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 3, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/michipichy_3E.html.

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Author of Article:   Harry Kelsey
Title of Article:   MICHIPICHY
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 3
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1974
Year of revision:   1974
Access Date:   29 mars 2024