DCB/DBC Mobile beta
+

As part of the funding agreement between the Dictionary of Canadian Biography and the Canadian Museum of History, we invite readers to take part in a short survey.

I’ll take the survey now.

Remind me later.

Don’t show me this message again.

I have already taken the questionnaire

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

LESAGE, DAMASE – Volume XV (1921-1930)

b. 28 March 1849 in Sainte-Thérèse-de-Blainville (Sainte-Thérèse), Lower Canada

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

MARTIGNY (Le Moyne de Martigny), ADELSTAN DE, médecin, auteur et franc-maçon, né le 5 février 1867 à Saint-Romuald, Bas-Canada, fils d’Aldestan de Martigny, médecin, et de Louise de Martigny ; décédé célibataire le 15 novembre 1917 à Montréal.

Adelstan de Martigny fait ses études classiques au collège de Lévis de 1881 à 1885 et les poursuit au collège Sainte-Marie, à Montréal, en 1885–1886. Il fréquente ensuite la faculté de médecine de l’université Laval à Montréal, où il obtient son baccalauréat en 1888 puis son doctorat avec la mention summa cum laude en 1890. Il s’inscrit alors à la faculté de médecine de l’université de Paris. Il y suit les cours du pathologiste Pierre-Carl-Édouard Potain et ceux du spécialiste des maladies cardiaques Michel Peter. En outre, il travaille comme assistant auprès de Louis Pasteur, d’Émile Roux et d’Alexander Marmorek. Docteur de l’université de Paris en 1894, il est également reçu à la Société de médecine de Paris et à la Société de thérapeutique de cette ville. À son retour à Montréal, Martigny est invité à faire partie du personnel médical de l’Hôtel-Dieu, où il s’attache surtout à combattre les maladies épidémiques et la tuberculose. Comme il tient à suivre de près les progrès de la médecine, il effectue d’autres séjours en France en 1896, 1901, 1904 et 1909. Cette année-là, en compagnie du docteur Alfred Marcil, il se rend observer le fonctionnement des bureaux d’hygiène, des Gouttes de lait [V. Séverin Lachapelle], des colonies de vacances et des dispensaires antituberculeux.

Martigny ne se contente pas de pratiquer la médecine. Il fait également part de ses connaissances à ses confrères. C’est ainsi qu’il décrit, dans une brochure publiée à Montréal vers 1905, le traitement de la tuberculose par la méthode dite de la déviation du complément, mise au point par le docteur Marmorek. Il publie aussi des articles dans le mensuel la Clinique qu’a fondé son frère François-Xavier* à Montréal en 1894 et dont il assumera la direction pendant quelque temps. Les connaissances et le dévouement du docteur Martigny, pour qui la pratique de la médecine est une science en même temps qu’une forme d’apostolat, lui valent l’estime de ses confrères et l’amitié du docteur Alexis Carrel, qui viendra de New York quelques jours avant la mort de Martigny dans l’espoir de lui venir en aide.

Martigny est très tôt attiré par la franc-maçonnerie et plus particulièrement par la loge L’Émancipation, constituée à Montréal en juillet 1896 et rattachée au Grand Orient de France. Il partage l’agnosticisme de la plupart de ses membres tout comme leurs préoccupations politiques et sociales. Par divers moyens, ceux-ci tentent d’instaurer au Québec les libertés fondamentales et de favoriser l’alphabétisation des plus démunis. Admis comme apprenti le 25 août 1896, Martigny obtient le grade de compagnon le 22 septembre 1896 et celui de maître le 3 juin 1897. Très actif, il se voit confier les charges de premier surveillant en 1899 et de vénérable en 1901 et 1902. La même année, il participe avec d’autres maçons comme Godfroy Langlois* à la fondation de la Ligue de l’enseignement, qui prône l’enseignement obligatoire et gratuit, et, en 1904, il est délégué au convent qui se tient à Paris. Interlocuteur le plus écouté des maçons de Montréal auprès des hautes instances de l’obédience, Martigny se voit conférer, en 1909, le trentième degré de la franc-maçonnerie, soit celui de chevalier Kadosch.

La loge L’Émancipation doit mettre fin à ses activités le 13 juin 1910, à la suite des attaques du clergé, de certains journaux et de membres de l’Association catholique de la jeunesse canadienne-française qui lui reprochent d’avoir comploté pour nuire à la réputation des prêtres. Martigny joint alors la loge Force et Courage, qui a reçu sa constitution symbolique du Grand Orient de France le 19 janvier. Il y retrouve son ami le docteur Marcil, qui occupera pendant plusieurs années le poste de vénérable. Plus que L’Émancipation, Force et Courage convient à Martigny car cette loge, qui poursuit les mêmes objectifs que la première, se préoccupe davantage de la classe ouvrière, particulièrement réceptive aux idées nouvelles à cause de sa situation. Martigny encourage les maçons de la loge qui, comme Édouard Henry et Gustave Francq*, participeront à la création de syndicats et de centrales syndicales.

Adelstan de Martigny s’éteint à l’âge de 50 ans à l’Hôtel-Dieu de Montréal, le 15 novembre 1917. Même s’il n’a jamais fait mystère de ses convictions religieuses, il a droit, le surlendemain, à des funérailles à l’église Saint-Jacques. Une polémique s’ensuit entre son entourage catholique, qui affirme qu’il avait renoué avec la foi de son enfance, et les francs-maçons, qui soutiennent qu’il a reçu les derniers sacrements alors qu’il était dans un état comateux, à la suite de l’intervention de son frère François-Xavier qui venait de rompre avec la franc-maçonnerie. Selon des membres de sa famille, l’archevêque de Montréal, Mgr Paul Bruchési*, avait fait une courte visite à Martigny très peu de temps avant sa mort et avait annoncé en le quittant qu’il permettait qu’on lui fasse des funérailles catholiques.

Roger Le Moine

Nous tenons à remercier Mme Marthe Faribault-Beauregard, de Montréal, pour les notes à caractère généalogique qu’elle nous a transmises sur Adelstan de Martigny et les membres de sa famille, ainsi que Gaspard Massue, de Westmount, Québec, pour les précisions sur la fin de son grand-oncle.  [r. le m.]

ANQ-Q, CE1-54, 7 févr. 1867.— Arch. du collège de Lévis, Québec, Fichier des anciens.— Arch. du Grand Orient de France (Paris), Fonds L’Émancipation ; Fonds Force et Courage.— « Lettre de Paris » et « le Docteur de Martigny, banqueté », le Canada (Montréal), 16 sept. et 28 oct. 1909, respectivement.— La Presse, 14–15, 19 nov. 1917.— Roger Le Moine, Deux loges montréalaises du Grand Orient de France (Ottawa, 1991).— Univ. Laval, Annuaire, 1887–1890.

General Bibliography

Cite This Article

Roger Le Moine, “MARTIGNY, ADELSTAN DE,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 14, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/martigny_adelstan_de_14E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/martigny_adelstan_de_14E.html
Author of Article:   Roger Le Moine
Title of Article:   MARTIGNY, ADELSTAN DE
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 14
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1998
Year of revision:   1998
Access Date:   28 mars 2024