DCB/DBC Mobile beta
+

As part of the funding agreement between the Dictionary of Canadian Biography and the Canadian Museum of History, we invite readers to take part in a short survey.

I’ll take the survey now.

Remind me later.

Don’t show me this message again.

I have already taken the questionnaire

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

d. in Victoria 19 March 1906

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

LAFONTAINE, URBAIN, typographe, dirigeant syndical, propriétaire d’un journal et fonctionnaire municipal, né en 1845 à Trois-Rivières, Bas-Canada ; il épousa Julie Bélanger ; décédé le 19 janvier 1913 à Montréal et inhumé le 22 dans le cimetière de la paroisse Saint-Antoine à Longueuil.

Urbain Lafontaine demeure la figure dominante parmi les pionniers du syndicalisme québécois à la fin du xixe siècle. Ayant appris le métier de typographe à Trois-Rivières, il part très jeune pour New York où il travaille pendant un certain temps. De retour au Canada, il joint les rangs de la milice et aide à repousser les envahisseurs féniens en 1866.

Établi à Montréal, Lafontaine s’intéresse très tôt à l’action syndicale. Il prend une part active en 1870 à la fondation de l’Union typographique Jacques-Cartier [V. Joseph-Alphonse Rodier*], dont il est vice-président en 1888, puis président en 1896 et 1897. On le retrouve aussi au nombre des fondateurs en 1883 de la première assemblée canadienne-française des Chevaliers du travail à Montréal [V. Olivier-David Benoît*], l’assemblée Ville-Marie no 3484, qu’il dirige pendant deux mandats. Dans les années 1890, il assume aussi en tant que maître ouvrier la présidence de l’assemblée de district no 18 qui chapeaute les assemblées montréalaises francophones.

En 1886, des assemblées et des syndicats unissent leurs efforts en vue de créer le Conseil central des métiers et du travail de Montréal, organisme chargé de canaliser les réclamations ouvrières auprès des pouvoirs publics. Lafontaine participe à sa création et en devient le secrétaire, puis le président en 1889. Ses qualités de leader sont reconnues par les délégués du Congrès des métiers et du travail du Canada, organisme chargé d’acheminer les revendications des syndicats auprès des gouvernements fédéral et provinciaux. Les délégués l’élisent vice-président en 1889 et président les deux années subséquentes. Lafontaine est le premier francophone à occuper la plus haute fonction syndicale au Canada. Par la suite, et jusqu’en 1900, il participe assez régulièrement à titre de délégué aux réunions annuelles du Congrès des métiers et du travail du Canada.

Les propositions que Lafontaine présente et celles sur lesquelles il s’exprime permettent de cerner sommairement sa pensée. Reflétant les préoccupations du monde syndical de l’époque, il tient tout particulièrement à la journée maximale de travail de huit heures et à la nomination d’inspecteurs de manufactures à l’extérieur de Montréal et de Québec. Il veut aussi que le gouvernement interdise la saisie de salaire pour dettes. Il appuie la formation de bureaux de placement et la fermeture des commerces à six heures du soir la semaine ; il plaide en outre pour la gratuité scolaire tout en s’opposant cependant à l’instruction obligatoire, mesure qu’il juge probablement trop radicale compte tenu de l’opposition cléricale. En politique, il se montre critique vis-à-vis les deux partis traditionnels et favorable à la création d’un parti des travailleurs.

Capable de manier la plume et bon administrateur, Lafontaine est le premier dirigeant syndical à vouloir élargir l’audience des syndicats en utilisant les médias d’information. Dès 1887, il fonde à Montréal un hebdomadaire, le Trait d’union, organe des Chevaliers du travail, qui disparaît cependant l’année suivante. Puis, de 1892 à 1895, on le retrouve au quotidien le Monde, où il rédige une chronique ouvrière, une première dans les journaux montréalais. En 1895, il fonde son propre hebdomadaire, les Nouvelles, qui sort les dimanches jusqu’en 1898. Soucieux de rejoindre des lecteurs en milieu populaire, il innove en plaçant à la une des nouvelles sportives et en accordant une place de choix aux informations ouvrières.

Peu après, en 1900, Urbain Lafontaine devient le premier directeur du bureau de placement municipal de Montréal. À partir de ce moment, il s’abstient de s’engager activement dans le mouvement syndical.

Jacques Rouillard

AC, Longueuil, État civil, Catholiques, Saint-Antoine (Longueuil), 22 janv. 1913.— Montreal Daily Herald, 1er sept. 1894.— Montreal Daily Star, 31 août 1889.— La Patrie, 20 janv. 1913.— La Presse, 20, 22 janv. 1913.— Congrès des métiers et du travail du Canada, Délibérations de la session annuelle ([Montréal, et autres lieux) 5 (1889) ; 6 (1890) ; 10 (1894) ; 16 (1900).— J. Hamelin et al., la Presse québécoise, 3.

General Bibliography

Cite This Article

Jacques Rouillard, “LAFONTAINE, URBAIN,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 14, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/lafontaine_urbain_14E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/lafontaine_urbain_14E.html
Author of Article:   Jacques Rouillard
Title of Article:   LAFONTAINE, URBAIN
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 14
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1998
Year of revision:   1998
Access Date:   19 mars 2024