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Original title:  From "Frankincense and myrrh / Selections from the poems of Mrs. William Lawson ..." by Mrs. William Lawson. Halifax, N.S., Morton & Co., 1893.
Source: https://archive.org/details/frankincensemyrr00lawsrich/page/n3/mode/2up

Source: Link

KATZMANN, MARY JANE (Lawson), poète, directrice de journaux et historienne, née le 15 janvier 1828 à Preston, Nouvelle-Écosse, fille de Christian Conrad Caspar Katzmann et de Martha Prescott ; le 31 décembre 1868, elle épousa William Lawson, un des plus importants marchands de Halifax, et ils eurent une fille ; décédée le 23 mars 1890 à Halifax.

Le père de Mary Jane Katzmann était originaire de Hanovre (République fédérale d’Allemagne) et diplômé de l’université de Göttingen. Il obtint une commission dans le 60e régiment de l’armée britannique pendant la guerre d’Espagne, puis il s’établit en Nouvelle-Écosse. Sa femme descendait d’une famille de colons néo-écossais venus de la Nouvelle-Angleterre. Vivant dans un milieu cultivé, Mary Jane Katzmann manifesta une intelligence précoce et s’intéressa tôt à la littérature. Elle savait lire à trois ans et, sous la surveillance de ses parents, s’instruisit elle-même dans une large mesure. Ses premiers essais en poésie qui, dit-on, furent encouragés par Joseph Howe*, parurent dans divers journaux locaux.

En janvier 1852, à l’âge de 24 ans, Mary Jane Katzmann devint directrice du Provincial, or Halifax Monthly Magazine, et, sous sa conduite experte, cette publication devint peut-être le meilleur des plus anciens périodiques de la Nouvelle-Écosse. Le format et l’impression du journal étaient excellents, et la qualité des articles, digne d’éloges. À la différence de Mary Eliza Herbert*, dont le Mayflower, or Ladies’ Acadian Newspaper (Halifax) avait immédiatement précédé le Provincial, Mary Jane Katzmann avait adapté son journal de façon à attirer un grand nombre de lecteurs, masculins et féminins ; elle s’efforçait également d’y inclure des articles rédigés par des auteurs locaux plutôt que d’y reproduire des articles provenant d’autres périodiques. Voué à l’« amélioration du bien-être des hommes en veillant à leur perfectionnement culturel et, par conséquent, à leur bonheur social », le magazine insistait sur des sujets « à caractère purement littéraire et scientifique, [évitant tout ce qui était] seulement sectaire ou politique ». Véritable expression de la pensée de la fin du romantisme et du début de l’époque victorienne, le Provincial publiait de la poésie et de la prose sur des sujets aussi variés que les voyages à l’étranger, l’histoire locale, des idylles champêtres, la science et les conditions de vie. Le magazine fut bien accueilli par ses lecteurs mais ne recueillit pas suffisamment d’abonnements, et il cessa de publier après la parution du numéro de décembre 1853. On ne sait rien de plus de la directrice du magazine jusqu’en 1866, année où elle gérait le Provincial Bookstore à Halifax. Tout indique qu’elle fut une femme d’affaires avisée et compétente.

Après son mariage, Mme Lawson céda la librairie à sa sœur plus jeune et assuma le rôle qui convenait à une épouse de l’ère victorienne. Elle consacra une grande partie de ses loisirs à des œuvres de charité et d’amélioration sociale, en particulier à celles de l’Église d’Angleterre ; on l’estimait pour sa bonté et ses conseils pratiques.

Au nombre de ses écrits ultérieurs figure l’History of the townships of Dartmouth, Preston and Lawrencetown, Halifax County, N.S., qui lui valut en 1887 le prix d’histoire Thomas Beamish Akins du King’s College de Windsor. Cette collection de courtes biographies des premiers colons et des débuts de la colonisation de la région de Dartmouth était basée sur une série antérieure publiée dans le Provincial ; elle demeure la contribution la plus remarquable de Mme Lawson à la littérature canadienne. Bien qu’elle repose en grande partie sur des descriptions et des anecdotes et qu’elle se lise comme un récit de voyage de l’époque victorienne, l’œuvre fait ressortir le sens aigu du détail historique et la connaissance de l’histoire de son auteur. Elle est plus qu’une simple énumération de dates et de noms ; on ne peut en aucun cas la comparer à un ouvrage de sociologie moderne, mais elle fait revivre de façon pittoresque les gens et leur époque comme bien peu des premières histoires régionales ont su le faire. Après la mort de Mme Lawson, on publia son History en 1893, ainsi qu’un recueil de ses poèmes intitulé : Frankincense and myrrh [...]. Ces poèmes, qui furent écrits sur une période de 40 ans, révèlent une femme sensible, sincère et pieuse. On n’y retrouve pas cependant l’esprit fin de ses premiers essais ; la sentimentalité et la volubilité en diminuent beaucoup la qualité.

Bien qu’on se souvienne de Mme Lawson surtout comme auteur d’une histoire sociale, on ne peut pas sous-estimer l’importance de sa carrière de jeune femme. À une époque où les femmes accomplissaient bien peu de chose en dehors du milieu familial et des œuvres de charité, elle connut la réussite, quoique limitée au cadre de sa province, sur trois plans d’abord à titre de jeune directrice intelligente d’un périodique qui, même s’il parut peu longtemps, eut du succès, puis comme femme d’affaires compétente dans un milieu où il appartenait aux hommes de prendre des initiatives et enfin en tant qu’une des premières femmes nées en Nouvelle-Écosse à atteindre à une certaine notoriété en littérature et sûrement la première à y faire une impression durable. On ne peut passer sous silence sa contribution au domaine des lettres de l’époque coloniale.

Lois K. Kernaghan

Mary Jane Katzmann fut la directrice du Provincial, or Halifax Monthly Magazine, 18521853. Son History of the townships of Dartmouth, Preston and Lawrencetown, Halifax County, N.S., fut édité par Harry Piers et publié à Halifax en 1893. Piers et Constance Fairbanks éditèrent Frankincense and myrrh, selections from the poems of the late Mrs. William Lawson (M.J.K.L.), également publié à Halifax en 1893. Une notice nécrologique parue dans l’Acadian Recorder, 24 mars 1890, et une communication de Phyllis R. Blakeley, « Some forgotten women writers of Nova Scotia », lue devant le Halifax Library Club, le 8 mars 1950, nous servirent également.  [l. k.]

General Bibliography

Cite This Article

Lois K. Kernaghan, “KATZMANN, MARY JANE,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 11, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 24 avril 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/katzmann_mary_jane_11E.html.

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Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/katzmann_mary_jane_11E.html
Author of Article:   Lois K. Kernaghan
Title of Article:   KATZMANN, MARY JANE
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 11
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1982
Year of revision:   1982
Access Date:   24 avril 2024