DCB/DBC Mobile beta
+

As part of the funding agreement between the Dictionary of Canadian Biography and the Canadian Museum of History, we invite readers to take part in a short survey.

I’ll take the survey now.

Remind me later.

Don’t show me this message again.

I have already taken the questionnaire

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

KÁA GOOX (Charlie, Dawson Charlie), Indien tagish, né près de Caribou Crossing (Carcross, Yukon) ; décédé le 26 décembre 1908 aux environs de Carcross.

Káa Goox naquit d’une mère tagish, Kooyáy, et d’un père tlingit, Tlawch’, probablement dans les années 1860, soit durant la période où le commerce entre les Tlingits de la côte et les Athapascans de l’intérieur était le plus florissant. Son oncle maternel Skookum Jim [Keish*] exerça beaucoup d’influence sur lui. Comme la société tagish est matrilinéaire, les membres d’une famille qui sont liés du côté maternel revendiquent l’appartenance au même clan. À l’époque où Káa Goox était enfant, la personne qui comptait probablement le plus pour un garçon était un oncle maternel, en raison de leur lien clanique. De même, tout Tagish de sexe masculin devait veiller sur ses sœurs parce qu’elles étaient membres de son clan et non de celui de leur père ou de leur mari. Vers 1895, deux des sœurs de Skookum Jim étaient mariées à des prospecteurs blancs qui cherchaient de l’or sur le cours du Yukon, et toutes deux avaient quitté leur famille pour accompagner leur mari en un endroit en aval qui semblait prometteur. Selon les habitants de la région, lorsque Charlie (nom sous lequel Káa Goox devint connu) et son oncle se mirent en route pour la rivière Klondike, en 1896, ce n’était pas pour chercher de l’or. Inquiets du sort des deux femmes, ils s’acquittaient de leur devoir en allant voir ce qui leur était arrivé. Le fait que, en août 1896, ils trouvèrent de l’or au ruisseau Rabbit (Bonanza), en compagnie de leur beau-frère George Washington Carmack, et que cette découverte déclencha la plus spectaculaire ruée vers l’or de l’histoire de l’Amérique du Nord est presque secondaire dans le récit que racontent leurs descendants tagishs. On est bien loin de ces livres sur la ruée vers l’or qui dépeignent Jim (et vraisemblablement son neveu) comme quelqu’un qui, selon les mots de Pierre Berton, « aspirait à être un Blanc – en d’autres termes un prospecteur » et « manifestait le type d’ambition de l’homme blanc ».

Quoi qu’il en soit, cette découverte ne pouvait que bouleverser l’existence de Charlie et de son oncle. Charlie devint riche, se rendit à Seattle, dans l’État de Washington, et à San Francisco, en Californie, puis revint et acheta le Caribou Hotel à Carcross. Il épousa une femme nommée Sadusge, avec qui il eut deux enfants, un garçon et une fille, mais le genre de vie qui accompagnait sa nouvelle fortune finit par leur causer des difficultés, et le couple se sépara. Charlie mourut en 1908 : il se noya en tombant d’un pont de chemin de fer.

Comme Charlie avait participé à la découverte à l’endroit appelé par la suite Dawson City, on le surnomma Dawson Charlie quand il rentra au pays. Cependant, dans les documents écrits, on l’appelle toujours Tagish Charlie, sans doute parce que les Blancs savaient qu’il venait des environs du lac Tagish. Ce nom engendre de la confusion parce qu’un certain Yéil S’aagí, qui guida des équipes d’arpenteurs mais ne participa jamais à la découverte d’aucun gisement aurifère, était connu dans les environs de Carcross sous le nom de Tagish Charlie. Pour souligner ce qui distingue ces deux hommes, les vieillards de la communauté montrent leurs tombes respectives dans le cimetière local. Les pierres tombales portent chacune l’emblème du clan auquel appartenait le défunt : dans le cas de Tagish Charlie, il s’agit d’un castor, et dans le cas de Dawson Charlie, d’un loup. Évidente pour n’importe quel Tagish ou Tlingit, la signification de ces emblèmes a souvent échappé aux gens de l’extérieur, ce qui illustre combien il est difficile de rendre compte des événements historiques lorsqu’il faut franchir une frontière culturelle.

Julie Cruikshank

La plus grande partie de l’article qui précède est basée sur la tradition tagish, et particulièrement sur les contributions de Mme Angela Sidney*, nièce de Káa Goox selon le système de filiation tagish. Les données généalogiques sont tirées de Haa shagóon (our family history) (Whitehorse, 1983), qu’elle a préparé en collaboration avec Julie Cruikshank. D’autres commentaires sur la découverte du Klondike figurent dans J. M. Cruikshank, « Life lived like a story : cultural constructions of life history by Tagish and Tutchone women » (thèse de ph.d., Univ. of B.C., Vancouver, 1987), ouvrage publié sous le titre de Life lived like a story : life stories of three Yukon (Lincoln, Bebr., 1990).  [j. c.]

Pierre Berton, Klondike : the life and death of the last great gold rush (Toronto, 1958).— Julie Cruikshank, « Images of society in Klondike goldrush narratives : Skookum Jim and the discovery of gold », Ethnohistory (Durham, N.C.), 39 (1992) : 20–41.— William Ogilvie, Early days on the Yukon & the story of its gold finds (Ottawa, 1913).— A. A. Wright, Prelude to bonanza : the discovery and exploration of the Yukon (Sidney, C.-B., 1976).

General Bibliography

Cite This Article

Julie Cruikshank, “KÁA GOOX,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 13, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/kaa_goox_13E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/kaa_goox_13E.html
Author of Article:   Julie Cruikshank
Title of Article:   KÁA GOOX
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 13
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1994
Year of revision:   1994
Access Date:   29 mars 2024