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HENDRIE, sir JOHN STRATHEARN, ingénieur, homme d’affaires, officier de milice, homme politique et fonctionnaire, né le 15 août 1857 à Hamilton, Haut-Canada, fils de William Hendrie* et de Margaret Walker ; le 2 avril 1885, il épousa à Kingston, Ontario, Lena Maude Henderson (décédée le 18 juillet 1928), et ils eurent une fille et deux fils ; décédé le 17 juillet 1923 à Baltimore, Maryland.

John Strathearn Hendrie fréquenta la grammar school de Hamilton et entra en 1872 à l’Upper Canada College de Toronto, où il excella en mathématiques et au rugby. Une fois son diplôme obtenu, il alla travailler à la Great Western Railway Company en tant qu’ingénieur civil. Associé dès la fin des années 1870 aux activités de roulage et d’ingénierie de son père et de son oncle, il dirigea occasionnellement des travaux sur des lignes de l’Ontario et du Michigan. En 1895, il devint directeur puis vice-président de la Hamilton Bridge Works Company Limited, nouvelle mouture d’une entreprise paternelle de construction de ponts, de plaques tournantes pour les trains, de centrales énergétiques et de hangars. Dès la première décennie du nouveau siècle, cette société très compétente dans le travail de charpentes d’acier fournissait de l’équipement aux industries de l’hydroélectricité et des télécommunications. Devenu président à la mort de son père en 1906, Hendrie acquit une réputation d’administrateur « habile et audacieux ». À son palmarès d’homme d’affaires s’ajoutaient une participation à la Bank of Hamilton – première élection à un poste d’administrateur en 1903, présidence en 1914 – et des fonctions au conseil d’administration de la Compagnie d’assurance du Grand-Ouest canadien sur la vie et du Mercantile Trust.

Le père de Hendrie avait tellement bien réussi que la famille était l’une des plus riches de Hamilton. Dans cette ville, la respectabilité d’un homme se mesurait, entre autres, à son grade dans la milice. En décembre 1883, Hendrie obtint une commission de capitaine dans la Hamilton Field Battery. Promu major en juin 1894, il eut l’honneur de commander un contingent d’artillerie aux fêtes du soixantième anniversaire du règne de la reine Victoria en Angleterre en 1897. En septembre 1903, il passa au grade de lieutenant-colonel et prit le commandement de la 2e brigade d’artillerie. Il quitterait la milice en 1909. Président des associations d’artilleurs de l’Ontario et du Canada, il reçut le titre de commandeur de l’ordre royal de Victoria en 1907. Il avait contribué à la fondation du Hamilton Patriotic Fund en 1899, pendant la guerre des Boers, et en fut président de 1906 jusqu’à la fusion de cette œuvre avec le Fonds patriotique canadien, au cours de la Première Guerre mondiale. Dans le contexte impérial, la quête de l’identité nationale, chez les Anglo-Canadiens, s’exprimait par un vif intérêt pour la guerre de 1812. La femme de Hendrie, Lena Maude Henderson, fut en 1905 vice-présidente de la Women’s Wentworth Historical Society [V. Sara Galbraith Beemer*], qui préconisait depuis longtemps la mise en valeur du lieu de la bataille de Stoney Creek. À la suite de ses propres démarches en vue de créer un parc à cet endroit et en raison de ses états de service dans la milice, Hendrie fut nommé à la Commission des champs de bataille nationaux en 1908.

Entre-temps, Hendrie avait commencé une carrière politique. Invité à se présenter à la mairie de Hamilton en décembre 1900 lorsque Frank E. Walker, le candidat tory et principal aspirant, s’était retiré de la course, il avait finalement accepté, après de réelles hésitations. Au cours de la campagne, dont l’un des thèmes principaux était la dette municipale, il sut transformer en atout son inexpérience de la politique. D’après le journal pro-conservateur Hamilton Spectator, sa réputation d’efficacité en affaires était le meilleur argument en sa faveur. Hendrie promettait d’administrer Hamilton selon des « méthodes d’affaires ». Élu le 3 janvier 1901, il réduisit à la fois la dette et les taxes de la municipalité. En général, le maire faisait deux mandats et, en vertu d’une convention entre grits et tories, il n’avait pas d’adversaire quand il sollicitait le second. Or, un candidat socialiste, William Barrett, se présenta au scrutin de 1902 et récolta un quart des suffrages. Hendrie fut réélu sans difficulté, mais l’appui reçu par son opposant resta pour lui un sujet d’inquiétude, « car, dit-il au Hamilton Spectator, un capitaliste à la recherche d’un endroit où installer une manufacture évitera[it] une ville socialiste ».

En prévision des élections ontariennes du 29 mai 1902, Hendrie – et non le député sortant, Edward Alexander Colquhoun – obtint l’investiture tory dans la circonscription de Hamilton West. Au scrutin, il l’emporta aisément sur les trois autres candidats : Colquhoun (indépendant), le grit Stephen Frederick Washington et le socialiste Robert Roadhouse. Bien que l’équipe libérale de George William Ross* ait été réélue, les tories s’imposèrent comme le parti des villes ontariennes et, en 1905, ils chassèrent du pouvoir ce gouvernement affaibli par les scandales. Le nouveau premier ministre, James Pliny Whitney*, offrit à Hendrie le poste de ministre des Travaux publics, mais celui-ci refusa, préférant être nommé ministre sans portefeuille et président du comité parlementaire des chemins de fer – ou, pour reprendre les termes du Globe de Toronto, « dans les faits ministre suppléant des Chemins de fer ».

En s’inspirant des principes de gestion compétente qui avaient fait sa renommée, Hendrie présenta en mars 1906 deux grands projets de loi sur les chemins de fer et les affaires municipales. Pour les rédiger, il avait fait appel aux talents de sir William Ralph Meredith, ex-chef conservateur. L’Ontario Railway Act, qui réglementait sous tous leurs aspects les activités et concessions ferroviaires, y compris celles d’un nombre croissant de lignes électriques et privées, atténua la grogne populaire contre le monopole de la Toronto Railway Company de William Mackenzie. La deuxième loi, connexe, créait un organisme quasi judiciaire aux pouvoirs sans précédent, l’Ontario Railway and Municipal Board. En l’espace de quelques mois, sous la présidence de James Leitch, cette commission rendit des décisions sur toute une gamme de sujets, entre autres les tarifs, les accidents, les grèves, la taxation, les services publics et le financement municipal. En février 1907, Hendrie poursuivit son travail de mise en ordre par un projet de loi qui retirait tout bénéfice provincial aux services publics détenteurs d’une charte fédérale. Ce projet de loi hardi entraîna Hendrie dans un débat compliqué sur les droits provinciaux et sur les privilèges sollicités par la Hamilton Radial Electric Railway Company, qui était soutenue par l’opiniâtre John Morison Gibson. L’instinct bureaucratique de gouvernement par voie de tribunaux spécialisés qui avait donné naissance à l’Ontario Railway and Municipal Board engendra la pléthore d’agences, de bureaux et de commissions qui caractérisa l’expansion de l’État administratif en Ontario au xxe siècle.

La création de la Commission d’énergie hydroélectrique en 1906 fut une autre grande réalisation du premier gouvernement Whitney, et elle se plaçait aussi sous le signe du gouvernement par des experts et de la limitation de l’entreprise privée. Hendrie ne joua qu’un rôle mineur dans la genèse de cet organisme, et son attitude envers la propriété publique des services d’électricité était ambivalente. À Hamilton, il avait penché en faveur de la propriété privée. À l’Assemblée, il avait siégé en 1903–1904 à un comité spécial qui avait sondé l’opinion publique sur le principe de la propriété municipale. En 1906, on le nomma à la Commission d’énergie hydroélectrique afin qu’il apaise les compagnies privées et tempère le populisme radical du président, Adam Beck. Au début, il insista pour que bon nombre de projets soient passés au crible. Beck y vit de l’animosité personnelle, et non un souci de diligence. Il y avait probablement un peu des deux. Hendrie avait hérité de son père (et partageait avec ses frères) la passion des chevaux ; ses bêtes remportèrent la course du King’s Plate en 1909 et en 1910. Beck avait la même passion ; leur rivalité aux compétitions et leurs tempéraments tout à fait opposés amplifiaient et perpétuaient leur conflit à Ontario Hydro.

Hendrie fut réélu dans Hamilton West avec des majorités décroissantes aux scrutins de 1908, 1911 et 1914. En septembre 1914, il succéda à sir John Morison Gibson, lui aussi de Hamilton, au poste de lieutenant-gouverneur de l’Ontario. Sa fortune personnelle (son père avait laissé une succession d’une valeur de 2,3 millions de dollars) explique en partie sa nomination. Elle lui permit en effet d’entretenir une demeure à Toronto jusqu’à l’achèvement de la nouvelle résidence du lieutenant-gouverneur dans la même ville et où les Hendrie s’installeraient à la fin de 1915. À l’annonce des distinctions conférées à l’occasion de l’anniversaire du roi le 3 juin 1915, Hendrie reçut le titre de chevalier commandeur de l’ordre de Saint-Michel et Saint-Georges. Il usa fréquemment de sa position pour encourager l’effort de guerre. Ainsi, à l’inauguration de l’Exposition nationale canadienne en août 1915, il réitéra sa foi « de toujours » dans la milice. Bien qu’il ait trouvé « mal approprié » le terme « conscription », il était un fervent partisan de « l’entraînement universel et [du] service pour tous ». Il continuait de participer au Fonds patriotique canadien, à la Speakers’ Patriotic League, à la Hamilton Recruiting League et à d’autres œuvres bénévoles. En outre, il présida l’Organization of Resources Committee, organisme provincial créé en 1916 pour porter au maximum la contribution de l’Ontario à l’effort de guerre. En 1917, la University of Toronto reconnut son apport en lui décernant un doctorat en droit. Il donna un dîner pour le prince de Galles à la résidence du lieutenant-gouverneur le 25 août 1919 et se retira de la vie publique en novembre. De retour dans sa maison de Hamilton, Strathearn, il continuerait d’exercer des activités liées à son statut de membre de certains cercles locaux, d’une loge maçonnique et de l’Église presbytérienne.

En juillet 1923, Hendrie se rendit à Baltimore afin de subir, au Johns Hopkins Hospital, une opération pour des problèmes intestinaux. Il contracta une broncho-pneumonie pendant sa convalescence et succomba à cette maladie dans la nuit du 17 juillet. Sa dépouille fut ramenée en Ontario et inhumée au cimetière de Hamilton. Il laissait dans le deuil sa femme ainsi que leur fille et un fils (ancien combattant). Sa succession valait près de 1,35 million de dollars.

La détermination de sir John Strathearn Hendrie à appliquer des méthodes en vigueur dans les entreprises à l’échelle locale et provinciale de gouvernement reflétait un désir d’insuffler rigueur et compétence à l’administration publique. Bien qu’il ait fait partie des principaux industriels de Hamilton, il n’était certes pas le plus grand Canadien de son temps. Beaucoup d’autres avaient plus de pouvoir et étaient plus accomplis. Son importance tient à ce qu’il incarne l’élite urbaine parvenue à la maturité après la Confédération. Il était imbu d’une idéologie de service qui, selon l’historien John English, « a créé un instrument de mesure du civisme ». D’après cet instrument, Hendrie fut un bon citoyen.

Thomas H. Ferns

AO, RG 22-205, nº 13103 ; RG 24 ; RG 80-5-0-133, nº 3382.— Hamilton Military Museum (Hamilton, Ontario), Hendrie papers.— Hamilton Public Library, Special Coll. Dept. (Hamilton), Arch. file, Brown-Hendrie papers.— Globe, 28 sept. 1914.— Hamilton Spectator, 8 janv. 1902.— R. M. Bray, « “Fighting as an ally” : the English-Canadian patriotic response to the Great War », CHR, 61 (1980) : 141–168.— R. C. Brown et Ramsay Cook, Canada, 1896–1921 : a nation transformed (Toronto, 1974).— Canadian annual rev., 1901–1919.— Canadian men and women of the time (Morgan ; 1898 et 1912).— J. H. Collinson et Mme Bertie Smith, The Recruiting League of Hamilton ([Hamilton, 1918 ?]).— Merrill Denison, The people’s power : the history of Ontario Hydro ([Toronto], 1960).— DHB, 2.— John English, The decline of politics : the Conservatives and the party system, 1901–20 (Toronto, 1977).— T. H. Ferns, « The life and times of John Strathearn Hendrie, 1857–1923 » (doc. de recherche de cycle supérieur, Univ. of Toronto, 1991).— C. W. Humphries, « Honest enough to be bold » : the life and times of Sir James Pliny Whitney (Toronto, 1985).— J. E. Middleton et Fred Landon, The province of Ontario : a history, 1615–1927 (5 vol., Toronto, 1927–[1928]), 3 : 4–6.— H. V. Nelles, The politics of development : forests, mines & hydro-electric power in Ontario, 1849–1941 (Toronto, 1974).— Ontario and the First World War, 1914–1918 ; a collection of documents, éd. et introd. par B. M. Wilson (Toronto, 1977).— W. R. Plewman, Adam Beck and the Ontario Hydro (Toronto, 1947).

General Bibliography

Cite This Article

Thomas H. Ferns, “HENDRIE, sir JOHN STRATHEARN,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 15, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/hendrie_john_strathearn_15E.html.

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Author of Article:   Thomas H. Ferns
Title of Article:   HENDRIE, sir JOHN STRATHEARN
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 15
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   2005
Year of revision:   2005
Access Date:   28 mars 2024