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GIBBS, THOMAS NICHOLSON, minotier, négociant, manufacturier, banquier et homme politique, né le 11 mars 1821 à Terrebonne, Bas-Canada, fils aîné de Thomas Gibbs et de Caroline Tate ; en août 1843, il épousa Almira Ash, et ils eurent sept enfants ; décédé le 7 avril 1883 à Oshawa, Ontario.

Thomas Nicholson Gibbs fit ses études au Bas-Canada ainsi qu’en Angleterre où il fréquenta une école dirigée par son oncle. En 1832, la famille déménagea à Oshawa, Haut-Canada, où Thomas Gibbs se lança dans le commerce des grains et autres produits agricoles. Deux de ses fils, Thomas Nicholson et William Henry, fondèrent la firme Gibbs and Brother en 1842 et construisirent un moulin à blé au sud d’Oshawa. Peu de temps après, d’autres moulins vinrent s’ajouter au premier, pour le foulage, la farine d’avoine et d’orge, ainsi qu’une distillerie et une tannerie ; la firme devint rapidement exportatrice sur une vaste échelle de grains et autres produits agricoles. John B. Warren, leur principal concurrent dans le domaine de la minoterie, ayant fait faillite, les deux frères achetèrent son moulin en 1865, consolidant de ce fait leur suprématie locale dans le commerce des grains et des produits de moulins.

En 1852, s’étant associé à des hommes d’affaires d’Oshawa et de Montréal, dont Abram Farewell, Gibbs devint l’un des principaux actionnaires et l’un des administrateurs de l’Oshawa Manufacturing Company, qui fabriquait des instruments aratoires, et dont le capital se chiffrait à $75 000. L’entreprise dirigée par un Américain, Algernon Sidney Whiting, employait des ouvriers de la Nouvelle-Angleterre que l’on avait amenés à Oshawa. La compagnie déclara faillite en 1858. Dix ans plus tard, les frères Gibbs achetèrent de la succession d’Edward Miall l’Oshawa Cabinet Company, que ce dernier avait fondée. Thomas Nicholson Gibbs assuma la présidence de cette entreprise, dont les opérations s’effectuaient séparément de celles de la firme Gibbs and Brother. Ses employés le détestaient profondément à cause de la dureté de ses comportements avec les travailleurs, par exemple dans les cas de suspensions et de congédiements, et parce qu’il exigeait leurs votes aux élections municipales et provinciales. Au cours de la campagne électorale fédérale de 1872, un des employés de la compagnie, James Brown, fort de son expérience de travailleur, livra une lutte ardue pour empêcher l’alliance, en Ontario, entre les travailleurs et le parti conservateur que représentait Gibbs. Les lettres manifestant une opposition à l’alliance qui parurent dans l’Ontario Workman (Toronto) et l’Oshawa Vindicator sous le pseudonyme de Heather Jack furent en réalité écrites par Brown.

Le commerce du grain nécessitant des crédits considérables, Gibbs rallia le groupe des minotiers – dont faisaient partie Farewell et James Gooderham Worts – qui fonda la Banque de Toronto en 1855. Il sera désormais intimement engagé dans les affaires de banque et de finance. Au moment où la Banque d’Ontario fut mise sur pied sur l’initiative de John Simpson, de Bowmanville, en 1857, Gibbs en fut à la fois membre fondateur et l’un des premiers actionnaires, et y remplit les fonctions d’administrateur et de vice-président. La vague de prospérité économique du début des années 1870 marqua l’apogée de la réussite de Gibbs. En 1871, il compta parmi les membres fondateurs et les administrateurs de l’Association d’assurance sur la vie, dite la Confédération, et de la Compagnie de télégraphe de la Puissance. Deux ans plus tard, en collaboration avec d’autres hommes d’affaires d’Oshawa, il fonda l’Ontario Loan and Savings Company, dont il fut nommé président en 1874. L’année suivante, les administrateurs de la St Lawrence Bank (constituée juridiquement en 1872) élurent Gibbs à la présidence, dans l’espoir qu’il saurait lui éviter une faillite imminente. Les autres banques de Toronto ayant refusé leur aide, Gibbs usa de ses contacts politiques avec sir John Alexander Macdonald* pour obtenir un prêt de $150 000 de la Banque de Montréal, et la St Lawrence Bank surmonta la crise. On en changea le nom, en 1876, pour la Standard Bank of Canada. Avec des capitaux pourtant grandement inférieurs, elle devait prospérer par la suite ; en 1880, Gibbs y possédait des actions d’une valeur de $30 000. En 1882, Gibbs fonda, avec ses associés de l’Ontario Loan and Savings Company, la Western Bank of Canada, dont le siège social fut établi à Oshawa. En plus de sa participation à cette activité financière, il était l’un des administrateurs à vie de la Sydenham Harbour Company, compagnie que son père avait fondée et dont le nom fut changé en 1878 pour l’Oshawa Harbour Company, président du conseil d’administration canadien de la London and Canadian Loan and Agency Company, de même que de l’English and Scottish Investment Company of Canada. Après une tentative infructueuse dans la spéculation sur l’orge, la firme Gibbs and Brother avait fait faillite en 1878, mais les autres entreprises de Gibbs continuèrent de prospérer et, en 1880, l’Oshawa Cabinet Company, dont le chiffre des ventes atteignait $167 000, employait 125 hommes.

Par sa situation d’homme d’affaires et de financier le plus en vue, Gibbs exerça sa domination sur la politique locale tout au long des décennies 1850 et 1860. Peu enclin aux théories philosophiques abstraites, il voyait plutôt la politique comme un complément devant servir ses intérêts en affaires. Au cours des années 1850, les conservateurs de la région le considéraient comme un réformiste modéré, mais après la Confédération il fut clairement reconnu comme un partisan de Macdonald. Gibbs avait commencé sa carrière politique en 1850, année où il fut élu premier président du conseil municipal du village d’Oshawa. Il conserva ce poste jusqu’en 1854 et le reprit de nouveau en 1857. En sa qualité de représentant d’Oshawa au conseil des comtés unis d’York, d’Ontario et de Peel, il s’opposa vigoureusement à leur séparation, en raison des dépenses que cela entraînerait et du fait que, selon toute vraisemblance, Whitby serait préféré à Oshawa pour devenir chef-lieu du comté d’Ontario. Toutefois, une fois que la séparation s’avéra inévitable, il se déclara d’accord et, en 1854, il fut nommé préfet du comté d’Ontario, le premier à occuper ce poste. Aux élections générales tenues cette même année, il disputa le siège d’Ontario North dans les rangs des réformistes, mais se classa troisième derrière Joseph Gould et Ogle Robert Gowan*.

Lorsqu’une élection partielle fut décrétée dans Ontario South, à la suite de la nomination du député libéral Oliver Mowat* au poste de vice-chancelier de la Cour de la chancellerie du Haut-Canada en 1864, les conservateurs de la région appuyèrent Gibbs, réformiste modéré, contre Farewell, grit radical. La correspondance entre Gibbs et Macdonald révèle clairement que sa mince victoire était imputable à l’achat des votes et au favoritisme pratiqués sur une grande échelle. Aux élections fédérales de 1867, Gibbs mena la campagne la plus remarquable de sa carrière. Les réformistes de la région nommèrent George Brown*, alors que les conservateurs et les « libéraux bureaucrates » de John Sandfield Macdonald* appuyaient Gibbs. Encore une fois Gibbs l’emporta grâce à des pratiques malhonnêtes. La défaite de Brown par une faible marge ouvrait la voie à Alexander Mackenzie* à la direction du parti libéral fédéral. Gibbs étant le seul candidat conservateur élu dans sa région, il devint le confident et l’homme de main de John A. Macdonald dans les tractations avec les capitalistes de Toronto, tels que William Gooderham, père, ainsi que dans les négociations qui se déroulèrent dans cette ville concernant la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique.

La contribution de Gibbs à titre de membre de l’Assemblée fut assez faible, car il n’intervenait généralement que lorsqu’il était question de banques ou de tarifs, sous leurs aspects pratiques. Malgré l’appui qu’il avait d’abord apporté au principe de la réciprocité, ses perspectives changèrent après l’abrogation du traité, en 1866, et l’achat de l’Oshawa Cabinet Company, deux ans plus tard, et il se montra alors favorable aux tarifs de représailles et à la protection des manufacturiers. Le 14 juin 1873, Gibbs fut nommé par John A. Macdonald secrétaire d’État aux Affaires provinciales et surintendant général des Affaires indiennes. Il fut muté au département du Revenu de l’intérieur le 1er juillet 1873, mais le scandale du Pacifique et la défaite du gouvernement de Macdonald le 6 novembre 1873 mirent fin à sa carrière de membre du cabinet, pratiquement avant qu’elle n’ait commencé. Gibbs avait été réélu aux élections générales de 1872 et de nouveau à l’élection partielle que sa promotion au cabinet, le 14 juin 1873, avait rendue nécessaire. Défait en 1874 par Malcolm Cameron*, il fut de nouveau élu en 1876, après que le décès de Cameron eut entraîné une nouvelle élection partielle. Il perdit son siège aux élections générales de 1878, mais deux ans plus tard on le nomma au sénat.

Leo A. Johnson

APC, MG 24, B30, 2 : 1 108, 1 115 ; B40, 7 : 1 610–1 624 ; 8 : 1 852 ; MG 26, A.— United Counties of York, Ontario, and Peel, Municipal Council, Minutes ([Toronto]), 1853.— Canadian Statesman (Bowmanville, Ontario), 6 juin 1872.— Globe, 4, 7 sept. 1874.— Mail, 2 sept. 1874.— Monetary Times, 3, 24 sept. 1868.— North Ontario Observer and General Advertiser (Port Perry, Ontario), 12 avril 1883.— Ontario Observer (Prince Albert, Ontario), 26 juill. 1866, 20 juin, 25 juill., 1er, 29 août 1867, 4 juill. 1868, 29 juin, 6 juill., 1871, 16 août 1872, 19 juin 1873.— Ontario Workman (Toronto), 11 juill., 1er août, 21 nov., 12 déc. 1872, 16 janv. 1873.— Oshawa Reformer (Oshawa, Ontario), 21 juin 1872, 14 mars, 2, 9 juill. 1873, 28 janv., 6 févr., 31 juill. 1874, 12, 19 févr., 14 mai 1875, 7 janv., 10 mars, 14 avril, 7 juill. 1876, 20 sept., 4 oct. 1878, 28 mars, 6 juin 1879, 13 févr., 15 oct. 1880.— Oshawa Vindicator (Oshawa), 23 juin 1858, 3 juill., 7, 28 août, 4 sept. 1867, 3, 10 oct. 1894.— Whitby Chronicle (Whitby, Ontario), 20 juin 1867, 20, 27 févr. 1873, 18 juin 1874.— Canada, an encyclopædia (Hopkins), I : 281.— Canadian biog. dict., I : 295s.— J. E. [C.] Farewell, County of Ontario ; short notes as to the early settlement and progress of the county [...] (Belleville, Ontario, 1973 ; édité d’abord par l’Ontario County, dans By-laws of the council [...] (Whitby, 1907), 74s., 77.— W. H. Higgins, The life and times of Joseph Gould [...] (Toronto, 1887 ; réimpr., Belleville, Ontario, 1972), 126, 139, 163, 166–187, 191–212, 263–265, 267s., 271s.— M. M. Hood, Oshawa [...] a history of « Canada’s motor city » (Oshawa, 1968), 57, 64s., 69, 71s., 75, 83s., 87–92, 96s., 109.— L. A. Johnson, History of the county of Ontario, 1615–1875 (Whitby, 1973), 92, 135, 142, 147s., 180–187, 191, 211, 226, 237, 239, 247–250, 328, 335s.— V. Ross et Trigge, Hist. of Canadian Bank of Commerce, III : 205s., 223–231, 297, 306s.

General Bibliography

Cite This Article

Leo A. Johnson, “GIBBS, THOMAS NICHOLSON,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 11, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 20 avril 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/gibbs_thomas_nicholson_11E.html.

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Author of Article:   Leo A. Johnson
Title of Article:   GIBBS, THOMAS NICHOLSON
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 11
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1982
Year of revision:   1982
Access Date:   20 avril 2024