DCB/DBC Mobile beta
+

As part of the funding agreement between the Dictionary of Canadian Biography and the Canadian Museum of History, we invite readers to take part in a short survey.

I’ll take the survey now.

Remind me later.

Don’t show me this message again.

I have already taken the questionnaire

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

GEOFFROY, LOUIS, prêtre, sulpicien, missionnaire, vicaire et curé de Port-Royal (Annapolis Royal, N.-É.), grand vicaire de l’évêque de Québec, fondateur d’écoles, d’églises et d’un couvent ; né à Paris en 1660 ou 1661 et décédé à l’Hôtel-Dieu de Québec, le 1er mai 1707.

Geoffroy commença ses études préparatoires à la prêtrise au séminaire des Trente-Trois, puis entra au séminaire de Paris en 1683 pour y faire sa théologie ; il le quitta, deux ans plus tard, après avoir reçu les ordres mineurs. Il passa trois mois au séminaire des Missions étrangères, dans le but de se préparer au travail missionnaire en Orient. C’est alors qu’il fit la connaissance de Mgr de Laval, de Mgr de Saint-Vallier [La Croix] et de l’abbé Dudouyt* qui, tous, l’engagèrent à aller œuvrer en Nouvelle-France. Mgr de Laval l’ordonna prêtre au début de 1685 et, après s’être joint à la Compagnie des Sulpiciens, Geoffroy fit ses préparatifs en vue d’un prochain départ pour la colonie.

Il était parmi les six sulpiciens qui s’embarquèrent avec Mgr de Saint-Vallier, à La Rochelle, en juin 1685. L’année suivante, il s’établissait en Acadie où il remplit la charge de vicaire à Port-Royal jusqu’en 1690, puis de curé jusqu’en 1692. C’est lui qui a jeté les bases de l’enseignement primaire dans cette colonie maritime et il alla même jusqu’à faire construire plusieurs écoles à ses propres frais. Malheureusement, une grande partie de son œuvre fut anéantie, d’abord en 1690, lors de l’attaque de William Phips*, puis par les pirates anglais qui dévastèrent la région de Port-Royal. Tout coincourait à le décevoir : le trafic illégal, les rivalités mesquines entre officiers, les déprédations des Anglais. Aussi, Geoffroy, désenchanté, demanda-t-il une mutation dans les régions plus stables de la Nouvelle-France. Le 1er janvier 1692, il reçut sa nomination à la cure de La Prairie de la Magdeleine et, en septembre, y fut installé officiellement.

Geoffroy passa en France en 1695 et y séjourna jusqu’en 1697. Il désirait régler des affaires de famille, refaire sa santé et aussi poursuivre des études en théologie morale. Il retourna à La Prairie de la Magdeleine en 1697 et assuma la tâche supplémentaire de desservir les missions de Batiscan et de Champlain. Il devint curé de Contrecœur en 1703 et exerça son ministère à Sorel en 1703 et 1704. On l’avait aussi nommé vicaire général des paroisses rurales du diocèse et il entrait alors dans ses attributions de diriger la construction des presbytères et des églises. Il acquit la réputation de maître architecte du diocèse car il construisit des églises de pierre à Champlain, Sorel et Contrecœur et, à même sa fortune personnelle, érigea à Champlain un couvent pour les sœurs de la congrégation de Notre-Dame. Il songea pendant un certain temps à retourner en France, mais la pénurie de prêtres dans la colonie l’incita à demeurer en Nouvelle-France. Il mourut à Québec en 1707.

La carrière de Geoffroy en Amérique du Nord commença sous le signe du rude labeur et de la frustration en Acadie mais il connut, au Canada, une période féconde en réalisations. Ses projets étaient souvent trop ambitieux pour les ressources financières dont disposait Mgr de Saint-Vallier ; aussi déboursa-t-il plus de 8 000# pour mener à bien le programme de construction du diocèse.

C. J. Russ

ASSM, Correspondance générale, 2e partie, lettres de M. Leschassier, 13 216, 273 ; Correspondance générale, 2e partie, lettres de M. Tronson, IV : 461 ; VI : 183, 226.— Caron, Inventaire de documents, RAPQ, 1939–40 : 264, 275, 305, 321 ; 1940–41 : 401, 407.— J.-B.-A. Allaire, Dictionnaire biographique du clergé canadien-français (6 vol., Montréal, 1910–1934), I : 236s.— Caron, Prêtres séculiers et religieux, BRH, XLXVII (1941) : 262s.— Henri Gauthier, Sulpitiana (Montréal, 1912), 210s.— Le Jeune, Dictionnaire, I : 695.— F.-J. Audet, Contracœur : Famille, Seigneurie, Paroisse, Village (Montréal, 1940), 83, 86, 87.— Casgrain, Les Sulpiciens en Acadie, passim.— Morisset, L’architecture en Nouvelle-France, 132.— Pierre Rousseau, Saint-Sulpice et les missions catholiques (Montréal, 1930), 126–131.

General Bibliography

Cite This Article

C. J. Russ, “GEOFFROY, LOUIS,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 2, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/geoffroy_louis_2E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/geoffroy_louis_2E.html
Author of Article:   C. J. Russ
Title of Article:   GEOFFROY, LOUIS
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 2
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1969
Year of revision:   1991
Access Date:   29 mars 2024