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Original title:  John George Adami, 1862-1926 - Major-General Gilbert Lafayette Foster, C.B., Director General Medical Services, Overseas Military Forces of Canada, frontispiece from War Story of the Canadian Army Medical Corps: Volume I, The First Contingent, to the Autumn of 1915, By John George Adami, 1862-1926. London: Colour Ltd. & The Rolls House Publishing Co., Ltd., 1918. https://digital.library.upenn.edu/women/adami/camc/camc.html

Source: Link

FOSTER, GILBERT LAFAYETTE (La Fayette), médecin et officier dans la milice et dans l’armée, né le 29 mai 1871 à Aylesford, Nouvelle-Écosse, dixième des 13 enfants de George Foster et de Charlotte Almira ; le 13 juin 1901, il épousa à Canning, Nouvelle-Écosse, Janie (Jane, Jeanette) Thompson Wickwire (1875–1936), et ils eurent deux fils, puis, le 3 février 1938 à St Marylebone, Londres, Agnes Henrietta Roop (1870–1951), et ils n’eurent pas d’enfants ; décédé le 17 mai 1940 à Wolfville, Nouvelle-Écosse, et inhumé au cimetière Oak Grove, à Kentville, Nouvelle-Écosse.

Gilbert Lafayette Foster naquit dans une famille d’agriculteurs prospère de classe moyenne. Il perdit son père pendant son enfance. Ce dernier, méthodiste wesleyen d’origine irlandaise, élevait du bétail sur une terre de 100 acres dans le comté de Kings, au cœur de la vallée d’Annapolis. Gilbert Lafayette commença ses études dans une école d’une seule pièce située au carrefour de North Kingston. Encouragé par sa famille à entreprendre une carrière professionnelle, il fréquenta la Dalhousie University, où il développa un intérêt pour la médecine. Il étudia ensuite à New York et obtint un doctorat en médecine au New York University Medical College en 1896. Foster termina sa formation au Bellevue Hospital, puis retourna dans la vallée d’Annapolis. En 1897, il s’établit comme généraliste en pratique privée à Canning, où il rencontra et courtisa Janie Thompson Wickwire, issue d’une famille loyaliste bien en vue dans les affaires et la politique locales.

Le 9 août 1897, Foster s’enrôla dans la milice canadienne et devint chirurgien-lieutenant dans le 68th (Kings) Battalion of Infantry. Le corps des officiers de la milice offrait aux jeunes hommes de classe moyenne ou supérieure la possibilité de nouer des relations socioéconomiques, et de contribuer à la vie publique et impériale. Foster choisit vraisemblablement la milice aussi par goût de l’aventure. En effet, dès qu’une occasion de mission se présenta, il l’accueillit avec enthousiasme. En 1896, les prospecteurs Keish* et Káa Goox* avaient découvert de l’or au Yukon, et le petit détachement de la Police à cheval du Nord-Ouest du territoire [V. sir Samuel Benfield Steele*] s’était trouvé débordé par l’afflux subséquent de milliers de mineurs indisciplinés. En mars 1898, le premier ministre, sir Wilfrid Laurier*, annonça l’envoi de troupes pour réaffirmer l’autorité du dominion. Malgré son jeune âge et sa situation financière précaire (il commençait à peine à exercer la médecine, qui exigeait alors, à titre d’entreprise personnelle, une clientèle vaste et stable), Foster se porta volontaire en tant qu’officier de santé et partit pour l’Ouest en mai avec la Yukon Field Force.

L’expérience au Yukon changea la vie de Foster. Seul médecin de l’unité, il s’occupait à la fois des soldats et des civils, dans un milieu bien différent du monde rural de la Nouvelle-Écosse. Beaucoup de soldats trouvaient leur position fastidieuse ; il écrivit à Janie Thompson que, même s’il vérifiait régulièrement leur état de santé, « malheureusement il n’y a[vait] pas de remède à l’ennui chronique ». Foster, lui, n’avait pas le temps de se morfondre : outre le traitement des fractures, entorses, coupures et ecchymoses, il assurait la supervision des conditions sanitaires du camp, établissait les directives de santé publique et menait des inspections pour prévenir des maladies comme le typhus, la fièvre typhoïde, le choléra et la dysenterie. Pendant le dur hiver de 1898–1899, il transporta un blessé du poste éloigné de la Police à cheval du Nord-Ouest aux rapides Five Finger jusqu’à l’hôpital du fort Selkirk, parcourant 30 milles en terrain glacé et montagneux.

Foster revint du Yukon à l’été de 1900. Il avait économisé une grande partie de sa paie et, après avoir réglé ses dettes, il demanda à Janie Thompson de l’épouser. Le couple s’installa à Halifax, où, grâce aux relations de sa belle-famille, Foster se fit connaître dans la société locale. Malgré tout, sa pratique ne réussit pas à prospérer, en partie à cause de sa réticence à exiger le paiement de ses patients. Toujours attiré par la vie militaire à une époque où l’armée affrontait des problèmes complexes de gestion médicale et administrative, il demeura actif au sein du 68th Battalion, où il fut promu chirurgien-capitaine le 15 août 1901 et chirurgien-major le 26 septembre 1902. Le 1er octobre 1905, il s’engagea dans l’armée permanente réorganisée et fut affecté au district militaire n° 9 (Nouvelle-Écosse) en qualité d’officier du Corps de santé de l’armée canadienne (CSAC) à Halifax. Deux ans plus tard, jour pour jour, on le nomma médecin militaire principal du district et, le 21 novembre 1907, il reçut la promotion de lieutenant-colonel. À titre d’officier de l’armée permanente, Foster s’intéressa activement à la formation des soldats et à leur profession : cette année-là, il assista à des cours donnés par le Royal Army Medical Corps à Aldershot, en Angleterre, et, en 1909, il fit un voyage en Chine. Le 1er mai 1913, il devint directeur adjoint des services médicaux, dans le district militaire n° 2 (Toronto et centre de l’Ontario), poste qui l’obligea à s’installer à Toronto avec sa femme et ses deux jeunes fils.

Après le déclenchement de la Première Guerre mondiale en août 1914, Foster, âgé de 43 ans, s’enrôla dans le Corps expéditionnaire canadien (CEC). Le 21 septembre, il fut nommé directeur adjoint des services médicaux du CSAC et prit le commandement des services médicaux de la 1re division canadienne. Il compta parmi les rares soldats professionnels d’expérience initialement envoyés outre-mer par Samuel Hughes*, ministre de la Milice et de la Défense du gouvernement conservateur de sir Robert Laird Borden. En Angleterre, Foster supervisa la formation du personnel médical et le soin des malades au camp Bustard, dans la plaine de Salisbury. Quand la 1re division canadienne séjourna en France durant l’hiver 1914–1915, Foster organisa le rassemblement et l’évacuation des blessés par les trois unités d’ambulances de campagne de la division.

Puis arriva la deuxième bataille d’Ypres. Foster supervisa le secours médical après la première attaque chimique à grande échelle de l’histoire. Le chlore gazeux répandu par la 4e armée allemande laissa les soldats canadiens en détresse respiratoire, souffrant de brûlures par produits chimiques aux poumons et aux yeux. L’ennemi avançait et, dans le chaos, Foster dut se replier et réorganiser les unités médicales plus loin pour éviter leur invasion. Pendant 13 jours de durs combats, entre le 22 avril et le 4 mai 1915, les médecins canadiens traitèrent plus de 10 000 blessés. Foster s’attira les louanges d’officiers de santé britanniques chevronnés, ainsi que du pathologiste du CSAC, John George Adami, qui écrivit : « Le mérite du succès des opérations médicales canadiennes à Ypres doit avant tout revenir à l’officier responsable de ces opérations, le colonel G. L. Foster, D.A.S.M. » En reconnaissance de son travail, Foster reçut le titre de compagnon de l’ordre du Bain. Quand on constitua le Corps d’armée canadien, en septembre 1915, après l’arrivée de la 2e division canadienne en Angleterre, il devint directeur adjoint des services médicaux.

Foster était à la tête des services médicaux canadiens à la bataille de la Somme, à l’automne de 1916, quand il subit une blessure superficielle à l’arête du nez par un éclat d’obus. Pendant que Foster assumait ses fonctions, Hughes chargea le médecin Herbert Alexander Bruce* d’enquêter sur des allégations d’incompétence et de mauvaise gestion au sein de l’administration du CSAC en Angleterre. En septembre 1916, Bruce remit un rapport accablant, et le chirurgien-général Guy Carleton Jones* fut démis de son poste de direction outre-mer au sein du CSAC. Même s’il réintégra rapidement son poste, le scandale et la réorganisation subséquente du corps médical l’obligèrent à revenir au Canada au début de 1917. En février, Foster devint chirurgien-général et directeur général des services médicaux du ministère des Forces militaires d’outre-mer récemment créé, dirigé par sir George Halsey Perley. Foster accéda aussi à la direction des services médicaux du CSAC. Son nouvel emploi, basé à Londres et purement administratif, consistait à gérer des hôpitaux, le déplacement des hommes et l’attribution des promotions, et à arbitrer des querelles mineures entre soldats. Il s’acquittait bien de ses responsabilités : il fut promu major-général en mars 1918. Le rapport du ministère de 1918 souligna que, sous la direction de Foster, « l’efficacité [du CSAC] avait atteint un sommet ». Foster devint un ardent défenseur du petit groupe de soldats professionnels que, lui semblait-il, marginalisaient les médecins civils du CEC, qui disposaient de meilleures relations. Il reconnaissait la compétence des médecins civils dans leurs tâches médicales, mais les croyait peu aguerris devant les problèmes administratifs et les techniques propres à la médecine militaire. Dans une lettre datée du 12 janvier 1918 adressée au ministre, sir Albert Edward Kemp*, Foster notait : « Non seulement le secteur militaire fait ces choses [les devoirs normaux des médecins civils] mais il doit les faire d’une manière militaire, car, contrairement au travail du secteur professionnel, qui est inhérent au service médical même, presque tous les aspects de ce travail sont interreliés avec le travail et l’équipement des autres secteurs et exigent pour son fonctionnement approprié une connaissance et une expérience de l’équipement, des règlements, des méthodes et des usages de l’armée en général. »

À l’automne de 1918, Foster, qui souffrait déjà d’hémorroïdes et d’une hypertrophie hépatique attribuable, selon son dossier de service, à « un travail de bureau de longue durée », contracta la grippe espagnole au plus fort de la pandémie. Il se rétablit au bout de cinq semaines et reprit ses fonctions, mais l’épreuve lui laissa une maladie cardiaque et altéra sa santé à tout jamais. Après la guerre, il poursuivit sa carrière à Ottawa jusqu’à la démobilisation, et l’organisation de l’armée en temps de paix précipita sa retraite en 1921. Pour ses services en temps de guerre, Foster reçut un doctorat honorifique en droit de la McGill University et, dans l’histoire officielle du CSAC, publiée en 1925, sir Andrew Macphail écrivit : « Le service avait été créé en temps de paix par [Darby Bergin*], [Jean Louis Hubert] Neilson, [sir Eugène Fiset*] et Jones ; en temps de guerre, par Jones et Foster. » Tony Foster se rappellerait que son grand-père était heureux de recevoir cet hommage et qu’il écrivit, en privé : « Imagine cela ! Un enfant de ferme de North Kingston qui contribue à créer le Corps de santé de l’armée canadienne – et un major-général, en plus ! »

Après sa retraite, Gilbert Lafayette Foster alla vivre à Kentville, où il vécut avec sa femme jusqu’à la mort de celle-ci en 1936. Deux ans plus tard, il épousa à Londres Agnes Henrietta Roop, originaire de Clementsport, en Nouvelle-Écosse ; le couple s’installa à Wolfville, juste à l’est de Kentville. L’année suivante, selon le Nova Scotia Medical Bulletin, le « général Foster, alors au volant de sa voiture […] subit une rupture de vaisseau sanguin. Il se traîna sur une certaine distance, puis resta étendu au sol pendant plusieurs heures avant que l’aide n’arrive. » On dut l’amputer d’une jambe et l’état de son cœur s’aggrava. Foster mourut à son domicile le 17 mai 1940 à la suite d’une crise cardiaque survenue deux jours auparavant. Au moment de son décès, il appartenait à l’Église d’Angleterre. Il avait vécu assez longtemps pour assister au déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale, au cours de laquelle ses deux fils combattraient dans l’armée canadienne : Gilbert Lafayette fils s’élèverait au grade de capitaine et Harry Wickwire* deviendrait major-général, comme son père.

Mark Osborne Humphries

BAC conserve une partie de la correspondance de Gilbert Lafayette Foster dans les fonds suivants : sir Robert Borden, R6113-0-X ; Albert Edward Kemp, R4276-0-X, vol. 105, dossier 11 ; et John Taylor Fotheringham, R2421-0-0. La lettre de Foster adressée à Kemp et datée du 12 janv. 1918, mentionnée dans le texte, est accessible à : Canadiana Héritage, « Sir Robert Borden fonds », bobine C-4241, pp.25806–25809 : heritage.canadiana.ca/view/oocihm.lac_mikan_102180 (consulté le 13 déc. 2017).

BAC, R233-34-0, N.-É., dist. Kings (189), sous-dist. Aylesford Nord (l) : 12 ; R233-35-2, N.-É., dist. Kings (17), sous-dist. Aylesford Nord (L), div. 1 : 15 ; R233-36-4, N.-É., dist. Halifax (City) (33), sous-dist. quartier 2 (B), div. 3 : 25 ; R233-37-6, N.-É., dist. Kings (36), sous-dist. Sheffield Mills (W), div. 1 : 3 ; R611-280-X, vol. 1682–1687 (Directeur général des services de santé en Angleterre, février 1917 à juin 1919) ; RG 150, Acc. 1992–93/166, boîte 3229-56 ; RG9-III-D-3, vol. 5024, dossiers 812–813, 1re partie (Journal de guerre – Sous-directeur, Services de santé, Corps d’armée canadien, septembre 1915 à février 1917), et dossier 814, 1re partie (Journal de guerre – Directeur adjoint, Services de santé, 1re division canadienne, février à septembre 1915).— GRO, Reg. of marriages, dist. St Marylebone, 3 févr. 1938.— Register (Berwick, N.-É.), 20 juin 1901, 29 nov. 1922.— J. G. Adami, War story of the Canadian Army Medical Corps (Londres, [1918]).— Canada, Dép. de la Milice et de la Défense, The quarterly militia list of the Dominion of Canada (Ottawa), 1903–1917.— Canadian Medical Assoc., Journal (Toronto), 43 (juillet–décembre 1940) : 88.— Tim Cook, No place to run : the Canadian Corps and gas warfare in the First World War (Vancouver et Toronto, 1999).— Tony Foster, Meeting of generals (Toronto, 1986).— Germany’s Western Front : translations from the German official history of the Great War, volume II, 1915, M. O. Humphries et John Maker, édit. (Waterloo, Ontario, 2010).— J. L. Granatstein, The generals : the Canadian army’s senior commanders in the Second World War (Calgary, 2005).— Brereton Greenhous, Guarding the goldfields : the story of the Yukon Field Force (Toronto, 1987).— Sir Andrew Macphail, Official history of the Canadian forces in the Great War, 1914–19 : the medical services (Ottawa, 1925).— Maritime Medical News (Halifax), 13 (1901) : 219 ; 19 (1907) : 400 ; 21 (1909) : 423.— Desmond Morton, A peculiar kind of politics : Canada’s overseas ministry in the First World War (Toronto, 1982).— G. W. L. Nicholson, Corps expéditionnaire canadien, 1914–1919 : histoire officielle de la participation de l’armée canadienne à la Première Guerre mondiale (Ottawa, 1962).— « Obituary », Nova Scotia Medical Bull. (Halifax), 19 (1940) : 343–344.— James Wood, Militia myths : ideas of the Canadian citizen soldier, 1896–1921 (Vancouver et Toronto, 2010).

General Bibliography

Cite This Article

Mark Osborne Humphries, “FOSTER, GILBERT LAFAYETTE,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 16, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/foster_gilbert_lafayette_16E.html.

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Author of Article:   Mark Osborne Humphries
Title of Article:   FOSTER, GILBERT LAFAYETTE
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 16
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   2022
Year of revision:   2022
Access Date:   28 mars 2024