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FERRIE, ADAM, homme d’affaires, né le 11 décembre 1813 à Glasgow, Écosse, cinquième enfant d’Adam Ferrie* et de Rachel Campbell ; il épousa Jane Kinsey, et ils eurent deux fils et une fille ; décédé le 5 février 1849 à Preston (Cambridge, Ontario).

Adam Ferrie appartenait à une vieille famille de commerçants. Son père, un marchand prospère de Glasgow, avait ouvert en 1824 à Montréal une maison d’importation et de commerce général en vue d’assurer l’avenir de ses fils, et s’était installé dans cette ville en 1829 avec sa famille pour prendre la direction de la succursale. L’année suivante, dans le cadre d’un vaste programme d’expansion, deux de ses fils, Colin Campbell* et Adam, qui avaient travaillé dans d’autres succursales de l’entreprise paternelle, établirent un commerce de gros et de détail à Hamilton, dans le Haut-Canada. D’autres magasins, que dirigeaient des associés résidants, s’ouvrirent bientôt dans cinq agglomérations prometteuses de la zone d’influence commerciale de Hamilton : Brantford, Dundas, Nelson (Burlington), Preston et Waterloo.

C’est Adam Ferrie fils et son associé Thomas H. Mackenzie qui fondèrent en 1832 la succursale de Preston ; elle portait le nom d’Adam Ferrie Jr and Company. Non seulement les associés géraient-ils un magasin général et une maison d’expédition, mais ils possédaient une taverne, une grange et une forge. Les Ferrie voulaient aussi bâtir un moulin à farine à Preston, mais ils ne purent obtenir les droits de captage d’eau. En 1834, Adam acheta donc plutôt, pour l’entreprise familiale, une ferme de 300 acres et une scierie sur la rivière Grand, à environ quatre milles de Preston ; par la suite, il put y ajouter un terrain adjacent de 280 acres. Il construisit sur cette propriété un complexe qu’il baptisa Doon Mills (Kitchener) et qui regroupait un moulin à farine, une scierie, une distillerie, une taverne, un entrepôt à grains, une tonnellerie et des logements pour les ouvriers.

Doon Mills s’avéra une exploitation aussi coûteuse qu’impressionnante. Féru de mécanique depuis son jeune âge, Ferrie dessina les plans du moulin à farine, auquel il donna de fort grandes dimensions. Le bâtiment de maçonnerie et son énorme barrage de pierre contrastaient avec les modestes moulins de bois qui peuplaient alors la campagne haut-canadienne. Mais en dépit de sa taille le barrage ne dura guère : il s’effondra en 1840, emportant avec lui la distillerie et d’autres bâtiments. La reconstruction entraîna d’autres dépenses. Ensuite, ce fut la nouvelle distillerie qui posa des problèmes : pour une raison quelconque, son rendement n’était pas bon. Doon Mills était donc une espèce d’éléphant blanc. Lorsqu’en 1847 Robert Ferrie en assuma la gestion à la suite d’Adam, alors malade, il expliqua à leur père que « trop d’argent a[vait] été mis là-dedans pour que ce soit un investissement profitable » et que le complexe coûtait extrêmement cher. On avait assuré les bâtiments pour une valeur de £6 250, ce que Robert jugeait insuffisant.

Par ailleurs, les difficultés d’autres branches de l’entreprise familiale menaçaient Doon Mills. On dut prélever une partie de son capital d’exploitation pour venir en aide à la Colin Ferrie and Company, de Hamilton, qui connut de graves problèmes financiers au début des années 1840. Adam se plaignit alors à Robert qu’il craignait d’être « évincé du marché » en raison d’un manque de liquidités. De plus, dans les années qui suivirent, Colin emprunta de l’argent à Adam et, comme ces emprunts n’étaient toujours pas remboursés en 1847, Robert eut du mal à équilibrer les comptes.

Adam lui-même était en partie responsable de la piètre situation de Doon Mills. Il n’aimait pas s’enfermer dans un bureau et préférait surveiller les activités quotidiennes, traiter personnellement avec les clients et se mêler aux gens qui fréquentaient le magasin général et le bureau de poste qu’on avait ajoutés au complexe. Aussi les comptes de Doon Mills étaient-ils mal tenus, comme Robert le constata en 1847. Constitués principalement de livres en partie simple et de mémorandums, ils n’étaient pas faciles à examiner.

Enfin, l’entreprise familiale pâtit des conflits personnels entre Adam et son père. La fiancée que le premier avait choisie n’avait pas plu au second, qui s’était opposé au mariage. La crise atteignit son paroxysme lorsque Adam vit sa santé se détériorer, en 1847. Atteint de tuberculose, il avait peur de mourir et craignait que sa famille, par hostilité, refuse de reconnaître ou de prendre en charge sa femme et ses deux enfants survivants. Pour les protéger, il modifia son testament en 1847 de façon à leur léguer Doon Mills et la propriété de Preston qui, bien qu’inscrits à son nom, appartenaient légalement à la famille. Il donna également à son fils James sa part de l’entreprise familiale. Les Ferrie prirent très mal la chose, surtout Robert qui, s’il administrait Doon Mills, n’était cependant pas associé à l’entreprise familiale. Pendant plus d’un an, tandis que la santé d’Adam déclinait, son père et ses frères exigèrent qu’il cède ses intérêts dans sa succursale. En juillet 1848, sa mère vint à Preston pour négocier un règlement. Adam accepta de modifier son testament et de renoncer à la propriété ; en retour, son père lui accorda une rente, à lui et à sa famille, et modifia son propre testament de manière à pourvoir aux besoins des enfants d’Adam. Au cours de ses derniers mois, celui-ci fut contraint d’emprunter de l’argent à des amis et de mendier à sa famille de quoi payer ses comptes. Il mourut à Preston le 5 février 1849 et on l’inhuma au cimetière de Galt. Robert continua d’exploiter Doon Mills.

La carrière d’Adam Ferrie montre bien quels étaient à l’époque les avantages et les inconvénients de l’entreprise familiale. Cette forme d’organisation permettait de fonder des succursales très lointaines et d’orienter les capitaux vers celles qui en avaient le plus besoin. Cependant, la réussite reposait sur la bonne entente, susceptible de s’effriter pour des raisons sans aucun rapport direct avec les affaires.

David G. Burley

GRO (Édimbourg), Glasgow, reg. of births and baptisms, December 1813. HPL, Arch. file, Ferrie family papers.— Adam Ferrie, Autobiography, late Hon. Adam Ferrie (s.l.n.d. ; copie à la MTL).— British Colonist, 20 févr. 1849. C. S. Bean, « History of Doon », Waterloo Hist. Soc., Annual report (Kitchener, Ontario), 1941 : 164–172.— J. F. Cowan, « Extending commercial interests and public services (a brief study of the Adam Ferrie & Co. in Waterloo County, 1832–60) », Waterloo Hist. Soc., Annual report, 1953 : 19–28.

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Cite This Article

David G. Burley, “FERRIE, ADAM (1831-1849),” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 7, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/ferrie_adam_1813_49_7E.html.

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Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/ferrie_adam_1813_49_7E.html
Author of Article:   David G. Burley
Title of Article:   FERRIE, ADAM (1831-1849)
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 7
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1988
Year of revision:   1988
Access Date:   29 mars 2024