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DRUMMOND, JOHN DOUGLAS FRASER, fermier, homme politique et fonctionnaire, né le 23 avril 1860 dans le canton de McGillivray, Haut-Canada, fils de Duncan Drummond et de Margaret Fraser ; en 1891 ou le 8 décembre 1892, il épousa Catherine McEwen, et ils eurent trois fils ; décédé le 24 mai 1925 à Ottawa et inhumé près de Nairn, comté de Middlesex, Ontario.

Fils d’immigrants écossais, John Douglas Fraser Drummond se mit à cultiver la terre après avoir fréquenté l’école publique. À la mort de son père en 1883, il reprit la ferme familiale, située au nord d’Ailsa Craig, dans le canton de McGillivray. Il connaîtrait un certain succès en pratiquant la polyculture et en élevant des bovins de race Durham. Franc-maçon et membre de la congrégation presbytérienne Ailsa Craig, il exerça diverses fonctions dans McGillivray : conseiller de 1891 à 1894, vice-président du conseil municipal en 1895, président de ce même conseil de 1896 à 1898 et en 1902, puis greffier du canton de 1906 à 1921. En outre, il fut vérificateur de l’Ailsa Craig Farmers’ Co-operative Association, actionnaire de la United Farmers’ Co-operative Company et membre de la direction locale des Fermiers unis de l’Ontario, portés au pouvoir en 1919 sous l’autorité d’Ernest Charles Drury*.

Malgré son expérience de la scène cantonale, Drummond ne recherchait pas de plus hautes fonctions. Cependant, à une réunion des Fermiers unis tenue en 1921 à Strathroy, il accepta, par devoir et à la suite de « pressions insistantes », de défendre les couleurs du Parti progressiste dans Middlesex West aux élections fédérales. À l’époque, des agriculteurs de l’Ontario et de l’Ouest débattaient publiquement de questions politiques, économiques et sociales. Pour en finir avec l’autocratie exercée selon eux par « la haute finance », ils présentaient des candidats aux élections tant fédérales que provinciales. Aile fédérale du mouvement de réforme agraire, le Parti progressiste, fondé en 1920 et dirigé par Thomas Alexander Crerar*, se lança dans la campagne électorale de 1921 en prônant la réforme tarifaire, la nationalisation des richesses naturelles, des services publics et des institutions financières ainsi que l’adoption de mesures propres à la démocratie directe tels l’initiative populaire, le référendum et la destitution des élus.

Âgé de 61 ans, Drummond fit une belle campagne en faisant valoir son expérience de la scène municipale et en attaquant la politique tarifaire du gouvernement d’Arthur Meighen*. Le tarif, disait-il, avait « permis à la haute finance de prendre les fermiers à la gorge ». Il préconisait aussi une plus grande participation des femmes à la vie politique et l’élimination de la loyauté aveugle envers les partis. Il l’emporta haut la main, avec 63 autres progressistes, mais les libéraux gagnèrent une majorité de sièges dans l’ensemble du pays et formèrent le gouvernement sous William Lyon Mackenzie King*.

Drummond était un pince-sans-rire. On dit que, de sa haute taille, il dominait tous ses collègues des Communes. Il vaquait discrètement aux affaires de sa circonscription et prononçait rarement des discours. Toutefois, inquiet des conséquences de la politique tarifaire et fiscale des libéraux pour les fermiers et les consommateurs, il critiqua avec perspicacité les budgets déposés en 1922 et en 1923 par William Stevens Fielding. Dans son intervention du 21 mai 1923, ce député quelque peu idéaliste déplora que King et Meighen n’aient pas tenu leurs promesses électorales. Le fait que Meighen traitait d’« ennemi menaçant » les progressistes et l’ensemble des représentants politiques du mouvement des agriculteurs le contrariait aussi. C’était les fermiers, rétorqua-t-il fièrement, qui remplissaient les « wagons de nos coûteux chemins de fer, et les cales de notre coûteuse marine marchande, témoignages vivants de l’imprévoyance des deux anciens partis politiques ». Dans l’une de ses rares envolées oratoires, il conclut en se disant « [croire] fermement et espér[er] fortement qu’il y a devant nous, proche ou loin, une colline au haut de laquelle nous voyons luire quelque chose destiné à la classe agricole, la devise : chance égale pour tous et nulle faveur pour personne ».

Bien que, au Parlement, la balance des pouvoirs ait été entre les mains des progressistes, ils ne réussirent pas à faire appliquer leur programme par les libéraux. Leur foi en l’autonomie des circonscriptions, par exemple, les empêchait de toujours agir de concert en Chambre. Les voir impuissants leur aliéna bien des adeptes.

Au printemps de 1925, John Douglas Fraser Drummond subit une chirurgie. L’opération était mineure, mais il contracta une pneumonie qui lui fut fatale. Tous les hommages qu’on lui rendit aux Communes évoquaient sa fidélité à ses principes et son souci envers sa circonscription. Représentant du militantisme agricole des années 1910 et 1920, il avait rejoint un mouvement qui se révélait incapable de faire accepter ses propositions de changement. À défaut de pouvoir participer à l’application du programme progressiste, Drummond avait résolu de représenter ses électeurs dans la mesure de sa compétence. Sur ce point, il avait réussi.

Kerry Badgley

AO, RG 22-321, nº 17048 ; RG 80-8-0-988, nº 9386.— Farmers’ Sun (Toronto), 28 mai 1925.— London Advertiser (London, Ontario), 18, 23–24 nov. 1921, 25–26 mai 1925.— London Free Press, 7 déc. 1921, 25 mai 1925.— Ottawa Evening Journal, 25 mai 1925.— Parkhill Gazette (Parkhill, Ontario), 28 mai 1925.— Kerry Badgley, « Ringing out the narrowing lust of gold, ringing in a common love of good : the United Farmers of Ontario in Lambton, Simcoe and Lanark counties, 1914–1926 » (thèse de ph.d., Carleton Univ., Ottawa, 1996).— Canada, Chambre des communes, Débats, 1922 : 2272–2274 ; 1923 : 2973–2976 ; 1925 : 3475s.— CPG, 1922.— McGillivray Township remembers, 1842–1992 (Ailsa Craig, Ontario, 1992).— W. L. Morton, The Progressive party in Canada (Toronto, 1950).— L. A. Wood, A history of farmers’ movements in Canada (Toronto, 1924 ; réimpr., introd. de F. J. K. Griezic, Toronto et Buffalo, N.Y., 1975).

General Bibliography

Cite This Article

Kerry Badgley, “DRUMMOND, JOHN DOUGLAS FRASER,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 15, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 19 avril 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/drummond_john_douglas_fraser_15E.html.

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Author of Article:   Kerry Badgley
Title of Article:   DRUMMOND, JOHN DOUGLAS FRASER
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 15
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   2005
Year of revision:   2005
Access Date:   19 avril 2024