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CRONAN, DANIEL, marin, marchand et juge de paix, né en 1807 à Londres, fils aîné de Daniel Cronan et de Mary McCarthy ; décédé célibataire le 22 septembre 1892 à Halifax.

Fils d’un petit fonctionnaire originaire du comté de Cork (république d’Irlande), Daniel Cronan vint à Halifax avec ses parents en 1815. Son père, devenu capitaine dans la marine marchande, l’envoya à la Royal Acadian School que Walter Bromley* venait de fonder. Encore enfant, Daniel entra en apprentissage chez un chapelier et marchand de fourrures local, John McNeil. Puis, de la fin des années 1820 au milieu des années 1830, il travailla surtout à titre d’acheteur de fourrures sur les rives lointaines du golfe du Saint-Laurent, ce qui lui permit de développer son talent pour les affaires. En 1837, il entra dans le commerce avec son père, dont les locaux étaient situés sur les quais de Halifax, et fut capitaine d’un schooner qui sillonnait les eaux du Labrador et de Terre-Neuve à la recherche de fourrures et d’huile de phoque. Après la mort de son père, en 1842, Daniel prit la direction des affaires à Halifax et envoya en mer ses deux jeunes frères, John et William, commander la flottille dont l’entreprise se servait pour faire commerce dans le golfe et aux Antilles.

Après avoir occupé une petite place dans le monde des affaires haligonien tout au long des années 1840, les Cronan connurent au cours de la décennie suivante leur période de grande expansion. Quoiqu’il n’ait jamais pris part à des entreprises aussi lucratives que le transport international ou la spéculation sur le coton durant la guerre de Sécession, Daniel Cronan profita quand même de l’essor économique que connut la Nouvelle-Écosse au milieu du règne de la reine Victoria, surtout en faisant le commerce des fourrures, de l’huile de phoque, du poisson et du sucre entre l’est de l’Amérique britannique et les Antilles. En 1863, par exemple, il arma 3 brigantins et 22 schooners qui firent 79 voyages à partir de Halifax, principalement vers le Labrador, les îles de la Madeleine et Porto Rico. Le centre de toute cette activité était un vaste complexe évalué à 50 000 $, qui regroupait débarcadères et entrepôts rue Upper Water à Halifax et que Daniel dirigeait avec son frère John et un beau-frère, Daniel H. Pitts.

Sans être à l’avant-garde dans le domaine du commerce maritime, Daniel Cronan excellait néanmoins à accumuler des richesses et il put faire étalage de sa réussite pendant les années 1850 et la décennie qui suivit achetant de grandes étendues de terrain dans des secteurs bien cotés comme ceux des chemins Spring Garden et Tower. Lentement, l’establishment anglo-protestant de la ville commença à lui confier des fonctions privées et publiques. Au milieu des années 1860, par exemple, Cronan comptait parmi les administrateurs de la Bank of Nova Scotia et les juges de paix du comté de Halifax. Réputé pour sa bonne humeur et sa générosité, « Old Dan » devint en même temps un personnage important du prestigieux yacht-club de la ville.

Peu intéressé par la politique de parti, Cronan participa quand même au débat sur la Confédération, et son opposition à ce projet lui valut d’entrer en conflit avec l’archevêque catholique Thomas Louis Connolly*. L’attitude qu’il adopta à ce moment-là illustre bien le conservatisme de l’élite marchande haligonienne mais, comme les autres, Cronan n’était pas entièrement opposé au changement. Au début des années 1880 d’ailleurs, il se montra capable d’innover, même à un âge avancé, en prenant part à la double campagne qui visait à doter Halifax d’une raffinerie de sucre et d’une filature de coton. Son enthousiasme devant l’industrialisation demeurait toutefois prudent, et il n’affecta jamais plus de 1 % de son capital à des entreprises manufacturières.

À sa mort, Cronan laissait une fortune évaluée à quelque 720 000 $, somme suffisante pour le faire reconnaître comme « l’homme le plus riche de Halifax ». Environ 40 % de son avoir était constitué de propriétés commerciales et privées, de meubles, de marchandises et d’argent comptant. Le reste consistait en portefeuilles d’investissements qui comprenaient surtout des fonds d’État mais aussi des actions dans des banques, des sociétés d’assurance et de services publics, de même que des hypothèques. Homme prévoyant, comme cet inventaire en témoigne, Cronan avait été tout aussi prudent dans la façon de disposer de sa fortune. Il avait légué à sa famille immédiate 97 % de ses biens mais, dans la plupart des cas, il avait posé des restrictions pour en empêcher la dispersion rapide. Bien que négligée dans le testament, la hiérarchie catholique de Halifax reçut bientôt une grande partie de l’argent de Cronan grâce à la générosité des sœurs et du frère survivant du défunt. L’entrée en vigueur d’une loi sur les droits successoraux trois mois avant le décès de Cronan permit également au gouvernement provincial d’obtenir une part de sa fortune.

Homme riche et respectable, chéri des catholiques irlandais de Halifax pour qui il incarnait leur intégration dans une collectivité autrefois hostile, Daniel Cronan devint pour d’autres Néo-Écossais le point central d’une aspiration nostalgique au retour de cette époque où le commerce avec les Antilles était censé avoir créé un « âge d’or » de prospérité matérielle.

David A. Sutherland

Halifax County Court of Probate (Halifax), Estate papers, nos 4305, 4480, 5413, 6257.— Halifax County Registry of Deeds, Deeds, 69 : fo 81 ; 101 : fo 71 ; 109 : fo 535 ; 110 : fo 162 ; 111 : fo 385 ; 141 : fo 321 ; 154 : fo 427 ; 287 : fo 82 ; 288 : fo 68 ; 301 : fo 23.— Acadian Recorder, 2 sept. 1837, 2 août 1882, 23–24, 26–27 sept., 1er oct. 1892.— Halifax Herald, 23, 26 sept. 1892.— Morning Chronicle (Halifax), juin–déc. 1863, 24 déc. 1864, 16 sept. 1867, 19 avril 1893.— Novascotian, janv.–juin 1863, 23 juill. 1866.— Belcher’s farmer’s almanack, 1859–1878.— Halifax directory, 1869–1882.— Mercantile agency reference book, 1871 ; 1886.— P. R. Blakeley, Glimpses of Halifax, 1867–1900 (Halifax, 1949 ; réimpr., Belleville, Ontario, 1973).— History of the Bank of Nova Scotia, 1832–1900 ; together with copies of annual statements ([Toronto, 1900]).— T. M. Punch, Some sons of Erin in Nova Scotia (Halifax, 1980).— Acadian Recorder, 13 oct. 1923.— Maritime Merchant and Commercial Rev. (Halifax), 8 mars 1928.

General Bibliography

Cite This Article

D. A. Sutherland, “CRONAN, DANIEL,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 12, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/cronan_daniel_12E.html.

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Author of Article:   D. A. Sutherland
Title of Article:   CRONAN, DANIEL
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 12
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1990
Year of revision:   1990
Access Date:   29 mars 2024