DCB/DBC Mobile beta
+

As part of the funding agreement between the Dictionary of Canadian Biography and the Canadian Museum of History, we invite readers to take part in a short survey.

I’ll take the survey now.

Remind me later.

Don’t show me this message again.

I have already taken the questionnaire

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

LESAGE, DAMASE – Volume XV (1921-1930)

b. 28 March 1849 in Sainte-Thérèse-de-Blainville (Sainte-Thérèse), Lower Canada

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

COUAGNE, THÉRÈSE DE (Poulin de Francheville), née à Montréal le 19 janvier 1697, fille de Charles de Couagne*, négociant, et de Marie Gaudé, décédée à l’Hôtel-Dieu de Montréal le 26 février 1764.

Fille d’un des plus riches marchands de Montréal, Thérèse de Couagne épousa le 27 novembre 1718 un jeune négociant montréalais très actif, François Poulin* de Francheville. La veille, elle avait signé son contrat de mariage en présence du gouverneur de Montréal, Claude de Ramezay*, et de plusieurs membres de la grande société montréalaise réunis chez son beau-père, Pierre Derivon de Budemon. Elle apportait à la communauté matrimoniale dans laquelle Poulin de Francheville versa 8 000#, une dot de 2 500# prise sur les biens de la succession de Charles de Couagne, décédé en 1706.

C’est seulement à la mort de son mari, survenue le 28 novembre 1733, que Thérèse de Couagne, qui avait toujours vécu dans un milieu de négociants, s’intéressa aux affaires. Unique héritière de François Poulin de Francheville, puisque leur seul enfant ne vécut qu’un mois, elle voulut continuer l’œuvre de son mari. Celui-ci lui avait légué tous ses biens, soit la maison familiale située rue Saint-Paul à Montréal ainsi qu’une ferme de 160 arpents sise dans la paroisse Saint-Michel et comprenant 15 arpents de terre cultivée, 15 arpents en pâturage, une maison en pierre, une grange, une écurie et une étable ; à cela s’ajoutaient les parts qu’il détenait dans les forges du Saint-Maurice. Dès le 19 décembre 1733, la veuve Francheville s’engageait à respecter les obligations que son mari avait assumées en ce qui concerne les forges du Saint-Maurice. Elle forma donc une nouvelle société avec les anciens associés de son mari, les sieurs Pierre Poulin, frère du défunt et marchand de Québec, Ignace Gamelin* (fils), négociant montréalais, François-Étienne Cugnet, directeur du Domaine d’Occident et Louis-Frédéric de Bricault* de Valmur, secrétaire de l’intendant Gilles Hocquart*. Mais après un peu moins de deux ans d’exploitation la société rétrocéda au roi son privilège d’exploitation des mines de fer, car elle constata qu’elle n’était pas « en état de continuer l’exploitation des dites mines à cause des fonds considérables qu’il est nécessaire de faire ». En 1736, les forges passèrent aux mains de Cugnet et de ses associés. La veuve Francheville s’occupa aussi, semble-t-il, de commerce, avançant de l’argent aux marchands qui en avaient besoin.

Mme de Francheville ne put habiter longtemps la maison de pierre de deux étages sise rue Saint-Paul, sur le bord du fleuve Saint-Laurent, car celle-ci fut détruite le 10 avril 1734 par un incendie allumé par son esclave noire [V. Marie-Joseph-Angélique*]. Elle fit reconstruire sa maison sur le même emplacement puisque, en 1741, elle l’occupait toujours et que, en 1764, peu avant sa mort, elle la donnait à bail pour un loyer annuel de 1 000#.

La veille de sa mort, survenue à l’Hôtel-Dieu de Montréal le 26 février 1764, elle dicta son testament au notaire Pierre Panet*, léguant 700# à deux de ses nièces, son argenterie et sa lingerie à la communauté de l’Hôtel-Dieu de Montréal, « en considération des bons soins » reçus. Le 26 février 1764, conformément aux dispositions du testament, Thérèse de Couagne était inhumée à côté de son mari dans la chapelle Saint-Amable de l’église Notre-Dame de Montréal.

Tout comme plusieurs autres veuves à cette époque [V. Agathe de Saint-Père], Thérèse de Couagne, en prenant en mains les affaires de son défunt mari, joua un rôle actif dans l’économie de la Nouvelle-France.

André Lachance

AN, C11A, 61, ff.131ss ; 110, ff.93ss.— ANQ, NF, Coll. de pièces jud. et not., 1 036 ; NF, Dossiers du Cons. sup., Mat. crim., VIII : 237 ; NF, Registres du Cons. sup., registre criminel, 1730–1759, ff.24ss.— ANQ-M, Greffe de François Comparet, 25 janv. 1747 ; Greffe de C.-R. Gaudron de Chevremont, 19 déc. 1733 ; Greffe de Michel Lepailleur, 26 nov. 1718 ; Greffe de Pierre Panet, 25 févr. 1764 ; Documents judiciaires, 15 mai, 4 et 21 juin 1734 ; Registre d’état civil, Notre-Dame de Montréal, 19 janv. 1697, 27 nov. 1718, 30 nov. 1733, 26 févr. 1764.— Aveu et dénombrement pour l’île de Montréal, RAPQ, 1941–1942, 16, 146.— Recensement de Montréal, 1741 (Massicotte).— P.-G. Roy, Inv. jug. et délib., 7717–7760, IV : 39s. ; Inv. ord. int., III : 44, 46.

General Bibliography

Cite This Article

André Lachance, “COUAGNE, THÉRÈSE DE,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 3, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/couagne_therese_de_3E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/couagne_therese_de_3E.html
Author of Article:   André Lachance
Title of Article:   COUAGNE, THÉRÈSE DE
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 3
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1974
Year of revision:   1974
Access Date:   28 mars 2024