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Original title:  Knight Family Photograph ca. 1911. Image courtesy of the Thunder Bay Historical Museum Society. 
https://www.thunderbay.ca/en/city-hall/gertrude-cornish-knight.aspx

Source: Link

CORNISH, ELLEN GERTRUDE (Knights) (la plupart de ses œuvres littéraires sont signées Gertrude Cornish Knight), auteure, journaliste et productrice de spectacles, née le 11 janvier 1877 à Sandwich (Windsor, Ontario), dernière des cinq enfants de John Cornish et de Louisa Overton ; le 27 avril 1898, elle épousa à Winnipeg Frederick Thomas Knights, et ils eurent deux fils et une fille ; décédée le 11 janvier 1933 à Windsor et inhumée au cimetière Riverside à Port Arthur (Thunder Bay, Ontario.)

En 1882, le père d’Ellen Gertrude Cornish, huissier à Sandwich, installa sa famille à Winnipeg, où son frère, le controversé Francis Evans Cornish*, avait été le premier maire. John occuperait le poste d’huissier municipal pendant plusieurs années. En 1884–1885, Gertrude et son frère Francis Evans, respectivement surnommés Gertie et Frank, s’attiraient déjà des mentions spéciales pour leurs récitations à l’école du dimanche baptiste et dans des fêtes pour enfants commanditées par la Blue Ribbon Society, section du Gospel Temperance Movement. Gertie fit également des récitations dans des rencontres de la Loyal Temperance Legion, section pour enfants de la Woman’s Christian Temperance Union, puis, devenue jeune femme, pour les Royal Templars of Temperance, Progress Council No.2, où son futur mari, Frederick Thomas Knights, présenterait des morceaux choisis à la guitare en 1895. En 1892, Gertie composait déjà ses propres poèmes et dialogues pour des concerts au profit d’œuvres sociales et de tempérance. En 1894, le Trades and Labor Council publia 16 de ses meilleures compositions dans une plaquette. Son travail mérita un éloge du lieutenant-gouverneur, sir John Christian Schultz*. Le récit autobiographique « Betty, or winning him over » évoque des aspects de l’enfance de Gertrude. Il raconte l’histoire de Betty, jeune fille dont la famille quitte Walkerville (Windsor) pour élire domicile à Winnipeg. Son père devient « esclave des boissons fortes », réduisant à la pauvreté un ménage auparavant prospère. Un professeur de l’école du dimanche l’encourage à présenter une récitation pour le festival de Noël, ce qui lui procure un grand plaisir. Si cette histoire est basée sur les années de jeunesse de l’auteure, elle explique en grande partie pourquoi Gertrude mit tant de passion à défendre la tempérance, et à écrire des poèmes et des pièces de théâtre où des jeunes pouvaient trouver un réconfort.

Environ cinq ans après avoir épousé Frederick Thomas Knights, contremaître de locomotive à la Canadian Northern Railway Company, Gertrude s’installa avec son mari et ses enfants à Dauphin, au Manitoba, puis à Edmonton. En juillet 1908, Frederick Thomas fut muté à Port Arthur, port de transbordement de grain et de fret en plein essor. Gertrude se porta volontaire pour enseigner à l’école du dimanche et diriger le groupe missionnaire pour jeunes de l’église méthodiste Trinity. En 1909, elle entraînait filles et garçons à la récitation et aux exercices en vue des concours de médaille de la section de West Algoma de la Woman’s Christian Temperance Union. Un an plus tard, on la nomma surintendante des concours de médaille pour les jeunes et, par la suite, secrétaire archiviste et présidente de la section. Elle eut également une grande influence comme membre fondatrice de la West Algoma Equal Suffrage Association et du chapitre de Port Arthur du Women’s Canadian Club.

De la fin de 1910 jusqu’au mois d’avril 1911, sous le pseudonyme de Miss Helper, Gertrude fut rédactrice en chef de la page féminine du Daily News de Port Arthur. Cet emploi lui ouvrit les portes de la section des Twin Cities du Canadian Women’s Press Club [V. Catherine Ferguson* ; Katherine Angelina Hughes*], lieu de rencontre des femmes lettrées de la région du Lakehead, et l’amena à créer une chronique du samedi pour les enfants, sous le nom de Mrs F. ou Mrs F. S. Knight, qu’elle publia de janvier 1911 à juin 1914. La page féminine et sa chronique du samedi lui fournirent la possibilité de promouvoir ses vues sur le rôle des parents, particulièrement dans l’éducation des garçons, et furent le principal débouché de sa poésie, qu’elle signait le plus souvent Gertrude Cornish Knight, seul nom de plume qu’elle utiliserait après le mois d’août 1911.

Plongée dès l’enfance dans les concerts de l’ère victorienne à l’école et pour la cause de la tempérance, Gertrude écrivait des vers destinés à être déclamés. Il s’agissait typiquement de brèves histoires ou leçons, avant tout morales, religieuses ou élégiaques ; par exemple, The children’s friend, texte rédigé en 1911, faisait le panégyrique de Thomas Mayne Daly*, juge et homme politique de Winnipeg. L’auteure abordait aussi la maternité, les bébés, la nature, Pâques, ainsi que des sujets joyeux comme le père Noël. Même si elle éprouvait de la tendresse toute sentimentale envers les nouveau-nés et les bambins, elle exhortait les enfants plus âgés, particulièrement les garçons, à faire les bons choix, à développer leur individualité et leur autonomie et à affronter les difficultés de la vie, à « porter [eux-mêmes leur] fardeau », comme elle l’exprimait dans un poème de 1913. Son message ouvertement didactique et chrétien évangélique la distingue de certaines de ses contemporaines, comme Edith Sarah Groves [Lelean].

Avide de trouver des manières saines de rejoindre les enfants, Gertrude créa des productions théâtrales qui incarnaient, dans des chansons et des récits, les thèmes patriotiques et moraux qui lui tenaient à cœur. Ces pastiches renfermaient des éléments de spectacle, de mélodrame et de comédie. Les journaux les présentaient comme des cantates ou des opérettes, parce qu’ils comportaient beaucoup de musique pour accompagner des marches et des exercices, ainsi que, à l’occasion, des airs populaires, des hymnes et des chansons patriotiques que l’auditoire pouvait entonner. Elle élaborait les thèmes et les tableaux, écrivait le dialogue et choisissait les récitations et les chansons, dont certaines étaient de sa composition. Parmi les participants, principalement des filles, on trouvait des enfants de tous âges, y compris les siens, et quelques adultes qui tenaient des rôles allégoriques comme la Civilisation ou John Bull.

La première du premier spectacle de Gertrude, et celui qui eut le plus de succès, The courtship of Miss Canada, fut présentée à l’église méthodiste Trinity, la veille du Nouvel An 1912, avec plus de 70 acteurs. Par l’entremise de la Canadian Circulation Company de Toronto, on le produisit dans plus de 20 villes canadiennes entre 1913 et 1917, souvent avec le patronage de l’église méthodiste locale ou de la Woman’s Christian Temperance Union. L’héroïne choisit le Christ et la Croix, tandis que, dans la pièce profane d’Edith Sarah Groves The Wooing of Miss Canada, publiée à Toronto en 1917, elle choisit Jack Canuck. La pièce War time in song and story, créée en 1914, connut un succès similaire dans tout le Canada. En 1915, le Dawson Daily News la louangea en écrivant qu’elle était « claironnante de patriotisme et palpitante de bonne humeur ». Les deux œuvres permirent d’amasser 10 000 $ pour l’église et des œuvres patriotiques, sans compter les droits touchés par l’auteure. La pièce allégorique The new empire suivit en 1916. Entre 1913 et 1921, elle conçut trois pièces pour la fête de Noël. Dans la première, le père Noël est mis en accusation ; dans la deuxième, il exhorte les enfants à sacrifier leurs cadeaux pour les soldats du pays ; dans la troisième, mère Nature est courtisée par Jack Frost et père Noël. En 1918, deux ans après l’imposition de l’impopulaire Ontario Temperance Act par le premier ministre William Howard Hearst*, Gertrude composa la pièce The hour before the dawn dans laquelle le propriétaire terrien John Bull doit choisir entre sa gouvernante Temperance et son valet Booze.

Dans les poèmes de guerre de Gertrude, tout comme dans les paroles des chansons patriotiques et de recrutement qu’elle écrivit en collaboration avec des professeurs de musique locaux, les jeunes hommes étaient appelés à faire leur devoir et les parents à accepter les sacrifices et les pertes que la guerre entraîne inévitablement. Tel était le message de It’s the price we pay, portant sur la mort de l’aviateur Stanley Wallace Rosevear*. Les meilleurs poèmes patriotiques de Gertrude, tel Canada to England, se prêtaient à des déclamations pleines d’émotion, mais les pires, comme The slackers, étaient chauvins et sans pitié.

En 1920, le mari de Gertrude fut muté à Sioux Lookout, ville ferroviaire isolée ; elle mena une vie itinérante pendant les 13 années suivantes. Elle faisait souvent la navette entre Port Arthur et Los Angeles, où son fils Frederick Gordon s’était installé en 1923. Même si elle détestait la laïcité de la Californie, elle y vécut environ six ans, tandis que l’état de son cœur se détériorait. Ironiquement, c’était cet endroit même qu’elle rejetait en 1915 dans son poème largement diffusé, Old Ontario is good enough for me, écrit en réaction à une brochure vantant les nombreux charmes de l’État. Elle continua à composer des vers et des pièces de théâtre pour les enfants en Californie et pendant ses visites à Port Arthur. Durant l’été de 1932, elle se rendit à Windsor pour un long séjour auprès de son frère Frank. Elle y mourut d’insuffisance cardiaque, le jour de son anniversaire.

Les œuvres littéraires d’Ellen Gertrude Cornish (Knights) témoignent de sa conviction que la femme qui « berce l’enfant » est « l’égale de l’homme dans [son] cœur et [son] cerveau et [son] esprit », et que, dans son rôle de mère, elle tient dans ses mains le sort de son pays. Elle défendit cette idée dans The cradle and the ballot et à nouveau dans The woman at home, où l’on trouve ces lignes :

C’est elle qui toujours façonne
Les nations à venir
Et dans sa tendre influence repose
La destinée d’un peuple.

Voix créative du féminisme maternel, du christianisme évangélique, de la tempérance et du nationalisme canadien-anglais, elle défendit ces idéaux d’une manière amusante, joyeuse et rythmée qui plaisait aux enfants et aux adultes de tout le Canada. Son champ d’action était Port Arthur, et non les champs de la Flandre, et ses armes le stylo et la scène.

Frederick Brent Scollie

La naissance d’Ellen Gertrude Cornish a été enregistrée le 24 janvier 1877, mais la date de naissance inscrite sur l’acte officiel (AO, RG 80-2-0-92, no 4520) est le 4 janvier 1874, ce qui est sans aucun doute une erreur administrative, puisque la naissance de son frère Francis Evans a été enregistrée le 1er février 1874 (AO, RG 80-2-0-52, no 1407), soit moins d’un mois plus tard. (Dans les registres, la naissance qui précède celle de Cornish est datée du 22 novembre 1874 ; le greffier a peut-être recopié l’année 1874 par erreur.) Selon sa fille, May, Gertrude est morte le jour de son anniversaire ; sur son acte de décès (AO, RG 80-8-0-1423, no 14492) figure, comme date de naissance, le 11 janvier 1877.

Ellen Gertrude Cornish (Knights) a signé la plupart de ses œuvres littéraires du nom de Gertrude Cornish Knight. Au début de sa carrière, elle a utilisé Mrs F. ou Mrs F. S. Knight pour l’une de ses rubriques et quelques poèmes. On ignore pourquoi, dans son nom de plume, elle a laissé tomber le « s » de Knights et a parfois utilisé l’initiale « S. », puisque ni son mari ni elle n’avaient un deuxième prénom commençant par cette lettre. Elle est l’auteure de 16 poèmes destinés aux jeunes, qui ont paru en 1894 sous forme de livret dans le journal du Trades and Labor Council, Peoples Voice (Winnipeg), et de quelque 174 poèmes écrits entre 1909 et 1931 (121 signés, 53 non signés ou dont la signature ne peut être confirmée). La plupart ont paru dans le Daily News et le News-Chronicle de Port Arthur (Thunder Bay, Ontario) ; la famille Knights en a recueilli 117 et les a colligés dans une anthologie dactylographiée. Des copies de celle-ci et des exemplaires de notre anthologie de poèmes parus dans les journaux sont conservés au DCB. Des recherches ultérieures permettront éventuellement la découverte d’autres poèmes dans les publications de la Woman’s Christian Temperance Union et ailleurs.

When Emmaline Pankhurst dies a paru dans The poetry of the Canadian people, N. B. Davis, édit. (2 vol., Toronto, 1976–1978), 2 (19001950) ; ce poème a été publié pour la première fois dans Woman’s Century (Toronto), organe officiel du National Council of Women of Canada, probablement en juin 1913. D’autres poèmes mentionnés dans la biographie ont paru dans le Daily News (The children’s friend, 30 juin 1911 ; The woman at home, 12 sept. 1912 ; Canada to England, 3 août 1914 ; et Old Ontario is good enough for me, 22 déc. 1915) ou dans le News-Chronicle (The slackers, 18 mai 1916, et It’s the price we pay, 29 avril 1918). The cradle and the ballot, daté de 1911, figure dans l’anthologie de la famille Knights. Son histoire intitulée « Betty, or winning him over » a été publiée en plusieurs livraisons (on ne sait pas combien exactement) dans le Daily News à partir du 3 févr. 1912.

BAC conserve des exemplaires de trois chansons patriotiques dont Gertrude a écrit les paroles, qui ont fait l’objet de publication et qui ont survécu : en collaboration avec A. J. Barrie, We’ve all got someone at the front : patriotic song (Winnipeg et Toronto, 1915) ; en collaboration avec J. H. Horn, Keep step with Johnny Canuck : a recruiting song (Winnipeg et Toronto, 1915) ; et, en collaboration avec Allan Hare, Good luck to Johnny Canuck : song (Toronto, 1916). Les pièces de théâtre de Gertrude n’ont pas été publiées et il n’en subsiste aucune transcription. En voici une liste : The courtship of Miss Canada (créée en 1912) ; The trial of Santa Claus (1913) ; War time in song and story (1914) ; Santa Claus in war time (1915) ; The new empire, or a pageant of modern times (1916) ; The hour before the dawn (1918) ; Mother Nature’s wooing (1921) ; et The master flag (1922). Parmi les saynètes dont on connaît l’existence figurent : The minister’s bride (créée en 1915) ; Just a bunch of girls (1917) ; Servants of the flag (1917) ; The snowman’s wedding (1920) ; Disciples of the fine arts (1923) ; et The newly rich pack and missionary box (1928).

AO, RG 80-2-0-39, no 16828.— BAC, R233-36-4, Manitoba, dist. Winnipeg (City) (10), sous-dist. Ward 5 (E) : 4–5 ; R233-37-6, Manitoba, dist. Winnipeg (City) (12), sous-dist. Ward 4 (D) : 3.— Manitoba, Ministère de la Justice, Bureau de l’état civil (Winnipeg), no 1898-001946 ; no 1900-002048.— Border Cities Star (Windsor, Ontario), 12 janv. 1933.— Campbellford Weekly Herald (Campbellford, Ontario), 24 févr. 1916.— Canadian Courier (Toronto), 6 mai 1916 : 20.— Daily News, 1908–1916.— Dawson Daily News (Dawson City, Yukon), 31 déc. 1915.— Manitoba Free Press, 1882–1898.— News-Chronicle, 1916–1933.— S. A. Cook, « Through sunshine and shadow » : the Woman’s Christian Temperance Union, evangelicalism, and reform in Ontario, 18741930 (Montréal et Kingston, Ontario, 1995), chap. 4.— F. B. Scollie, « Wartime in song and story : Gertrude Cornish Knight, motherhood and patriotism, 1910–1921 », Thunder Bay Hist. Museum Soc., Papers and Records, 24 (1996) : 12–32.

General Bibliography

Cite This Article

Frederick Brent Scollie, “CORNISH, ELLEN GERTRUDE (Knights),” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 16, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/cornish_ellen_gertrude_16E.html.

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Author of Article:   Frederick Brent Scollie
Title of Article:   CORNISH, ELLEN GERTRUDE (Knights)
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 16
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   2018
Year of revision:   2018
Access Date:   29 mars 2024