DCB/DBC Mobile beta
+

As part of the funding agreement between the Dictionary of Canadian Biography and the Canadian Museum of History, we invite readers to take part in a short survey.

I’ll take the survey now.

Remind me later.

Don’t show me this message again.

I have already taken the questionnaire

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

LESAGE, DAMASE – Volume XV (1921-1930)

b. 28 March 1849 in Sainte-Thérèse-de-Blainville (Sainte-Thérèse), Lower Canada

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

CLENCH, JOSEPH BRANT, fonctionnaire, officier de milice et juge de paix, né vers février 1790, probablement à Niagara (Niagara-on-the-Lake, Ontario), premier enfant de Ralfe Clench* et d’Élizabeth Johnson, petite-fille de sir William Johnson* ; avant juin 1816, il épousa Esther Serena Joseph Leon, et ils eurent au moins cinq fils et trois filles ; décédé le 22 février 1857 à London, Haut-Canada.

Au début de 1811, Joseph Brant Clench, qui vivait dans le canton de Niagara, prêta le serment d’allégeance et demanda avec succès, à titre de fils de loyaliste, une concession de 200 acres. Le 25 octobre 1813, suivant la tradition de la branche maternelle de sa famille, il entra au département des Affaires indiennes, où il fut engagé en tant que commis responsable des magasins indiens du fort George (Niagara-on-the-Lake). Pendant la guerre de 1812, il se conduisit avec « bravoure » et « zèle » lors de combats sur la frontière du Niagara, sur la rivière Grand et à Amherstburg. Étant donné son « talent militaire », le major général John Vincent*, le lieutenant-colonel Christopher Myers et le major John Bachevoye Glegg l’employèrent dans les services secrets.

En 1816, le lieutenant-colonel John Harvey tenta en vain d’obtenir pour Clench le poste alors vacant de surintendant des Affaires indiennes à Amherstburg, mais à cause des pressions du lieutenant-gouverneur Francis Gobe et de grands-oncles de Clench, sir John Johnson* et le colonel William Claus*, ce poste alla plutôt à John Askin fils. Le 24 août 1817, Clench se retrouva commis « copiste » au fort George, la responsabilité des magasins indiens ayant été confiée au bureau du garde-magasin général. Mais en plus de travailler au département des Affaires indiennes, Clench, tout comme son père, participa activement à l’administration de la région. Avant 1818, il fut nommé greffier de la Cour du district de Niagara et, en 1823, il obtint son premier mandat de juge de paix. À plusieurs reprises, il fut élu à l’unanimité président de la Cour des sessions trimestrielles du district de Niagara.

Pendant les années 1820, tout en demeurant officiellement commis, Clench fit office d’interprète du département des Affaires indiennes et effectua aussi la plus grande partie du travail d’Alexander McDonell, sous-secrétaire au fort George. C’est en cette double qualité qu’il se rendit en 1824, puis de nouveau en 1825, à Kingston, à Richmond et à Belleville ainsi qu’à la rivière Trent. Au cours de l’hiver de 1825–1826, il fut amèrement déçu de ne pas obtenir le poste de sous-secrétaire, en dépit des assurances que McDonell lui avait faites, lorsque celui-ci fut muté à York (Toronto). Cependant, faisant valoir les services qu’il avait rendus au département et les obligations que lui imposaient le soutien et l’éducation de ses enfants, toujours plus nombreux, Clench obtint en janvier 1826 de Henry Charles Darling*, surintendant général adjoint des Affaires indiennes dans les Canadas, que son salaire quotidien soit porté à 4 shillings 8 pence. D’autre part, il séjourna quelque temps à Amherstburg pour remplir ce qu’il décrivit comme des « tâches très importantes » sous les ordres exprès du lieutenant-gouverneur, sir Peregrine Maitland.

En 1828 et 1829, Clench tenta, avec plus ou moins de bonheur, d’obtenir d’autres postes. Étant membre de l’Église d’Angleterre, il fit appel à Charles James Stewart*, évêque de Québec, pour devenir secrétaire de l’Upper Canada Clergy Corporation, mais, en novembre 1828, il apprit que George Herchmer Markland* avait déjà été nommé. La même année, il essuya une nouvelle déception lorsque le poste de surintendant des Six-Nations lui échappa au profit de son parent présumé, John Brant [Tekarihogen*]. Avant 1829 toutefois, Clench fut muté à York à titre de commis avec un salaire quotidien de £1 (cours d’Angleterre).

Au début de 1829, Clench obtint la surintendance des Agniers et des Mississagués de la baie de Quinte et du lac Rice, ce qui lui valait un salaire annuel de £185 14 shillings 4 pence. En avril 1830, par suite de la réorganisation que le lieutenant-gouverneur, sir John Colborne*, avait recommandé d’effectuer au département l’année précédente, Clench fut nommé surintendant des Affaires indiennes des cantons de Delaware et de Caradoc, dans le comté de Middlesex. Parmi les nouvelles tâches que l’on confia aux surintendants il y avait celle d’établir les Indiens dans des villages, et Clench reçut le mandat de « choisir un endroit possible pour un village » où s’installeraient « les Sauteux et les Munsees de la rivière Thames ». Le lieu qu’il choisit était soit le village déjà existant de Muncey Mission ou l’endroit appelé Upper Muncey, à quelque distance en amont, dans le canton de Caradoc.

Tandis qu’il vivait dans le canton de Caradoc, en 1833, Clench fut nommé juge de paix du district de London et, plus tard, il présida la Cour des sessions trimestrielles du même district. En novembre 1834, il était lieutenant-colonel du 5 e régiment de milice de Middlesex. Après le soulèvement mené par Charles Duncombe* en décembre 1837, Clench fut chef du jury d’accusation qui déclara nécessaire de poursuivre en justice « un grand nombre de personnes accusées de haute trahison et de non-révélation de trahison ». Mais il était si convaincu de l’imminence d’une crise plus grave – il croyait que les rebelles avaient résolu de le pendre et d’assassiner les Indiens placés sous sa responsabilité – que, à la fin de juin 1838, il écrivit à Samuel Peters Jarvis, surintendant en chef des Affaires indiennes du Haut-Canada, le suppliant de leur envoyer des armes, à lui et aux Indiens, afin « qu[‘ils] puiss[ent] mourir comme des hommes ! » Le 6 décembre, deux jours après ce que l’on a appelé la bataille de Windsor [V. John Prince*], Clench reçut du lieutenant-colonel du 32e d’infanterie, John Maitland, l’ordre de « faire en sorte que 150 des Indiens les plus combatifs soient prêts à partir » vers l’ouest avec son régiment. On l’informa aussi que le régiment enverrait « cent séries d’armes [...] pour équiper ceux qui n’[avaient] pas à ce moment-là d’armes efficaces ». Le 8, il fut nommé au conseil de guerre qui, sous la présidence du juge-avocat Henry Sherwood, jugea entre le 27 décembre et le 19 janvier 44 prisonniers, dont Joshua Gwillen Doan* et Elijah Crocker Woodman*.

Par suite de la réorganisation entreprise au département des Affaires indiennes en 1844 [V. sir James Macaulay Higginson*], Clench obtint toute la surintendance de l’Ouest, qui comprenait les réserves des districts de London et de Western. En même temps, il fut nommé surintendant chargé de l’inspection des Indiens de la rivière Grand, territoire dont David Thorburn devint le surintendant. En 1845, après s’être installé à London, Clench fut aussi nommé agent responsable de la vente des terres indiennes dans les districts de Western et de London. Même s’il cherchait diligemment à protéger et à promouvoir les intérêts des Indiens, il croyait en général savoir ce qui convenait le mieux aux diverses bandes dont il avait la responsabilité, quelles que soient leurs opinions. Au printemps de 1847, au moment où les Mississagués de la rivière Crédit se préparaient à s’installer sur les terres que les Six-Nations leur avaient données à la rivière Grand, il prévint le révérend Peter Jones que les jeunes de la rivière Grand « ne val[aient] pas grand-chose » et lui conseilla de ne pas prêter l’oreille aux demandes des pauvres de l’endroit.

À London, la famille Clench ne faisait pas partie de l’élite, même si elle était invitée à divers bals et dîners donnés par des militaires et des civils. Clench lui-même, cependant, avait une certaine renommée et, en mars 1847, John Duggan, avocat de Toronto, lui demanda de lui accorder son appui et d’user de son influence pour l’aider à gagner un siège lors d’une élection partielle dans la circonscription de London. De 1839 à 1848 environ, Clench fut inspecteur des permis de boutique, d’alambic et de taverne dans le district de London. Probablement à cause de sa connaissance des effets néfastes de l’alcool, il rédigea à titre d’inspecteur, aux environs de 1842, un mémoire dans lequel il prônait un resserrement de la surveillance et une augmentation des taxes sur la vent ‘ e de celui-ci. Apparemment, il fut président de la société de tempérance de London en 1852. L’année suivante, sa fille Victorine Leon épousa Francis Evans Cornish*, futur maire de la ville.

Mais, alors même qu’il se trouvait au faîte de sa carrière, les choses commencèrent à se gâter pour Clench. À la fin des années 1840, le mariage de sa fille Caroline s’était rompu, et elle avait été internée dans un asile d’aliénés. Sa femme, née en Allemagne et probablement la première Juive à s’établir dans le district de London, se mit à avoir des goûts de plus en plus dispendieux en matière de vêtements et d’ameublement, tandis qu’en 1852 Clench savait que leur fils Leon Moses s’appropriait, pour lui-même et sa mère, des sommes qui provenaient de la vente des terres indiennes et avaient été confiées à Clench.

Au début des années 1850, et sans aucun doute avant cela, deux surintendants généraux successifs, Thomas Edmund Campbell* et Robert Bruce, blâmèrent le « manque de succès et l’inertie apparente » avec lesquels Clench s’acquittait de ses fonctions d’agent des terres indiennes. Au début de septembre 1854, le surintendant général du moment, Laurence Oliphant, chargea Thomas Worthington et C. E. Anderson d’enquêter sur les « irrégularités apparentes » du travail de Clench en tant qu’agent et sur son « refus de fournir quelque explication à ce sujet ». Un mois plus tard, ils recommandaient sa suspension. « L’état de santé » de Clench « attei[gnait] presque l’imbécillité », et il était confiné au lit. Les sommes qui étaient envoyées chez lui par la poste ne parvenaient pas jusqu’à lui et il n’avait peut-être jamais été au courant de leur envoi. En conséquence, il fut démis de son poste le 9 octobre et, en décembre, une nouvelle directive vint exiger que désormais toutes les sommes destinées au département soient déposées dans une banque privilégiée.

Lors des séances du conseil d’enquête tenues à London en août 1855, on apprit que la femme de Clench et deux de ses fils, Leon Moses et Holcroft, avaient acheté des propriétés avec de l’argent appartenant au département des Affaires indiennes. On estima plus tard que, compte tenu des intérêts, ils avaient détourné quelque £9 000. De cette somme, £5 950 avaient été recouvrées, tandis que £1 207 15 shillings 6 pence avaient été garanties par des hypothèques et des espèces. Pendant l’enquête, qui avait terni sa bonne réputation, Clench refusa d’attribuer à sa femme et à ses fils la responsabilité directe du détournement de fonds.

La tension qui accompagna la révélation de cette affaire gâcha les relations de Joseph Brant Clench avec sa famille et aggrava encore son état de santé. C’est peut-être pour ces raisons qu’il démissionna en décembre 1855 du poste de lieutenant-colonel du 6 e bataillon de milice de Middlesex. Quittant London, il se retira dans le canton de Caradoc. Il mourut en 1857 d’une crise d’apoplexie pendant qu’il habitait temporairement au Western Hotel de London. Dans sa notice nécrologique, le London Free Press and Daily Western Advertiser le décrivit comme « un homme honnête, bon et juste » et, tout en le considérant comme « la victime de la vilenie d’autrui », releva comme une faiblesse tragique « son manque de fermeté et de prudence ». À sa mort, il devait encore plus de £6 950 au département des Affaires indiennes.

Daniel J. Brock

APC, RG 1, L3, 98 : C10/16 ; 99 : C11/133, 150 ; RG8, I (C sér.), 266, 268, 270 ; RG 10, B8, 802 ; CI, 2, vol. 446–447 ; 570 ; 10017 ; RG 68, General index, 1651–1841 : 451, 477.— Arch. privées, F. H. Armstrong (London, Ontario), Elida Clench à Armstrong, 19 févr. 1969 (contient des informations généalogiques).— UWOL, Regional Coll., Middlesex County, Ontario, Chancery Court records, 1838–1912, cases, 1859, Gibson, E. v. Clench, L. M., doc. 3.— H.-C., House of Assembly, App. to the journal, 1839–1840 : 1, part. ii : 143–144.— London Free Press and Daily Western Advertiser, 24 févr. 1857.— Canadian biog. dict., 1 : 589–590.— The roll of the regiments (the Sedentary Militia), H. M. Jackson, compil. (s.l., 1960), 37.— Elizabeth Graham, Medicine man to missionary : missionaries as agents of change among the Indians of southern Ontario, 1784–1867 (Toronto, 1975).— Hist. of Middlesex, 20, 74, 151, 269.

General Bibliography

Cite This Article

Daniel J. Brock, “CLENCH, JOSEPH BRANT,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 8, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/clench_joseph_brant_8E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/clench_joseph_brant_8E.html
Author of Article:   Daniel J. Brock
Title of Article:   CLENCH, JOSEPH BRANT
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 8
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1985
Year of revision:   1985
Access Date:   28 mars 2024