DCB/DBC Mobile beta
+

As part of the funding agreement between the Dictionary of Canadian Biography and the Canadian Museum of History, we invite readers to take part in a short survey.

I’ll take the survey now.

Remind me later.

Don’t show me this message again.

I have already taken the questionnaire

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

LÉPINE, AMBROISE-DYDIME – Volume XV (1921-1930)

b. 18 March 1840 in St Boniface (Man.)

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

CHRISTIE, WILLIAM JOSEPH, trafiquant de fourrures, administrateur de la Hudson’s Bay Company juge de paix et fonctionnaire, né le 19 janvier 1824 au fort Albany (Fort Albany, Ontario), fils d’Alexander Christie* et d’Ann Thomas ; en 1849, il épousa à York Factory (Manitoba) Mary Sinclair, fille de William Sinclair* ; décédé le 22 octobre 1899 à Seeleys Bay, Ontario.

Fils d’un agent principal de la Hudson’s Bay Company, William Joseph Christie fit ses études à Aberdeen, en Écosse. Il revint en Amérique du Nord en 1841 et entra bientôt au service de cette compagnie. Après une première affectation au lac Supérieur, il exerça la fonction de commis débutant sous l’autorité de John Edward Harriott* à Rocky Mountain House (Alberta), dans le district de la Saskatchewan, puis il fut muté à York Factory où il travailla sous les ordres de l’agent principal James Hargrave*. Promu commis le 1er juin 1847 avec un salaire de £100 par année, Christie fut envoyé au fort Churchill (près de Churchill, Manitoba) en 1848 à titre de responsable de ce poste, « un coin très isolé », observa-t-il.

Christie fit si bien qu’en 1852, malgré son rang de simple commis, on lui confia la responsabilité du district de la rivière du Cygne dont le quartier général se trouvait au fort Pelly (Fort Pelly, Saskatchewan). Il préféra ce poste à celui du fort Churchill parce qu’il offrait de meilleures perspectives d’avenir, même si le travail y était rendu difficile par la présence de nombreux trafiquants indépendants dont la principale monnaie d’échange était le whisky américain. La meilleure stratégie, estima Christie, serait de « débarrasser les Indiens de toutes leurs fourrures » afin qu’ils n’aient rien à offrir aux trafiquants indépendants. Il comptait ainsi priver les concurrents de toute source de profits de façon à les décourager et à les empêcher de pénétrer dans les régions du Nord.

Promu chef de poste en 1854, puis agent principal en 1860, Christie fut envoyé au fort Edmonton (Edmonton) en 1858 en qualité de responsable du district de la Saskatchewan. Il exerça cette fonction pendant une période de 14 ans, au cours de laquelle il voyagea beaucoup. Chaque année, par exemple, il se rendait, avec les convois de bateaux, à la réunion annuelle du conseil du département du Nord de la Hudson’s Bay Company. Il participa également à des expéditions de plus grande envergure : en 1862, il fit une tournée des postes du Nord en compagnie d’Alexander Grant Dallas*, gouverneur en chef de Rupert’s Land pour la Hudson’s Bay Company, et en 1861 comme en 1868 il profita d’un congé pour aller visiter ses parents en Écosse.

Pendant son séjour au fort Edmonton, Christie reçut de nombreux visiteurs illustres, dont les membres de l’expédition que John Palliser* dirigea en 1858–1859. Eugène Bourgeau*, botaniste collectionneur qui accompagnait Palliser, évoqua avec plaisir les soirées passées en compagnie de Christie et de son épouse, et en particulier le « bon grog » que Mme Christie savait si bien préparer. Le comte de Southesk fut un autre de ces visiteurs qui fit mention de la chaleureuse hospitalité de Christie. Par contre, un prospecteur américain du nom de John W. Jones, qui s’arrêta au fort Edmonton en 1858 avant de poursuivre sa route vers les placers du fleuve Fraser, ne garda pas un bon souvenir des manières de Christie. Il eut l’impression que, « par son allure et son comportement, il se prenait pour le plus gros crapaud de la mare ».

À cause du nombre croissant de nouveaux venus (missionnaires, mineurs, sportifs, explorateurs, scientifiques, émissaires publics), il fallait faire face à des besoins inhabituels en matière de transport, d’approvisionnement, de fournitures et de main-d’œuvre. L’arrivée de ces nouveaux venus ne constituait, d’ailleurs, que l’un des nombreux changements auxquels Christie devait s’adapter et qui étaient de nature à bouleverser la vie des habitants des plaines dans les années 1860. Ainsi, on cessa peu à peu d’emprunter la route de la baie d’Hudson pour assurer le ravitaillement du district de la Saskatchewan et l’on se mit à passer au sud, par les États-Unis et la colonie de la Rivière-Rouge (Manitoba). En outre, la région était aux prises avec des troubles incessants à cause de l’ivrognerie qui sévissait chez les Indiens, les Métis et les sang-mêlé, approvisionnés en whisky par les trafiquants indépendants de plus en plus nombreux qui venaient surtout du fort Benton (Fort Benton, Montana), et à cause des violents affrontements entre Indiens ainsi que des razzias de chevaux auxquelles on se livrait. En 1870, Christie transmit de précieux renseignements à William Francis Butler*, que l’on avait envoyé pour faire rapport de la situation qui existait dans le district de la Saskatchewan. Investi du pouvoir de nommer des juges de paix, Butler désigna Christie pour occuper ce poste en dépit du fait, comme il le signala, qu’il était impossible de faire observer la loi sans en avoir les moyens. En 1871 il adressa ses remerciements à Christie pour les renseignements fournis, tout comme l’avait fait Palliser antérieurement ; plus tard dans l’année, le commissaire aux Affaires indiennes, Wemyss McKenzie Simpson, devait envoyer au secrétaire d’État une note rédigée par Christie, accompagnée d’un message de la part des Indiens. L’une des tâches de Butler était de faire un rapport sur une virulente épidémie de petite vérole qui sévissait alors et qui semait partout le découragement, la famine et la mort. Christie agissait à titre de président du bureau de santé de la Saskatchewan mis sur pied dans le but d’empêcher la propagation de la maladie.

Christie fut nommé en 1872 au nouveau poste d’agent principal inspecteur pour la Hudson’s Bay Company ; il devenait ainsi l’adjoint du commissaire principal Donald Alexander Smith*. Le 22 août de cette année-là, il partit d’Upper Fort Garry (Winnipeg) pour effectuer une tournée d’inspection des postes de la compagnie ; il se rendit ainsi jusqu’au fort Simpson (Fort Simpson, Territoires du Nord-Ouest) puis revint en traîneau à chiens et atteignit le fort Carlton (Fort Carlton, Saskatchewan) le 28 janvier 1873. Il lui sembla que le commerce des fourrures, sous l’autorité de Smith, était administré de manière négligente et inefficace ; cette impression lui parut confirmée par le fait que le courrier contenant les instructions pour l’hiver ne parvint pas à destination. Il retourna alors à Upper Fort Garry puis se rendit à Londres pour présenter son rapport au comité de la Hudson’s Bay Company. Incapable d’influencer la politique de la compagnie, il démissionna de son poste et se retira à Brockville, en Ontario.

Membre du Conseil provisoire des Territoires du Nord-Ouest depuis 1872, Christie semble cependant n’avoir assisté à aucune des réunions. Il avait insisté pour qu’on voie à établir la paix et l’ordre dans le district de la Saskatchewan et pour qu’on en arrive à « la conclusion d’un traité ou d’un accord quelconque avec les Indiens ». Reconnu pour sa « connaissance intime des Indiens de la Saskatchewan, de leurs besoins, de leurs coutumes et de leurs dialectes », il fut nommé commissaire responsable de la négociation du traité no 4 [V. David Laird*] au fort Qu’Appelle (Fort Qu’Appelle, Saskatchewan), en 1874, et du traité no 6, aux forts Carlton et Pitt (Fort Pitt), en 1876. Même s’il avait résigné ses fonctions à la Hudson’s Bay Company, les Indiens conservaient un certain ressentiment à son égard à cause de ses liens antérieurs avec la compagnie. En 1876, il chercha à obtenir l’adhésion de nouvelles bandes indiennes aux traités et fit rapport sur l’établissement des Indiens dans les réserves ; ce fut là son dernier travail dans l’Ouest.

Même après sa retraite, William Joseph Christie resta en contact avec l’Ouest en correspondant avec d’anciens collègues. Il avait trois fils au service de la Hudson’s Bay Company. En 1892, il subit une opération pour une cataracte et, quelque temps après, il s’établit avec son épouse à Seeleys Bay où vivait un autre de ses fils, le docteur William Joseph Christie. C’est à cet endroit qu’il mourut le 22 octobre 1899.

Irene M. Spry

AN, MG 19, A21, sér. 1 ; MG 29, A6 ; A11.— Leeds Land Registry Office (Brockville, Ontario), General reg. 5, no 2047 (letters of administration for W. J. Christie estate, 11 nov. 1899).— Newberry Library (Chicago), Everett D. Graff Coll. of Western Americana, 2243, J. W. Jones, « Across the plains : my trip from Faribault, Minn., to Oregon, via, Saskatchewan route, British America [...] ».— PABC, Add. mss 635.— PAM, MG 1, D7 ; MG 12, A ; B2, 190 ; HBCA, B.60/a/37–39 ; PAM, HBCA, B.239/k/3 ; D.5/49 ; D.11/1 ; E.23/1–2.— W. F. Butler, The great lone land : a narrative of travel and adventure in the north-west of America (6e éd., Londres, 1874) ; The wild north land : being the story of a winter journey, with dogs, across northern North America (2e éd., Londres, 1874).— Canadian north-west (Oliver).— [James Carnegie], comte de Southesk, Saskatchewan and the Rocky Mountains [...] (Toronto et Édimbourg, 1875 ; réimpr., Edmonton, 1969).— Peter Erasmus, Buffalo days and nights : Peter Erasmus as told to Henry Thompson, introd. d’I. M. Spry (Calgary, 1976).— Charles Gay, « le Capitaine Palliser et l’Exploration des montagnes rocheuses, 1857–1859 », le Tour du monde (Paris et Londres), 1 (1860) : 273–294.— HBRS, 19 (Rich et Johnson) : 154, 158, 215, 235, 248–249.— J. [C.] McDougall, Opening the great west : experiences of a missionary in 1875–76, introd. de J. E. Nix (Calgary, 1970).— Morris, Treaties of Canada with the Indians.— The papers of the Palliser expedition, 1857–1860, I. M. Spry, édit. (Toronto, 1968).— Cyclopædia of Canadian biog. (Rose et Charlesworth), 1 : 561–563.— Isaac Cowie, The company of adventurers : a narrative of seven years in the service of the Hudson’s Bay Company during 1867–1874 [...] (Toronto, 1913).— A.-G. Morice, Histoire de l’Église catholique dans l’Ouest canadien, du lac Supérieur au Pacifique (1659–1905) (nouv. éd., 3 vol., Saint-Boniface, Manitoba, et Montréal, 1915), 2 : 228–230, 269.— Turner, NWMP.— « The Christie family and H.B.C. », Beaver, 3 (1922–1923) : 417–419.

General Bibliography

Cite This Article

Irene M. Spry, “CHRISTIE, WILLIAM JOSEPH,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 12, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/christie_william_joseph_12E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/christie_william_joseph_12E.html
Author of Article:   Irene M. Spry
Title of Article:   CHRISTIE, WILLIAM JOSEPH
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 12
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1990
Year of revision:   1990
Access Date:   18 mars 2024