DCB/DBC Mobile beta
+

As part of the funding agreement between the Dictionary of Canadian Biography and the Canadian Museum of History, we invite readers to take part in a short survey.

I’ll take the survey now.

Remind me later.

Don’t show me this message again.

I have already taken the questionnaire

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

d. in Victoria 19 March 1906

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

BUTLER, WILLIAM FREDERICK, charpentier et architecte, né le 22 juin 1866 à Saint-Jean, Terre-Neuve, fils de Thomas Butler, fermier, et d’Elizabeth Stoneman ; le 11 juin 1890, il épousa à Toronto Sybil Knee, et ils eurent une fille, puis le 6 octobre 1896, à Saint-Jean, Mina Elizabeth Ellis ; décédé en mer le 24 février 1918 au large de Cappahayden, Terre-Neuve.

William Frederick Butler commença sa carrière comme charpentier. Avant 1890, il s’inscrivit à la Toronto Technical School pour recevoir une formation en dessin et en construction. De foi congrégationaliste, il épousa en 1890 Sybil Knee, elle aussi native de Saint-Jean à Terre-Neuve. Après avoir travaillé trois ans à Toronto, période pendant laquelle Sybil tint chez eux un atelier de couture, Butler alla surveiller des travaux à Chicago en prévision de l’Exposition universelle de 1893. Il passa une partie de l’année 1894 à superviser de la construction immobilière à Madison, dans le Wisconsin, pour le compte de la N. F. Frederickson and Sons, puis retourna à Saint-Jean à l’automne. L’incendie survenu dans cette ville en 1892 avait causé tant de dommages que la reconstruction n’était pas terminée. Butler dut sentir que, étant donné son expérience, il avait des chances de s’établir. Le fait que, de 1892 à 1896, il y eut 15 architectes à Saint-Jean, alors qu’il n’y en aurait que 7 de 1897 à 1900, montre que les commandes ne manquaient pas.

Dans la décennie qui suivit son retour, Butler travailla à des ateliers, à des magasins, à des manufactures, à des immeubles institutionnels et à des habitations. Il surveilla bon nombre de ces chantiers et, dans certains cas, il avait fait les plans, mais les rares ouvrages que l’on peut lui attribuer n’ont rien d’extraordinaire. Parmi les architectes encore actifs en 1900, au moins un, William Howe Greene*, ne travaillait presque plus en 1903. Bien que, au début, Butler n’ait eu ni les relations ni les références de Greene, il était très occupé, en 1903, à dessiner des plans de magasin, de maison et d’usine. En 1906, les commandes étaient si nombreuses qu’il put prendre comme associé John M. MacDonald, son dessinateur depuis 1904 ; leur association durerait jusqu’en 1912. Butler laissa rue Water, dans le district des affaires détruit en 1892, peu d’immeubles commerciaux dignes de mention, mais il était capable de faire du travail commercial de qualité. Les bureaux de la Commercial Cable Company, dont il dessina les plans et qui furent construits en 1915 dans cette rue, constituaient une structure classique de bon goût. Selon le Contract Record de Toronto, c’était « le premier édifice à l’épreuve du feu construit à Terre-Neuve ».

Butler excellait dans la construction de maisons pour gens d’affaires. En 1904, il avait commencé à travailler à une résidence pour un marchand et manufacturier local, Marmaduke George Winter*. Cette habitation, Winterholme, est le plus bel exemple du style néo-Queen Anne que l’on trouve à Terre-Neuve. Fait caractéristique, ses emprunts architecturaux sont passablement éclectiques : la résidence est dotée à la fois de colombages médiévaux et d’éléments classiques et romans. Son portique classique est flanqué d’un côté d’une baie à fronton et, de l’autre, d’une baie placée dans une tour. À l’intérieur, les boiseries et les plâtres sont d’une richesse remarquable. Avec cette maison, Winter semble avoir donné le ton aux nantis de Saint-Jean, mais aucune autre n’est aussi opulente. En outre, Winterholme représente un changement de toute première importance dans la vie terre-neuvienne : la fin de l’époque où les riches entrepreneurs se retiraient en Angleterre et y étalaient leur fortune. Ce changement coïncidait avec le passage d’une économie basée presque exclusivement sur les pêches à une économie de plus en plus centrée sur l’exploitation industrielle des ressources terrestres. Il est significatif que Winter ait eu des intérêts dans toute une gamme d’entreprises manufacturières et ait confié à Butler la réalisation d’un immeuble comprenant un bureau et un entrepôt ainsi que de deux usines au moins de la Standard Manufacturing Company.

Parmi la douzaine d’habitations de style néo-Queen Anne construites dans les rues avoisinant la résidence du lieutenant-gouverneur, plus de la moitié sont de Butler ou lui sont attribuées, et elles sont d’une forme et d’une composition des plus imaginatives. Bartra et ses voisines forment un groupe particulièrement intéressant. Bâtie sur Circular Road en 1906 pour l’homme d’affaires Walter Stanley Monroe*, Bartra est une grande maison à deux étages et demi coiffée d’un toit à pignons, dans la manière coloniale du style néo-Queen Anne. Manquée de chaque côté d’une plus petite maison dans la même manière, elle a l’air d’une résidence à deux ailes.

En 1912, Butler était un architecte établi qui avait fait beaucoup de chemin depuis le temps où il était charpentier. Selon une biographie parue cette année-là, il appartenait à la « Canadian Architect’s Association » (fort probablement l’Institut royal d’architecture du Canada). Il était devenu presbytérien, franc-maçon, adepte du Parti du peuple et membre du conseil d’administration de l’Empire Woodworking Company. Alors que ses ouvrages architecturaux reflètent la confiance mise dans la colonie et l’économie par les marchands qui avaient décidé de s’installer à demeure à Terre-Neuve, sa vie privée témoigne d’une autre adaptation des gens aisés : l’hiver passé au soleil. Butler et sa fille, Alice, avaient la santé fragile, et la famille allait régulièrement, chaque année, passer deux mois ou plus en Californie et en Floride. L’Evening Telegram de Saint-Jean rapportait en 1907 que Butler profitait de ces voyages pour se tenir au courant des dernières tendances architecturales et des progrès des techniques de construction. En 1918, le navire sur lequel Butler et sa deuxième femme s’étaient embarqués pour aller voir sa fille en Californie, le Florizel, s’échoua sur des rochers au large de Cappahayden. Tous deux périrent dans le naufrage.

William Frederick Butler fut l’architecte le plus important et le plus prolifique de Saint-Jean dans les années 1900 à 1918 : on lui doit les maisons de style néo-Queen Anne les plus vastes et les plus ouvragées qui furent bâties pendant cette période. Comme la reconstruction de la ville était terminée en 1918 et que la récession, la Dépression puis la chute du gouvernement en retardèrent ensuite le développement, on peut dire aussi que Butler fut le plus grand architecte de Saint-Jean au xxe siècle. Après lui, jamais un autre architecte n’eut l’occasion d’y laisser sa marque en bâtissant une telle série d’immeubles typiques.

Shane O’Dea

Les dessins de William Frederick Butler sont conservés dans notre collection de dessins d’architecture.  [s. o’d.]

La date du 22 juin 1866 est enregistrée comme date de naissance de Butler aux PANL, GN 30, vol. 23. La date du 2 juin 1867 donnée à son entrée dans Who’s who and why, 1912, est très probablement inexacte.

AO, RG 80-2-0-339, no 4377 ; RG 80-5-0-183, no 14469.— Centre for Material Culture Studies, Memorial Univ. of Nfld (St John’s), Newfoundland historic buildings database, Shane O’Dea, compil.— Supreme Court of Newfoundland (St John’s), Registry, probate records.— Daily News (St John’s), 3 avril 1904, 3 févr. 1912, 15 mai, 25 juin, 28 oct. 1915, 8 févr. 1916, 27 févr. 1918.— Evening Telegram (St John’s), 17 sept. 1902, 9 mars, 9 mai 1903, 23 avril 1904, 17 févr. 1906, 23 mars 1907, 18 mai 1908, 4 avril 1910, 6 févr., 15 mai 1915.— David Alexander, « Newfoundland’s traditional economy and development to 1934 », dans Newfoundland in the nineteenth and twentieth centuries : essays in interpretation, J. [K.] Hiller et P. [F.] Neary, édit. (Toronto, 1980), 17–39.— Cassie Brown, A winter’s tale : the wreck of the « Florizel » (Toronto et Garden City, N.Y., 1976).— « Building activity in Newfoundland », Contract Record (Toronto), 23 (1909), no 37 : 25.— Encyclopedia of Nfld. (Smallwood et al.), 5 : 291, 592.

General Bibliography

Cite This Article

Shane O’Dea, “BUTLER, WILLIAM FREDERICK,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 14, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/butler_william_frederick_14E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/butler_william_frederick_14E.html
Author of Article:   Shane O’Dea
Title of Article:   BUTLER, WILLIAM FREDERICK
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 14
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1998
Year of revision:   1998
Access Date:   19 mars 2024