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BORRON, EDWARD BARNES, administrateur minier, explorateur, fonctionnaire, homme politique et magistrat, né le 6 décembre 1820 à Woolden Hall, près de Warrington (Cheshire), Angleterre, sixième fils de John Arthur Borron et de Mary Geddes ; en 1854, il épousa à Bruce Mines, Haut-Canada, Marie-Edesse Février, dit Laramée, et ils eurent quatre filles et un fils ; décédé le 23 avril 1915 à Toronto.

Après des études dans des écoles privées du Lancashire et de Newcastle upon Tyne, Edward Barnes Borron fréquenta un moment la University of Edinburgh, puis travailla aux mines de son père dans le Lanarkshire, en Écosse. En 1842, il devint directeur général de la mine de Leadhills, poste qu’il abandonna huit ans plus tard pour immigrer au Canada.

Fort de son expérience, Borron se rendit dans les régions minières du Michigan et du nord du Haut-Canada, où la Compagnie de Montréal pour l’exploitation minière exploitait une mine de cuivre à Bruce Mines, à l’est de Sault-Sainte-Marie. Des difficultés techniques et des revers entraînèrent le congédiement de la direction en 1851 et, l’année suivante, Borron fut nommé directeur général. Grâce à ses efforts, la mine fut rentable quelque temps. Il se mit à payer les mineurs selon la qualité de la roche remontée plutôt que selon la quantité, et il bâtit une nouvelle usine de concentration. En outre, il projeta de remplacer la vieille fonderie par un haut fourneau de type allemand. Toutefois, dès 1852, le prix du cuivre chutait, et la mine commençait à perdre sa main-d’œuvre et à connaître des déficits. Borron la relança encore une fois, mais, en raison de l’appauvrissement des gisements de cuivre, de la perte du vapeur de la compagnie et d’autres facteurs, dont des responsabilités familiales en Grande-Bretagne, il rentra en Écosse en 1858 pour assumer la direction générale de la mine de Leadhills.

Dès 1862, cette mine était vendue et Borron était de retour au Canada. Il passa quelques années à explorer la rive nord du lac Huron en conservant Sault-Sainte-Marie comme point d’attache. Il obtint une concession minière près de la rivière Mississagi en 1865, mais ne l’exploita pas. Quatre ans plus tard, le gouvernement de l’Ontario le nomma agent des terres de la couronne et inspecteur des mines dans la division du lac Supérieur. Il exercerait cette fonction jusqu’en 1873.

Les années d’inspectorat de Borron furent remplies de déceptions. Malgré une intense activité à Silver Islet, « seulement une cinquantaine ou une soixantaine de titres de concessions minières furent délivrés », rappellerait-il, « et très peu de titres de concessions minières furent enregistrés ». Pourtant, ces années lui servirent de tremplin pour passer à une autre carrière, celle de député libéral à la Chambre des communes. Aux élections générales de 1874, il remporta la victoire dans la circonscription d’Algoma, qui englobait une bonne partie du Nord ontarien. Membre loyal, quoiqu’assez discret, du gouvernement d’Alexander Mackenzie*, il prit la parole à l’occasion sur des questions intéressant Algoma, dont le projet de construction d’un transcontinental et la nécessité de doter la région d’une infrastructure – des écluses à Fort Frances par exemple – pour en favoriser le développement. À l’encontre de beaucoup de ses contemporains, il se préoccupait du sort des autochtones de la région, et particulièrement du respect de leur droit aux rentes annuelles garanties par les traités Robinson de 1850 [V. William Benjamin Robinson*]. Ce fut la seule question sur laquelle il fit plus d’une intervention.

Dès le début de 1877, Borron voulait démissionner des Communes en échange d’une nomination. Mackenzie, inquiet de voir fondre sa majorité, l’en dissuada. Borron ne se porta pas candidat en 1878, mais en mai 1879, il obtint une place dans l’administration provinciale grâce à ses relations avec les libéraux.

En 1878, pendant le différend fédéral-provincial sur les frontières nord de l’Ontario, un conseil d’arbitrage avait attribué à la province le territoire situé au nord du bassin hydrographique des Grands Lacs jusqu’à la baie d’Hudson et à l’ouest jusqu’au lac des Bois [V. Simon James Dawson*]. Fort de cette décision, le gouvernement d’Oliver Mowat* visa à établir l’année suivante son autorité de facto sur le nouveau territoire en le divisant le long du 87e degré de longitude pour former deux districts judiciaires et en nommant dans chacun un magistrat rémunéré, William Durie Lyon dans Thunder Bay et Borron dans le nord de Nipissing. Borron défendrait très efficacement la cause ontarienne contre les visées constantes du gouvernement fédéral sur ce territoire.

La région de Nipissing était immense et, en 1883, sur la recommandation de Borron, la province nomma juges de paix des fonctionnaires de la Hudson’s Bay Company en poste à Moose Factory et au fort Albany (Fort Albany, Ontario). Techniquement parlant, cette décision eut pour effet d’intégrer la région de la baie James au système judiciaire de l’Ontario. Toutefois, Borron n’avait guère besoin de s’occuper de l’administration de la justice, ce qui en 1887 amènerait les conservateurs à critiquer sa nomination, mais sans succès. Règle générale, il consacrait ses énergies à une autre partie de son mandat : « recueillir et acheminer de l’information de même que fournir des avis et de l’assistance en vue du règlement de toutes les questions relatives [au] nouveau territoire ».

Dans les faits, le travail de Borron consistait en des tournées annuelles d’inspection. En 1879, à l’âge de 59 ans, il avait entrepris la première des huit expéditions estivales au cours desquelles il traversait la région de Nipissing, souvent en canot. Bien qu’il n’ait pas promu le Nord avec autant de verve que Daniel Francis Burk ou James Conmee, ses rapports détaillés donnaient à Mowat et au Parlement provincial une foule de renseignements sur la géographie, les habitants, les ressources et le potentiel économique du nord-est de l’Ontario. Ainsi, il fut l’un des premiers à proclamer que la grande ceinture argileuse était très propice à l’agriculture (ce en quoi il se trompait), et ses exhortations à utiliser judicieusement les richesses naturelles de la province témoignaient d’un souci de conservation et de protection de l’environnement qui était assez rare à l’époque.

À compter de 1886, Borron voyagea moins, mais il continua de remettre des rapports annuels, sauf en 1889, où il témoigna longuement devant la commission royale d’enquête sur les ressources minières, ce qui fut tout aussi instructif. Sa dernière grande étude, déposée en 1891, était un rapport clairvoyant sur les voies navigables et le potentiel hydroélectrique de l’Ontario. Sa recommandation finale – réserver à la couronne l’énergie hydraulique – annonçait les lois et règlements adoptés sous le gouvernement d’Arthur Sturgis Hardy* en 1897–1898. Borron figura sur la liste de paie de l’administration provinciale jusqu’en 1902, ou peut-être jusqu’en 1904, année où, à l’âge vénérable de 83 ans, il s’informa de la possibilité d’entrer dans la fonction publique fédérale. Sa requête n’ayant rien donné, il se retira à Toronto, où il vécut avec sa femme jusqu’à son décès en 1915.

Edward Barnes Borron était une personne remarquable dont la carrière, selon son biographe Morris Zaslow, eut « beaucoup d’incidences sur l’histoire de l’Ontario. Il informa et conseilla le gouvernement provincial sur les mesures propres à favoriser le développement du Nord en un temps où [cette] région, à peu près dépourvue de pouvoir politique, avait besoin que ses intérêts soient représentés au plus haut niveau de décision. »

R. Matthew Bray

L’étude qui fait autorité à propos de la carrière d’Edward Barnes Borron est celle de Morris Zaslow, « Edward Barnes Borron, 1820–1915 : northern pioneer and public servant extraordinary », dans Aspects of nineteenth-century Ontario [...], F. H. Armstrong et al., édit. (Toronto et Buffalo, N.Y., 1974), 297–311.

AN, RG 31, C1, 1871, Algoma West, Ontario, Kaministiquia : 20–21 (mfm aux AO).— ANQ-M, CE3-5, 27 déc. 1834.— AO, RG 22-305, n31537 ; RG 80-2-0-32, nos 28532–28533 ; RG 80-2-0-33, nos 1023–1024.— Mount Pleasant Cemetery (Toronto), Burial records and tombstones, plot D, sect. 17, lot 7.— Globe, 24 avril 1915.—Sault Daily Star (Sault-Sainte-Marie, Ontario), 4 mai 1915.— Canada, Chambre des communes, Débats, 1875, 1 : 678, 1026s. ; 1877, 3 : 186, 194, 969–971, 1075 ; 1878, 2 : 2509.— CPG, 1876.— Dianne Newell, Technology on the frontier : mining in old Ontario (Vancouver, 1986).— Ontario, Legislature, Sessional papers, 1880, no 22 ; 1881, no 44 ; 1882, no 53 ; 1882–1883, no 39 ; 1885, no 1 ; 1886, no 1 ; 1887, no 64 ; 1888, no 1 ; 1890, no 87 ; 1892, no 3 ; Royal commission on the mineral resources of Ontario and measures for their development, Report (Toronto, 1890), 92–100, 316s., 40204 ; Statutes, 1879, c. 19.

General Bibliography

Cite This Article

R. Matthew Bray, “BORRON, EDWARD BARNES,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 14, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/borron_edward_barnes_14E.html.

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Author of Article:   R. Matthew Bray
Title of Article:   BORRON, EDWARD BARNES
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 14
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1998
Year of revision:   1998
Access Date:   29 mars 2024