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BÂTARD FLAMAND, LE (Flemish Bastard, Dutch Bastard, Smits Jan, Smiths John [nom indien inconnu]), chef agnier, fils d’une mère agnier et d’un père hollandais, servit d’intermédiaire entre les Français, les Hollandais et les Anglais ; circa 1650–1687.

En juillet 1650, le Bâtard Flamand, à la tête de 25 à 30 Agniers, attaqua Trois-Rivières. Au début de 1654, il apporta à Québec des lettres du fort Orange (Albany, dans l’État de New York). Plus tard, soit en juillet 1654, de nouveau à Québec, il livrait deux otages français et se plaignait que le jésuite Simon Le Moyne eût été envoyé en ambassade chez les Onontagués plutôt que chez les Agniers. Le chef agnier posait cette question : « N’est-ce pas par la porte qu’il faut entrer en la maison, & non par la cheminée, & par le toit de la cabane, sinon qu’on soit voleur, qu’on veuille surprendre le monde ? Nous ne faisons qu’une cabane, nous autres cinq Nations Iroquoises ; nous ne faisons qu’un feu, & nous avons de tout temps habité sous un mesme toit [...] vous n’entrez pas dans le cabane par la porte, qui est au bas estage de la maison ? Vous voulez entrer par le toit, & par la cheminée, commençant par l’Onnontachronnon. N’avez-vous point de crainte que la fumée ne vous aveugle, nostre feu n’estant pas esteint ? ne craignez-vous point de tomber de haut en bas, n’aiant rien de solide où poser vos demarches ? » (JR (Thwaites), XLI : 86–88).

Le Bâtard Flamand reparaît le 30 août 1656, date à laquelle il se livra à une attaque contre un groupe d’Outaouais et de Hurons au lac des Deux-Montagnes. Au cours du combat, le jésuite Léonard Garreau reçut un coup de mousquet qui lui brisa l’épine dorsale. Les Agniers transportèrent le religieux jusqu’à Montréal, où il mourut le 2 septembre 1656. D’après Nicolas Perrot*, qui donne une version différente de l’affaire, le Bâtard Flamand remit le corps du père Garreau en disant qu’il avait été assassiné par un déserteur français.

On signale le Bâtard Flamand à la pointe Sainte-Croix (Point Platon, dans l’État de New York), avec un parti de 40 Agniers, sur le sentier de la guerre. Perrot prétend qu’il se trouvait à Corlaer (Schenectady, dans l’État de New York), quand Rémy de Courcelle y arriva en février 1666 au cours de son expédition punitive contre les Agniers. Toutefois, le gouverneur rentra à Québec le 17 mars sans avoir rempli sa mission.

Le 24 juillet 1666, M. de Saurel, capitaine au régiment de Carignan-Salières, conduisit un corps de troupes de 300 hommes contre les Agniers pour venger la mort de deux officiers de ce régiment, le capitaine de Traversy et M. de Chazy [V. Agariata] et la capture d’autres Français, notamment M. Louis de Canchy de Lerole, qui tous avaient tenu garnison au fort Sainte-Anne, sur le lac Champlain. Mais, avant que Saurel eût atteint les villages agniers, il vit venir une ambassade, dirigée par le Bâtard Flamand, qui était chargée de négocier la paix et qui ramenait Canchy de Lerole et les autres prisonniers français. En conséquence, M. de Saurel renonça à son expédition et tous rentrèrent à Québec.

Le 14 septembre 1666, M. de Prouville de Tracy et M. de Courcelle entreprirent la troisième et véritable invasion du pays agnier, d’où ils rentraient à Québec avec leurs troupes le 5 novembre de la même année. Ce n’est que le 8 juillet 1667 que l’on conclut une paix générale avec les Cinq-Nations. À cette date, les Agniers se décidèrent à ratifier la paix entre leur nation et les Français, paix antérieurement interrompue, peut-être par l’exécution d’Agariata (bien qu’on n’en soit pas certain). Toutefois, le Bâtard Flamand fut renvoyé dans son pays le 8 novembre 1666 avec un ancien des Agniers et il reçut des Français instruction de revenir dans un délai de quatre lunes avec les prisonniers hurons et algonquins.

En 1667, il arriva porteur de lettres du colonel Richard Nicolls, premier gouverneur anglais de New York (1664–1668). Nicolls demandait avec insistance que seul « Smits Jan » transmît certains messages que lui-même, les commissaires d’Albany et Arent van Curler adressaient au gouverneur de la Nouvelle-France. De son côté, Tracy accusa réception de ces lettres par les soins du Bâtard Flamand.

On trouve une dernière mention de ce chef agnier (sous le nom de « Smiths John »), selon laquelle il se serait trouvé parmi les Indiens chrétiens pendant l’expédition de Brisay* de Denonville contre les Tsonnontouans en 1687 (« Examination of Adandidaghko, an Indian prisoner », daté à New York le 1er septembre 1687 (vieux style), NYCD (O’Callaghan and Fernow), III :435).

Thomas Grassmann

JR (Thwaites), XXXV : 211–213 ; XLI : 85–89 ; XLII : 225–239 ; XLV : 97 ; L : 197, 201–203, 205.— NYCD (O’Callaghan and Fernow), III : 146–148, 151s., 435.— Perrot, Memoir, dans Indian tribes (Blair), I : 157s., 199, 201–203 ; Mémoire (Tailhan).

General Bibliography

Cite This Article

Thomas Grassmann, “BÂTARD FLAMAND, LE,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 1, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/flemish_bastard_1E.html.

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Author of Article:   Thomas Grassmann
Title of Article:   BÂTARD FLAMAND, LE
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 1
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1966
Year of revision:   1986
Access Date:   28 mars 2024