DCB/DBC Mobile beta
+

As part of the funding agreement between the Dictionary of Canadian Biography and the Canadian Museum of History, we invite readers to take part in a short survey.

I’ll take the survey now.

Remind me later.

Don’t show me this message again.

I have already taken the questionnaire

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

Original title:  Jeanne-Charlotte Berczy Image 1

Source: Link

ALLAMAND, JEANNE-CHARLOTTE (Berczy), colonisatrice et institutrice, née le 16 avril 1760 à Lausanne, Suisse, deuxième fille de Jean-Emmanuel Allamand et de Judith-Henriette-Françoise David ; le 1er novembre 1785, elle épousa Albert-Guillaume (William) Berczy*, et ils eurent deux fils, William Bent* et Charles Albert* ; décédée le 18 septembre 1839 à Sainte-Mélanie, Bas-Canada.

Jeanne-Charlotte Allamand, dont le père était drapier et teinturier, reçut, semble-t-il, une bonne éducation. Elle était peut-être gouvernante lorsqu’elle fit la connaissance du peintre miniaturiste Albert-Guillaume Berczy, qui adopta par la suite le prénom de William. Leur mariage eut lieu près de Lausanne.

Jusque vers 1790, les époux vécurent à Florence (Italie), même si Berczy voyageait fréquemment. Pendant leur séjour à Londres en 1790, ils exposèrent à la Royal Academy of Arts, lui une miniature et elle deux « intérieurs de cuisines toscanes ». Mme Berczy avait peut-être appris à peindre à Lausanne, et son mari lui avait donné des leçons à Florence. L’année suivante, celui-ci accepta de recruter des colons allemands et de les accompagner dans le territoire de la Genesee Association, dans l’État de New York. Les Berczy et leur fils William Bent s’embarquèrent avec le premier groupe de colons au printemps de 1792.

Dans les derniers mois de 1793, comme le représentant de la Genesee Association, Charles Williamson, ne respectait pas les modalités de l’entente conclue avec les colons, Berczy quitta l’établissement, situé près de l’emplacement actuel de Canaseraga, dans l’État de New York, pour trouver de l’aide. Mme Berczy et le ministre luthérien venu en compagnie des immigrants assumèrent la responsabilité du groupe durant l’hiver de 1793–1794. Ce rôle, elle allait le jouer avec compétence en plusieurs occasions. Quand Berczy participa à la fondation d’une nouvelle association qui devait mettre en valeur des terres dans le Haut-Canada, la German Company, elle fut chargée, avec le pasteur, d’organiser le départ des colons à l’insu de Williamson.

Une fois dans le Haut-Canada, les colons reçurent des terres dans le canton de Markham, tandis que les Berczy s’installèrent à York (Toronto). Étant donné que les approvisionnements manquaient et que ses bailleurs de fonds se faisaient réticents, Berczy dut se déplacer fréquemment pour obtenir des outils et des vivres, souvent à crédit. Encore une fois, Mme Berczy se vit confier la direction de l’établissement, avec quelque aide. Il semble aussi qu’à cette époque elle ouvrit une mercerie et un magasin de tissus, probablement pour subvenir aux besoins de sa famille. Comme les colons ne remboursaient, au mieux, qu’une maigre part de leurs dettes envers Berczy, elle vivait presque dans la pauvreté.

En 1797, les concessions foncières auxquelles Berczy avait droit à titre de propriétaire de canton furent substantiellement réduites et, pour en appeler de cette décision, il entreprit une série de voyages qui allaient occuper le reste de son existence. En l’absence de son mari, Mme Berczy eut encore une fois la responsabilité des colons. Celui-ci dut vendre sa maison, où sa femme ne fut autorisée à rester que grâce à la compassion du nouveau propriétaire.

Berczy installa sa famille à Montréal en 1798 et partit pour l’Angleterre l’année suivante, pour ne rentrer qu’en 1802. Mme Berczy veilla aux affaires de l’établissement du canton de Markham par l’intermédiaire de représentants, d’abord William Weekes* puis William Willcocks*, tout en tentant de faire vivre sa famille. Revenu d’Angleterre, Berczy passa les années 1802 à 1804 à York, puis il séjourna à Québec en 1808–1809. Sa femme ouvrit dans son logement de Montréal une école où elle enseignait le dessin et l’aquarelle, la musique et les langues et qui, de toute évidence, obtint passablement de succès. Son élève la plus douée était probablement Louise-Amélie Panet, fille de Pierre-Louis Panet*, qui devint peintre et professeure d’art et épousa William Bent Berczy en 1819. Jeanne-Charlotte Berczy donnait également des cours à son autre fils, Charles Albert. Son mari mourut à New York en 1813, et elle continua d’enseigner au moins jusqu’en 1817.

Après cette date, Mme Berczy alla habiter à Sandwich (Windsor), dans le Haut-Canada, avec William Bent, qui était déjà installé dans la maison qu’on lui avait donnée en compensation des concessions foncières de son père. Elle y mena une existence paisible, peignant à l’occasion pour meubler ses loisirs. Vers 1832, William Bent et sa femme s’installèrent à Sainte-Mélanie, dans la seigneurie d’Ailleboust, dont cette dernière avait hérité. Mme Berczy, qui s’y était apparemment établie en même temps qu’eux, y mourut en 1839.

Les lettres de Jeanne-Charlotte et de William Berczy sont pleines d’amour et de respect. À travers toutes les épreuves et les tribulations que connut Berczy, sa femme ne manqua jamais de le soutenir ni de s’acquitter de ses devoirs. De toute évidence, ce fut grâce au courage de celle-ci et à ses talents que sa famille put se tirer d’affaire pendant qu’il était absent. Sans elle, les projets de colonisation de Berczy auraient été beaucoup plus difficiles à réaliser et sa famille aurait bien pu connaître la misère noire.

Ronald J. Stagg

L’auteur tient à remercier John Andre pour les renseignements et la documentation qu’il lui a fournis.  [r. j. s.]

AO, ms 526.APC, MG 23, HII, 6.AUM, P 58, S.— EEC, Diocese of Montreal Arch., Christ Church (William Henry [Sorel]), Parish reg., 21 sept. 1835. MTRL, H. J. Cowan, ms and notes for a book on William Berczy.— Harper, Early painters and engravers.John Andre, Infant Toronto as Simcoe’s folly (Toronto, 1971) ; William Berczy, co-founder of Toronto ; a sketch (Toronto, 1967). P.-G. Roy, « le Peintre Berczy », BRH, 1 (1895) : 172–173. John Andre, « William Bent Berczy (1791–1873) », German-Canadian yearbook (Toronto), 2 (1975) : 167–180.

General Bibliography

Cite This Article

Ronald J. Stagg, “ALLAMAND, JEANNE-CHARLOTTE,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 7, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/allamand_jeanne_charlotte_7E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/allamand_jeanne_charlotte_7E.html
Author of Article:   Ronald J. Stagg
Title of Article:   ALLAMAND, JEANNE-CHARLOTTE
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 7
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1988
Year of revision:   1988
Access Date:   29 mars 2024