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Original title:  Elizabeth-McMaster

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WYLLIE, ELIZABETH JENNET (McMaster), philanthrope, administratrice d’hôpital et infirmière, née le 27 décembre 1847 à Toronto, fille cadette de George Black Wyllie et de Mary Ann Reid ; le 1er juin 1865, elle épousa à Toronto Samuel Fenton McMaster, et ils eurent deux fils et deux filles ; décédée le 3 mars 1903 à Chicago.

Relations familiales, foi religieuse, appartenance à des associations féminines de bienfaisance : ces éléments modelèrent la carrière d’Elizabeth Jennet Wyllie McMaster, comme celle de beaucoup de femmes de sa classe sociale et de son temps. Fille d’un drapier et marchand de nouveautés qui était l’un des fondateurs de la compagnie Wyllie and Murray, elle grandit dans une famille qui évoluait en bordure de la bonne société torontoise. En épousant Samuel Fenton McMaster, elle se hissa près du sommet de l’échelle sociale locale. Il travaillait à la A. R. McMaster and Brother, entreprise de marchandises sèches fondée par son oncle le sénateur William McMaster*. Il lui apporta la sécurité financière et un vaste réseau familial où l’on retrouvait Susan Fraser, née Moulton, deuxième femme du sénateur, Margaret Cronyn, épouse d’Edward Blake*, lady Macdonald [Bernard*], John Ross Robertson* et Edmund Boyd Osler*. C’est avec les femmes de ce groupe qu’elle se lança dans des œuvres philanthropiques.

Pendant les dix premières années de son mariage, Elizabeth McMaster se consacra à ses enfants et visita les pauvres. Ensuite, elle se tourna vers le domaine de la santé. En s’occupant des démunis, elle avait acquis la conviction que Toronto avait désespérément besoin d’un hôpital pour enfants. Le 19 décembre 1874, elle commença à constituer le fonds nécessaire à la création d’un établissement de ce genre, le premier au Canada, en donnant, sous le couvert de l’anonymat, une somme de dix dollars. Ne doutant pas que d’autres l’imiteraient, elle veilla à ce qu’on parle beaucoup de ce don. Ensuite, elle administra les autres sommes reçues et s’en servit pour louer la maison où l’établissement connu sous le nom de Hospital for Sick Children fut inauguré en mars 1875. Elle forma aussi un comité de gestion féminin auquel appartenaient notamment lady Macdonald, Mme Blake et une demoiselle Jarvis. De 1875 à 1883, elle fut, par intermittence, secrétaire de ce comité, et de 1884 à 1891, présidente.

Très croyante, Elizabeth McMaster était convaincue d’accomplir une « œuvre pie ». Jamais elle ne sollicita publiquement des fonds pour l’hôpital ; ne s’adresser « à personne d’autre que notre Dieu pour tout ce dont nous avons besoin » était sa règle. Selon les rapports annuels de l’hôpital, elle incitait régulièrement les membres du comité à prier pour inspirer la générosité des donateurs. Cependant, les registres des procès-verbaux des réunions du comité indiquent que ces femmes ne faisaient pas que prier. De mars 1875 à 1878, elles veillèrent à l’administration courante de l’hôpital, supervisèrent le personnel, rendirent visite aux malades, donnèrent de l’instruction religieuse et laïque, et durent, à deux reprises, trouver des bâtiments plus vastes pour loger les patients dont le nombre augmentait sans cesse. En mars 1878, comme l’hôpital ne suffisait pas à la demande, Mme McMaster recommanda de nommer « un comité consultatif de 3 ou 4 messieurs pour donner des avis sur les questions d’argent et agir en qualité d’administrateurs de l’hôpital en matière d’achat et de détention de biens ».

Mme McMaster voulait ainsi assurer l’avenir de l’hôpital, mais elle n’avait peut-être pas mesuré toutes les conséquences de son geste. Dotée d’une forte personnalité, elle avait pu, jusque-là, exercer son influence dans tous les domaines. Mais à présent, il y avait, entre elle et le conseil des administrateurs, que dirigeait John Ross Robertson, des conflits au sujet des finances et du futur emplacement permanent de l’hôpital (les administrateurs voulaient que l’hôpital soit au centre de la ville ; elle préférait le quartier Rosedale). « Tout à fait convaincue qu’elle avait été guidée par l’Esprit de Dieu pour fonder l’hôpital », elle conclut qu’« ayant accepté l’œuvre pour divine, elle ne pourrait jamais y renoncer, et donc que la seule solution pour ceux qui ne pouvaient travailler avec elle de manière harmonieuse ou satisfaisante [...] [était] de se retirer. »

En dépit des dissensions, Elizabeth McMaster conserva son autorité sur l’hôpital jusque dans les années 1890. En 1886, elle collabora à la fondation de la Training School for Nurses. En prévision du moment où l’hôpital serait relocalisé en permanence au 67 de la rue College, elle se prépara à suivre un cours de nursing afin de « se qualifier davantage pour les tâches de direction ». Quatre mois après la mort de son mari, qui survint le 8 octobre 1888, elle alla étudier à l’Illinois Training School for Nurses. Ayant reçu son diplôme en 1891 avec mention d’excellence, elle retourna à Toronto en mai et démissionna de la présidence du comité féminin pour devenir la première surintendante du Hospital for Sick Children. Encore une fois, elle se trouva en butte aux administrateurs, tant sur des questions financières que médicales. Par ailleurs, elle s’intéressa à la diffusion des connaissances en médecine. La conférence intitulée « On medical and surgical emergencies [...] what an untrained woman can do », qu’elle prononça devant la Young Women’s Christian Guild, est considérée comme « le premier cours de premiers soins » qui se soit donné à Toronto.

Le 26 décembre 1891, Mme McMaster contracta la diphtérie. Elle retourna au travail un mois plus tard, mais peu après, les « circonstances » – son état de santé ou ses mésententes continuelles avec les administrateurs – l’obligèrent à démissionner. Au moment de l’inauguration officielle du nouvel immeuble de l’hôpital, le 6 mai 1892, elle reçut « une adresse rédigée en grosse, une bourse d’or et un album de photographies de l’hôpital ». Tout de suite après, elle quitta Toronto pour les États-Unis.

On n’a guère de détails sur la vie que mena Elizabeth Jennet Wyllie McMaster après son départ. Selon certaines sources, elle se serait installée en Californie pour refaire sa santé. On lui reconnaît le mérite d’avoir organisé l’établissement appelé Hospital of the Good Samaritan à Los Angeles et d’avoir réorganisé le Children’s Home à Schenectady, dans l’État de New York. Elle se trouvait à Chicago depuis quelque temps lorsqu’elle y mourut en 1903.

Georgina Feldberg

Hospital for Sick Children Arch. (Toronto), [S. R. Hart], « Hart family diary, 1842–1966 », [Marion Key], compil. (texte dactylographié, [1966]) ; Hospital for Sick Children, Committee, minutes of meetings, 1876–1890 ; Elizabeth McMaster biog. file.— St Paul’s (Anglican) Church (Toronto), RBMS, 2 avril 1848.— Chicago Daily Tribune, 3 mars 1903.— Evening Telegram (Toronto), 6–7 sept. 1889.— Globe, 3 juin 1865, 26 oct. 1866, 5 mars 1903 : 14.— World (Toronto), 11 juin 1889.— Annuaire, Toronto, 1837–1867.— Jean Bannerman, Leading ladies, Canada (Belleville, Ontario, 1977), 92–93.— Max Braithwaite, Sick Kids : the store of the Hospital for Sick Children in Toronto (Toronto, 1974).— Hospital for Sick Children, Annual report (Toronto), 1876–1904.— The Hospital for Sick Children, College Street, Toronto ; the Lakeside Home for Little Children [...] history of these institutions (Toronto, 1891).— [Josephine Kane], The history of the Hospital for Sick Children, College Street, Toronto, Ontario, Canada, and the Lakeside Home for Little Children [...] (éd. rév., Toronto, 1918).— H. [R.] Rolstin, The Hospital for Sick Children School of Nursing, Toronto (Toronto, 1972).— Eanswythe Rowley, « The founder of the Hospital for Sick Children, Mrs. S. F. McMaster », Toronto Calling (Toronto), 1 (1951), n° 8 : 15 (un exemplaire de l’article se trouve dans le dossier d’Elizabeth McMaster, aux Hospital for Sick Children Arch.).— Women and medicine in Toronto since 1883 : a who’s who, Rose Sheinin et Alan Bakes, compil. (Toronto, 1987).

General Bibliography

Cite This Article

Gina Feldberg, “WYLLIE, ELIZABETH JENNET,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 13, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/wyllie_elizabeth_jennet_13E.html.

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Author of Article:   Gina Feldberg
Title of Article:   WYLLIE, ELIZABETH JENNET
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 13
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1994
Year of revision:   1994
Access Date:   28 mars 2024