DCB/DBC Mobile beta
+

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

MIGISI – Volume XIII (1901-1910)

d. 25 April 1906 on the Dokis Indian Reserve, Ont

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

WABBICOMMICOT (Wabacumaga, Wapackcamigat, Wapaumagen), chef de la tribu des Mississagues dans la région de Toronto, décédé en 1768.

Tout comme les Iroquois, les Mississagues étaient établis le long de la voie de communication des Français reliant les pays d’en haut et le territoire des Illinois. En conséquence, ces Indiens étaient aussi l’objet de pressions de la part des Français et des Anglais qui voulaient, chacun de leur côté, gagner leur adhésion, à un moment où les deux empires luttaient pour la suprématie sur le continent américain. Les Français comptaient des Mississagues dans leurs rangs au cours de la guerre de Sept Ans, cependant, au moins un de leurs chefs demeura en relation amicale avec sir William Johnson*, surintendant anglais aux affaires indiennes du Nord. Ce chef, dont le nom n’est pas consigné dans les documents, peut bien être Wabbicommicot.

Wabbicommicot est mentionné nommément dans les documents anglais à l’occasion de sa rencontre avec Johnson au fort Niagara (près de Youngstown, N.Y.), en juillet 1761. Johnson fut averti que les deux Tsonnontouans Kayoshoton* et Tahahaiadoris tentaient de soulever les tribus de l’Ouest contre les Anglais, alors qu’il était en route pour Détroit afin de prendre contact officiellement avec les nations autrefois alliées des Français. À sa demande, Wabbicommicot et d’autres chefs mississagues l’accompagnèrent dans cette délicate mission. À la conférence, Wabbicommicot lui souhaita la bienvenue en le désignant comme « notre frère Warraghiyagey qui a apporté la paix à notre pays agité et qui a calmé nos cœurs lesquels, avant son arrivée, étaient en émoi et ne savaient plus où il en étaient ».

La diplomatie de Johnson ne réussit toutefois pas à rétablir l’équilibre compromis par la décision anglaise de couper les munitions et le rhum aux Indiens. De plus, des Français entretenaient en sous-main le mécontentement des Indiens. Wabbicommicot informa un commerçant anglais de Toronto, au cours de l’hiver 1762–1763, que Luc de La Corne*, dit La Corne Saint-Luc, avait, plus tôt, fait parvenir un message aux différentes nations leur assurant qu’une flotte française était sur le point d’arriver et de reprendre le pays. Le chef avertit le commerçant que les Indiens, au printemps, feraient la guerre contre les Anglais. Personnellement, il désapprouvait la chose mais, même s’il était « le chef au nord et à l’ouest du lac Ontario et aussi du lac Erié jusqu’à la Grande Rivière », il ne pouvait dicter une ligne de conduite à son peuple.

À la fin de mai 1763, il se présenta à Niagara et exigea du rhum, déclarant qu’il ne se tenait pas responsable des conséquences si on lui opposait un refus. Il est évident que cette démarche lui avait été imposée par sa tribu car il ajouta qu’à son avis les Anglais étaient plus généreux que les Français et annonça qu’on était en train de fomenter des troubles. Peu après, la nouvelle parvint à Niagara que des Mississagues avaient attaqué un groupe de trafiquants à l’embouchure de la Grande Rivière et, chose plus sérieuse encore, que Détroit subissait l’attaque de Pondiac. Parmi les alliés du chef outaouais, on trouvait des Mississagues de la rivière à la Tranche (Thames) ; il n’est pas précisé s’il y avait des guerriers de Wabbicommicot au milieu de ceux-ci. Johnson était d’avis que Wabbicommicot avait « empêché nombre de ses gens de se joindre aux adversaires ». À l’automne, à l’époque où les Indiens commençaient à penser à se débander pour entreprendre leur chasse d’hiver, Wabbicommicot se rendit à Détroit. Il conféra avec le commandant, Henry Gladwin*, l’informant que les Mississagues voulaient mettre fin à la lutte et que les Sauteux et les Outaouais aussi feraient la paix.

L’année 1764 fut une année de malaise dans les relations anglo-indiennes, même s’il n’y eut pas de guerre ouverte. Wabbicommicot se fit porteur de messages entre Niagara et Détroit dans au moins une circonstance, et il était présent, en septembre 1764, lors de la signature du traité que le colonel John Bradstreet* avait négocié, traité qui échoua. Il visita Johnson Hall (près d’Amsterdam, N.Y.) en juin 1765 avec une délégation de Mississagues. À la demande du surintendant aux affaires indiennes, il consentit à mettre les nations de l’Ouest en garde contre de nouvelles agitations. « Soyez assuré, dit-il à Johnson, que je vais faire part sans délai de votre désir aux nations avoisinantes, de même qu’à Pondiac qui, je crois, respectera mes paroles, même s’il ne s’occupe pas des vôtres. » En compagnie de l’interprète Jean-Baptiste de Couagne*, lequel avait vécu pendant de nombreuses années chez les Miamis, Wabbicommicot atteignit Détroit à la mi-août et transmit son message à Pondiac et à ses partisans qui se trouvaient dans les parages.

Au cours des années qui suivirent, le chef des Mississagues visita Niagara de temps à autre, apportant des bribes de nouvelles qu’on transmettait à Johnson. En 1767, au cours d’une de ses visites, le commandant du fort lui demanda de faire cesser le trafic qui avait cours à Toronto avec les Indiens – depuis 1764 le commerce était réservé aux postes de garnison. Wabbicommicot exprima sa désapprobation personnelle pour ce commerce illicite et accepta de tenter de nouveau d’y mettre un frein même s’il avait échoué auparavant.

À la mi-août 1768, quatre Indiens de la tribu des Mississagues apportèrent à Johnson la nouvelle « de la mort de notre chef et de votre ami, Wabicomicot ».

Jane E. Graham

APC, RG 10, A2, 1827, pp. 55, 56.— Documentary history of New-York (O’Callaghan), II : 504–511.— The Gladwin manuscripts, Charles Moore, édit., Michigan Pioneer Coll., XXVII (1896) : 647, 652.— Johnson papers (Sullivan et al.).— NYCD (O’Callaghan et Fernow), VI : 486 ; VII : 239, 259.— Peckham, Pontiac. P. J. Robinson, Toronto during the French régime [...] (Toronto, Chicago, 1933).

General Bibliography

Cite This Article

Jane E. Graham, “WABBICOMMICOT,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 3, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 25 avril 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/wabbicommicot_3E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/wabbicommicot_3E.html
Author of Article:   Jane E. Graham
Title of Article:   WABBICOMMICOT
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 3
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1974
Year of revision:   1974
Access Date:   25 avril 2024