DCB/DBC Mobile beta
+

As part of the funding agreement between the Dictionary of Canadian Biography and the Canadian Museum of History, we invite readers to take part in a short survey.

I’ll take the survey now.

Remind me later.

Don’t show me this message again.

I have already taken the questionnaire

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

LESAGE, DAMASE – Volume XV (1921-1930)

b. 28 March 1849 in Sainte-Thérèse-de-Blainville (Sainte-Thérèse), Lower Canada

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

SCOTT, JOHN, chirurgien, né à Strabane (comté de Tyrone, Irlande du Nord) en 1816, décédé entre juin 1864 et mai 1865.

Entré en apprentissage comme apothicaire à l’âge de 15 ans, John Scott reçut un certificat en médecine de l’University of Edinburgh en 1835. Le 24 mai 1841, il devenait membre du Royal College of Surgeons de Londres. Il émigra au Canada peu après et, en 1844, il épousa la fille de John Roaf, ministre congrégationaliste et éminent commissaire du Toronto Lunatic Asylum. Entre 1844 et 1850, Scott acquit à Toronto la réputation d’être un bon médecin mais d’humeur capricieuse. Avec l’appui de son beau-père, il fut nommé, en 1850, directeur médical du nouveau Provincial Lunatic Asylum à Toronto, au traitement de £300 par an.

Le vieil asile de Toronto, fondé par William Rees* en 1841, avait connu pendant neuf ans des graves problèmes administratifs. La nomination de Scott, qui n’avait aucune formation en matière de maladies mentales, souleva une forte opposition de la part de la presse réformiste de la ville. Le Globe parla plus ou moins ouvertement de népotisme, déclarant que Scott n’avait « ni le tempérament, ni l’expérience, ni l’ouverture d’esprit » nécessaires pour assumer la fonction. Cette opposition se trouva en partie justifiée en 1851, lorsque l’Assemblée législative reçut une plainte d’un gardien de l’asile accusant Scott d’incurie et de mauvaise administration. Quoique l’enquête qui s’ensuivit ne retint pas ces accusations, Scott fut déclaré « dépourvu de bonté et de ménagement » et souffrant d’un « défaut naturel de caractère ». En novembre de la même année, on découvrit que Scott avait disséqué un cadavre puis en avait enterré les parties dans deux cercueils différents. Quoique la dissection fût en voie de devenir populaire en psychiatrie vers le milieu du siècle, les méthodes de Scott et son attitude soulevèrent un tollé dans la presse quotidienne de Toronto et on réclama sa révocation. Il encourut un blâme sévère de la part du conseil des commissaires de l’asile et faillit être congédié.

En 1852, l’asile provincial administré par Scott connaissait un taux de mortalité excessivement élevé ; l’édifice était surpeuplé et on était aux prises avec un déficit que l’Assemblée hésitait à assumer. Durant cette période critique, Scott se vit forcé de s’absenter pour aller consulter l’Intendance militaire à Montréal et Québec, vraisemblablement au sujet du besoin qu’avait l’asile d’acquérir de nouveaux terrains. Les difficultés reprirent de plus belle en octobre 1852 quand Scott intercepta une lettre diffamatoire adressée à un commis de l’asile par Malcolm Cameron*, membre clear grit de l’Assemblée législative. Scott porta la lettre au premier ministre provincial, Francis Hincks*, pour demander réparation, au lieu de quoi il fut inculpé devant un jury d’accusation d’avoir intercepté le courrier. Les chefs d’accusation furent déclarés fondés ; toutefois, le gouvernement n’intenta pas de procédures contre lui.

L’Assemblée législative vota une loi en vue de restructurer l’administration de l’asile en mars 1853, et Scott reçut l’autorisation officielle de remettre sa démission à compter du 1er juillet 1853. Il était clair que sa position était devenue absolument intenable : la discorde régnait au conseil de direction, Roaf avait perdu son influence et la réorganisation prévue par le gouvernement ne laissait aucun doute sur le désir de celui-ci de changer de directeur. Peu après son départ de l’asile d’aliénés, Scott fut affecté au personnel du Toronto General Hospital. Cette époque de sa carrière ne fut guère moins houleuse ; cependant, sa qualité de subalterne l’exposait moins à la critique. Il se lia, à l’hôpital, à une clique de médecins comprenant, entre autres, William Rawlins Beaumont* et Edward Mulberry Hodder*, qui se querellaient avec une faction rivale dirigée par John Rolph. On accusa Scott et ses collègues de faire preuve de mollesse concernant la « saleté » et la « cruauté » qui régnaient dans les salles de l’hôpital.

En septembre 1855, le gouvernement d’Augustin-Norbert Morin et d’Allan Napier MacNab le nomma coroner adjoint de la ville de Toronto. Les travaux en pathologie que comportait la tâche de coroner municipal convenaient vraisemblablement à Scott qui remplit cette fonction sans incident grave jusqu’en 1864. Toutefois, des protestations publiques selon lesquelles les coroners « montraient trop d’enthousiasme » lors des examens médicaux rappelèrent le goût que Scott avait déjà manifesté pour les autopsies détaillées. En décembre 1863, Scott s’éclipsa pendant une brève période, et la police de Toronto ne réussit pas à le retrouver. Il réapparut, mena une dernière enquête en janvier 1864, puis disparut de nouveau.

Les sinistres détails de sa mort ne furent connus que l’année suivante. En mai 1865, après la fonte des neiges, un chasseur découvrit le cadavre décomposé de Scott, dans un marais non loin de la baie Ashbridge (dans les limites de l’actuelle ville de Toronto). Lors de l’enquête qui s’ensuivit, un témoin déclara avoir vu le docteur Scott assis sur le sol sur le côté est de la rue River à un certain moment en juin 1864 ; or, lorsqu’il était repassé par là, Scott était parti. On supposa que Scott, « qui depuis quelques années s’adonnait de façon excessive aux boissons alcooliques », était tombé dans la rivière Don et s’était noyé. Seul le contenu des poches permit au fils de Scott, William, d’identifier le corps. C’était la fin macabre d’une carrière macabre.

A. W. Rasporich et I. H. Clarke

Canada, prov. du, Legislative Assembly, Journals, 1850–1853.— Globe, 1850–1865.— Leader, 1860865.— Canniff, Medical profession in U.C.The institutional care of the insane in the United States and Canada, H. M. Hurd, édit. (4 vol., Baltimore, Md., 1916–1917), IV.

General Bibliography

Cite This Article

A. W. Rasporich and I. H. Clarke, “SCOTT, JOHN,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 9, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/scott_john_9E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/scott_john_9E.html
Author of Article:   A. W. Rasporich and I. H. Clarke
Title of Article:   SCOTT, JOHN
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 9
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1976
Year of revision:   1977
Access Date:   28 mars 2024