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Photo de Notman | Avec l’aimable autorisation des familles Billingsley et Ward

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RYMAL, JOSEPH, fermier et homme politique, né le 17 novembre 1821 dans le canton de Barton, Haut-Canada, fils de Jacob Rymal, fermier, et de Josephine Horning ; le 12 février 1846, il épousa au même endroit Lydia Ann Terryberry, et ils eurent six filles et un fils ; décédé le 15 décembre 1900 dans le canton de Barton.

Le père de Joseph Rymal, qui était réformiste, représenta la circonscription de Wentworth à la chambre d’Assemblée en 1835–1836 et aida William Lyon Mackenzie* à s’enfuir du Haut-Canada en 1837. Après avoir reçu une instruction sommaire, Joseph s’adonna à l’exploitation de la ferme familiale sur les lots 20 et 21 du rang 6 dans le canton de Barton. Réformiste comme son père, il entra en 1857 à l’Assemblée législative à titre de député de Wentworth South, qu’il allait représenter jusqu’à la Confédération. De religion méthodiste, il fut partisan de la prohibition dans les années 1850. Comme député de la région de Hamilton, il préconisa que l’on y implante une base navale et, comme il croyait que le gouvernement conservateur reconnaissait la nécessité d’une politique de défense, il appuya en 1862 le projet de loi sur la milice. Participant actif au congrès réformiste de 1859, il avait favorisé la dissolution de l’Union mais appuyé une formule de compromis en vue de la fédération du Haut et du Bas-Canada. Cependant, il s’opposa à la fois à la Grande Coalition de 1864 et à la Confédération, dans le dernier cas parce qu’on ne l’avait jamais soumise à l’approbation du peuple et qu’elle permettait aux législateurs de siéger en même temps aux chambres fédérale et provinciales.

Élu pour la première fois à la chambre des Communes en 1867 à titre de représentant de Wentworth South, Rymal maintint sa réputation d’opposant à la plupart des mesures législatives en combattant le programme du gouvernement de sir John Alexander Macdonald, y compris la Politique nationale et la construction du chemin de fer canadien du Pacifique. Dans la plupart des cas, il se rangea à l’avis de son collègue de longue date, le député de Wellington South, David Stirton. John Charlton*, député de Norfolk North, considérait d’ailleurs les deux hommes comme d’« incorrigibles farceurs ». Rymal, ce « monsieur d’une belle corpulence, à la mine sympathique », comme le dirait George William Ross* à l’ouverture de la session de 1873, devait en 1875 être décrit dans l’atlas historique du comté de Wentworth comme un argumentateur lucide, enclin à faire de l’humour de basse-cour et manquant d’éducation, de vernis et de bon goût. « Le gros bon sens – crassa Minerva – , cette façon de parler intentionnelle et bien distincte, ce geste calme et mesuré de l’index qui compte chaque argument frappant et pointe chacun des délinquants du Trésor qui mérite punition, ces tournures simples et pittoresques, ces images tranchantes et sarcastiques – tout cela se conjugue imperceptiblement pour [créer] un effet de plaisanterie charmante et de bonne humeur. » Cet homme qu’on disait bourru et plein d’esprit, qui avait l’art de s’opposer à tout, eut néanmoins un certain poids à l’intérieur du parti libéral. En 1880, avant la démission d’Alexander Mackenzie comme chef, Rymal, alors président du caucus, aurait pris l’initiative de convoquer une réunion au cours de laquelle on adopta une proposition pour demander à Mackenzie de considérer la « question du leadership ».

En 1882, au moment où il était le libéral qui avait siégé le plus longtemps à la chambre, « Honest Joe » mit fin à sa carrière politique. Cette année-là, il s’opposa au remaniement arbitraire des circonscriptions par les conservateurs, cette « monstruosité » qui retranchait le canton d’Ancaster de sa circonscription. Au débat sur le projet de loi sur la représentation électorale, en mai, irrité par le député conservateur de Lincoln, John Charles Rykert, Rymal pointa le doigt vers lui et le traita de « politicien de dernier ordre », ajoutant que « dix mille esprits comme celui qui anim[ait] l’honorable collègue d’en face pouvaient loger dans le crâne d’une puce et avoir encore autant de place pour jouer que deux grenouilles dans le vaste sein du lac Ontario ». Invoquant des raisons de santé, Rymal ne se présenta pas aux élections suivantes, mais il semble que sa décision ait eu quelque rapport avec l’insatisfaction exprimée par certains libéraux de sa circonscription et la conviction qu’un candidat plus jeune aurait de meilleures chances de succès. (C’est, de fait, un candidat âgé de 46 ans qui l’emporta, un autre agriculteur de Barton, Lewis Springer.) Au dîner organisé pour lui en témoignage d’estime, on remit à Rymal une chaîne et une montre en or, qu’il accepta ainsi : « Durant les soixante ans de ma carrière, je crois que je n’ai jamais porté de montre soixante jours, mais pour l’amour du parti libéral, je porterai cette babiole. » Tel Cincinnatus, il résolut de retourner à sa charrue : « comme un brave valet de ferme, je sifflerai et chanterai, et toujours le refrain sera Que Dieu protège le Roi ». Bien qu’il ait eu quelques relations dans les milieux d’affaires – il avait été dans les années 1870 membre du conseil d’administration de la Victoria Mutual Insurance Company –, Joseph Rymal ne fut jamais un homme riche. Il mourut de « cyolitis » (probablement de colite) en 1900, après cinq semaines de maladie ; on l’inhuma dans sa ferme natale.

Elwood H. Jones

Les meilleures images de Joseph Rymal figurent dans l’Illustrated historical atlas of the county of Wentworth, Ont. (Toronto, 1875 ; réimpr., Dundas, Ontario, 1971), xliv, et dans F.-R.-É. Campeau, Illustrated guide to the House of Commons of Canada [...] (Ottawa, 1875), planche xxxv et no 29 ; on trouve une bonne caricature, signée J.T. [Joseph Tinsley], dans le Hamilton Spectator, 15 déc. 1900.  [e. h. j.]

AN, RG 31, C1, 1861, Barton, fo 56, no 31.— AO, RG 8, I-6-A, 4 : 53 ; RG 22, sér. 204, reg. U (1898–1901) : 548–549.— HPL, Barton Township, birth, marriage, and death records ; Scrapbooks, H. F. Gardiner, vol. 178.— Canada, chambre des Communes, Débats, 1882 : 1390.— Hamilton Spectator, 5–6 mai 1882, 26 nov. 1900.— Canadian directory of parl. (Johnson).— DHB.— G. W. Ross, Getting into parliament and after (Toronto, 1913), 52.— Swainson, « Personnel of politics ».— John Charlton, « Remarks about old Joe Rymal », Hamilton Spectator, 16 mars 1907 : 12.— Hamilton Herald, 17 août 1907.

General Bibliography

Cite This Article

Elwood H. Jones, “RYMAL, JOSEPH,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 12, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 24 avril 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/rymal_joseph_12E.html.

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Author of Article:   Elwood H. Jones
Title of Article:   RYMAL, JOSEPH
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 12
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1990
Year of revision:   1990
Access Date:   24 avril 2024