DCB/DBC Mobile beta
+

As part of the funding agreement between the Dictionary of Canadian Biography and the Canadian Museum of History, we invite readers to take part in a short survey.

I’ll take the survey now.

Remind me later.

Don’t show me this message again.

I have already taken the questionnaire

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

PAQUET, MARIE-ANNE, dite de Saint-Olivier, ursuline et supérieure, née le 27 septembre 1755 à Québec, fille de Jean-Baptiste Paquet, forgeron, et d’Élisabeth Choret (Chauret) ; décédée le 25 janvier 1831 à Trois-Rivières, Bas-Canada.

Marie-Anne Paquet entra au noviciat des ursulines de Trois-Rivières le 12 mars 1772. Le choix de ce monastère, plutôt que celui de Québec, avait peut-être été influencé par le fait qu’une tante paternelle y était religieuse depuis 1756. En 1789, Marie-Anne de Saint-Olivier occupait le poste de dépositaire, puis, trois ans plus tard, celui de zélatrice, responsable des sœurs tourières. Élue discrète (conseillère) en 1795, elle devint assistante de la supérieure trois ans plus tard. En 1804, elle fut élue supérieure, et son premier mandat fut prolongé jusqu’au 10 mai 1811. Elle remplit de nouveau cette fonction de 1814 à 1820 puis de 1823 à 1829 et, pendant les intervalles, elle fut assignée à la direction des novices.

Marie-Anne de Saint-Olivier mérite de passer à l’histoire non seulement en raison de ses qualités personnelles et des fonctions qu’elle a remplies, mais aussi à cause de l’événement majeur qui a marqué ses premières années de supériorat, soit l’incendie qui, dans la soirée du 2 octobre 1806, détruisit de fond en comble le monastère. Du clocher de la chapelle, où elles avaient pris origine, les flammes se propagèrent très vite et en moins de trois heures s’effondrait l’immeuble plus que centenaire. Des 20 religieuses qui s’y trouvaient, 16 furent accueillies au monastère des ursulines de Québec. Marie-Anne de Saint-Olivier demeura sur les lieux avec trois compagnes, occupant le petit bâtiment destiné à la boulangerie que les flammes avaient épargné. Sous la direction du vicaire général François-Xavier Noiseux, curé de Trois-Rivières, et grâce à la générosité des paroissiens et du clergé, le monastère des ursulines fut reconstruit et terminé au printemps de 1808. L’évêque de Québec, Mgr Joseph-Octave Plessis, entoura également de sa bienveillante protection les religieuses éprouvées.

Durant ses années de supériorat, Marie-Anne de Saint-Olivier fit face à de graves problèmes de pauvreté et elle s’appliqua à y remédier. Mais, après l’incendie de 1806, elle se montra davantage soucieuse de rétablir les assises spirituelles du monastère et de remettre en vigueur la discipline régulière, notamment la clôture, bien secondée sous ce rapport par l’abbé Jacques-Ladislas-Joseph de Calonne. En 1808, les œuvres apostoliques reprirent à l’intérieur du monastère. Le gouvernement confia aux sœurs le soin des aliénés et six loges furent affectées à ces malades. L’hôpital, qui comptait 12 lits, fut rouvert en janvier 1809. Quant à l’œuvre principale, l’éducation, elle n’avait pas été interrompue, l’externat ayant été sauvé des flammes. Le 20 novembre, le pensionnat rouvrit ses portes ; aux 60 écolières externes s’ajoutèrent 18 pensionnaires et 4 élèves qui bénéficiaient de la demi-pension. En 1817, le noviciat déjà florissant accueillait quatre jeunes Irlandaises qui, une fois leur formation achevée, fondèrent un monastère à Boston. Cinq ans plus tard, quatre ursulines quittèrent le Bas-Canada pour la Nouvelle-Orléans.

Marie-Anne de Saint-Olivier, tant à cause de ses aptitudes marquées pour le gouvernement et la direction spirituelle que de son dévouement et de son sang-froid dans les circonstances difficiles, a su gagner la faveur de ses compagnes, la confiance de ses supérieurs ecclésiastiques et l’appui de la population de Trois-Rivières.

Marguerite Jean

ANQ-Q, CE1-1, 27 sept. 1755.— Arch. du monastère des ursulines (Trois-Rivières, Québec), Adélina Bois de Saint-Ignace, « Chronique du monastère, 1830–1870 » ; Lettres des évêques aux ursulines, 1807–1859 ; Liste des supérieurs, des confesseurs et des supérieures du monastère, 1835.— Les Ursulines des Trois-Rivières.

General Bibliography

Cite This Article

Marguerite Jean, “PAQUET, MARIE-ANNE, de Saint-Olivier,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 6, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/paquet_marie_anne_6E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/paquet_marie_anne_6E.html
Author of Article:   Marguerite Jean
Title of Article:   PAQUET, MARIE-ANNE, de Saint-Olivier
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 6
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1987
Year of revision:   1987
Access Date:   29 mars 2024