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NOBILI, JOHN (baptisé Giovanni Pietro Antonio), prêtre, jésuite et missionnaire, né le 28 avril 1812 à Rome, fils de Domenico Nobili, avocat, et de Rosa Eutizi ; décédé le 1er mars 1856 à Santa Clara, Californie.

En novembre 1828, John Nobili entra dans la Compagnie de Jésus, à Rome, et prononça ses premiers vœux en 1835. En tant que scolastique, il enseigna les humanités classiques dans plusieurs collèges jésuites d’Italie, puis, après son ordination à la prêtrise en 1843, il se porta volontaire pour les missions. En septembre de cette année-là, il quitta Rome pour se joindre à un groupe de missionnaires que le jésuite Pierre-Jean De Smet* préparait pour les missions de la côte nord-ouest de l’Amérique du Nord. Le 9 janvier 1844, en compagnie du père De Smet, de quatre autres jésuites (dont Michael Accolti), d’un frère et de six sœurs de Notre-Dame de Namur, Nobili s’embarqua à Anvers, en Belgique, sur l’Infatigable. Le 5 août, il atteignit le fort Vancouver (Vancouver, Washington), poste de la Hudson’s Bay Company, après plusieurs jours passés à franchir la dangereuse barre du fleuve Columbia. C’est durant ce voyage que le père Nobili commença à souffrir de péricardite.

Nobili consacra les dix mois suivants à faire du ministère aux environs du fort auprès des nombreux Canadiens français travaillant à la Hudson’s Bay Company. Il apprit les dialectes des Indiens et commença sa carrière missionnaire auprès de ceux qui vivaient dans la région. À la fin de juin 1845, il partit pour New Caledonia et, au cours d’un séjour en août à Walla Walla (Washington), il reçut l’ordre du père De Smet de poursuivre sa route vers le nord, à l’intérieur des terres, et de visiter autant de tribus indiennes qu’il le pourrait. Il semble qu’aucun autre missionnaire catholique ne s’était aventuré dans ces contrées depuis l’abbé Modeste Demers*, dans les années 1841–1843. L’expédition fut bien près de connaître une fin brusque et tragique, quand le guide de la Hudson’s Bay Company abandonna Nobili et son compagnon, le frère novice Baptist (Battiste), pour s’enfuir avec leur tente et leurs provisions. Cet incident paraît un fait isolé, puisque Nobili semble avoir été toujours en excellents termes avec la compagnie. Les missionnaires eurent cette fois la vie sauve, grâce à deux Indiens cascades (Watlalas).

Nobili n’en continua pas moins sa marche vers le nord, s’arrêtant au fort Okanagan (Washington), chez les Siouxwaps (Shuswaps) et chez les Thompsons. Le 25 août, il arriva au fort Alexandria (Alexandria, Colombie-Britannique), sur le fleuve Fraser, et y trouva la petite église en bois qui avait été construite pendant le séjour de l’abbé Demers à l’automne de 1842. Au début de septembre, il œuvrait au fort George (Prince George), probablement auprès des Porteurs, et, à la fin du mois, il passa 11 jours au lac Stuart pendant lesquels il eut la satisfaction d’avoir aboli la « coutume de brûler les morts, et celle de tourmenter les corps des veuves et des maris survivants ». La « grande salle de médecine » où se tenaient certaines pratiques curatives, que le père Nobili associait à de la superstition, fut transformée en église, qu’on bénit solennellement. Nobili se consacra aussi aux Chilcotins et passa l’hiver au fort Alexandria en compagnie d’Alexander Caulfield Anderson*, trafiquant de fourrures de la Hudson’s Bay Company. Au cours de ce premier voyage, le missionnaire administra au moins 629 baptêmes, la plupart à des Indiens, réussissant même à convertir quelques-uns de leurs chefs. Nobili estima que la population des régions qu’il visita comptait de 4 100 à 4 800 Indiens.

En mai 1846, Nobili se présenta devant le père De Smet, qui se trouvait alors au fort Colvile (près de Colville, Washington), et reçut comme mission de poursuivre son apostolat auprès des Indiens de New Caledonia. En juillet commença donc son second périple qui devait le conduire, en compagnie d’un employé de la Hudson’s Bay Company et d’un serviteur pendant un certain temps, jusqu’au fort Kilmars (près de Babine, Colombie-Britannique), aux confins de l’Alaska russe. Rebroussant chemin vers le sud, il atteignit le fort George au milieu de décembre et le fort Alexandria au début de mars 1847. Parlant de ces années, Nobili s’exprime ainsi dans une lettre datée du 12 mars 1852 : « J’y étais seul parmi huit ou neuf mille Indiens de langues et coutumes diverses. En tout, je crois avoir administré le baptême et les autres sacrements à près de treize ou quatorze cents Indiens, dont plusieurs eurent le bonheur de mourir peu de temps après. Parmi eux environ cinq cents enfants furent emportés par la rougeole. » En mai 1847, Nobili choisit l’emplacement d’une mission, St Joseph, chez les Okanagans. Malheureusement, on n’a pu repérer dans la Colombie-Britannique d’aujourd’hui le lieu de ce qui aurait été la première mission permanente des jésuites dans la province. On croit qu’elle devait se situer sur le bord d’un ruisseau, près de la tête du lac Okanagan, non loin de l’actuelle gare de chemin de fer O’Keefe, sur une terre que le missionnaire aurait reçue du chef okanagan Nicola (Hwistesmetxē´qen]. On y construisit une maison rudimentaire et, comme à l’accoutumée, on planta une croix.

À cette époque, les jésuites décidèrent d’abandonner le territoire de New Caledonia au clergé diocésain et de concentrer leurs efforts au Sud, plus particulièrement en Californie qui faisait alors l’objet d’une ruée vers l’or. Au printemps de 1848, le père John Nobili fut envoyé dans la vallée de la Willamette (Oregon), mais sa santé déjà fragile se détériora et, à son grand regret, il fut muté en Californie. Après avoir prononcé ses vœux perpétuels le 13 mai 1849, il se rendit à San Francisco en compagnie du père Accolti. En 1850, il fut vicaire à San Jose et, l’année suivante, il fonda le Santa Clara College, la future University of Santa Clara, premier collège catholique de la Californie, établi dans une ancienne mission franciscaine. En février 1856, tandis qu’il surveillait la construction de son collège, il marcha sur un clou, contracta le tétanos et en mourut le 1er mars. Les restes du père John Nobili furent inhumés deux jours plus tard dans l’église de la mission, devenue aujourd’hui la chapelle de l’université.

Charlotte S. M. Girard

Archivum Romanum Societatis Iesu (Rome), Nobili, Giovanni, 13, 14 nov. 1828, 29 août 1835 ; Missio M. Sax., 1001, IV, 27.— Oreg. Prov. Arch. of the Soc. of Jesus (Spokane, Wash.), Corr. de John Nobili.— PAM, HBCA, D.5/16 : fo 468.— Catholic Church records of Pacific northwest (Munnick).— P.-J. De Smet, Cinquante Nouvelles Lettres du R. P. De Smet, de la Compagnie de Jésus et missionnaire en Amérique, Édouard Terwecoren, édit. (Paris, 1858) ; Life, letters and travels of Father Pierre-Jean De Smet, S.J., 1801–1873 [...], H. M. Chittenden et A. T. Richardson, édit. (4 vol., New York, 1905) ; Oregon missions and travels over the Rocky Mountains, in 1845–46 (New York, 1847) ; Western missions and missionaries : a series of letters (New York, 1863).— W. N. Bischoff, The Jesuits of old Oregon, 1840–1940 (Caldwell, Idaho, 1945).— Gerald McKevitt, The University of Santa Clara : a history, 1851–1977 (Stanford, Calif., 1979).— Émilien Lamirande, « l’Implantation de l’Église catholique en Colombie-Britannique (1838–1848) », Rev. de l’univ. d’Ottawa, 28 (1958) : 460–466, 486.— J. B. McGloin, « John Nobili, S.J., founder of California’s Santa Clara Collège : the New Caledonia years, 1845–1848 », BCHQ, 17 (1953) : 215–222.— Gerald McKevitt, « The beginning of Santa Clara University, 1851–1856 », San Jose Studies (San Jose, Calif.), 3 (1977) : 95–107 ; « The Jesuit arrival in California and the founding of Santa Clara Collège », American Catholic Hist. Soc., Records (Philadelphie), 85 (1974) : 185–197.

General Bibliography

Cite This Article

Charlotte S. M. Girard, “NOBILI, JOHN,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 8, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 18 avril 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/nobili_john_8E.html.

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Author of Article:   Charlotte S. M. Girard
Title of Article:   NOBILI, JOHN
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 8
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1985
Year of revision:   1985
Access Date:   18 avril 2024