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MORRIS, JAMES RAINSTORPE, fonctionnaire, baptisé le 20 mai 1750 à Hopkinton, Massachusetts, benjamin des fils de Charles Morris* et de Mary Read ; il épousa une prénommée Susannah, et ils eurent un fils, qui fut le père de Maria Frances Ann Morris*, et une fille ; décédé le 29 octobre 1809 dans l’île de Sable, Nouvelle-Écosse, où il avait servi comme premier surintendant du poste de sauvetage.

Contrairement à son frère Charles, James Rainstorpe Morris fut un personnage peu connu. Fils du premier arpenteur général de la Nouvelle-Écosse, il servit dans la marine royale pendant 14 ans. On ne sait pas exactement quand il vint en Nouvelle-Écosse, bien que sa fille naquît en 1772 à Halifax, près de l’endroit où lui et sa famille vivaient en 1801. Cette année-là, Morris sortit de l’ombre, avec la création du poste de sauvetage de l’île de Sable. Le lieutenant-gouverneur sir John Wentworth avait envisagé la mise sur pied d’un tel poste au célèbre cimetière de navires et d’équipages, situé à 100 milles des côtes de la Nouvelle-Écosse, après qu’un vaisseau ayant à son bord l’équipement militaire du prince Edward Augustus eut sombré là en 1797. Il avait nommé Andrew et William Miller gardiens de l’île en 1798, mais la tentative de création d’un établissement s’était avérée infructueuse. Sans se laisser abattre, Wentworth essaya deux ans plus tard d’intéresser le gouvernement à fournir des fonds et du matériel pour un poste de sauvetage et, en 1801, il envoya à l’île un dénommé Seth Coleman pour rendre compte des possibilités d’une habitation permanente. En juin de la même année, la chambre d’Assemblée vota jusqu’à £600 pour la fondation d’un établissement ; afin de prendre en main les détails du projet, on nomma également cinq commissaires dont Charles Morris, frère de James, William Forsyth et Michael Wallace*. Ceux-ci tentèrent au départ de persuader des pères de famille de s’installer en permanence dans l’île sans l’aide du gouvernement, mais ils durent en fin de compte consentir à un salaire et à un soutien. Un des requérants était James Morris.

Dans le rapport fait à Wentworth et recommandant Morris, les commissaires décrivaient ce dernier comme actif, déterminé et débrouillard. Son service dans la marine lui avait fourni une expérience pratique, et il était « bien connu pour sa hardiesse et ses aptitudes peu communes pour la mécanique », surtout dans le « domaine de la navigation ». Morris fut en conséquence nommé surintendant de l’île, et la loi créant le poste de sauvetage vint confirmer son autorité. Il fut aussi nommé magistrat et agent des douanes de l’île pendant qu’il y résidait.

Morris reçut des instructions très complètes du lieutenant-gouverneur ; elles le rendaient responsable de la conduite de tous ceux qui étaient dans l’île et de l’application des statuts et règlements concernant les services à la collectivité. Il avait pour mandat d’interdire de séjour tout autre qu’un employé ou une personne porteuse d’un permis d’établissement dans l’île, délivré par le lieutenant-gouverneur. Il devait aussi prendre la direction de tous ceux qui feraient naufrage à l’île. Il reçut de plus des directives sur ce qu’il fallait faire des marchandises récupérées lors des naufrages, eut pour mission d’explorer l’île et dut tenir un journal de tous les événements. Bien qu’à l’origine on eût prévu trois familles dans l’île, pour des raisons financières, le premier établissement ne comprenait que Morris, sa famille et un personnel constitué de trois hommes et d’un garçon ; un autre homme, trouvé dans l’île avec sa famille, fit aussi partie du groupe de Morris. On construisit deux maisons, dont une temporaire, et on descendit à terre du bétail et des vivres. À chaque bout de l’île, on érigea un mât de drapeau pour avertir les navires par beau temps, et un canon fut mis en place pour donner l’alarme par temps brumeux ou orageux. Des fusées auraient dû s’ajouter au canon, mais on ne put s’en procurer. Le 13 octobre 1801, après le débarquement du matériel, les insulaires furent laissés à eux-mêmes. Leur mission était de venir en aide aux naufragés ; leur problème fut de survivre à l’hiver. La première saison constitua une épreuve décisive pour l’entreprise. Contre toute attente, ce fut une réussite, et Morris pouvait faire état, en mars 1802, du sauvetage de l’équipage entier d’un vaisseau naufragé. Ce printemps-là, il se rendit à Halifax où il commenta de vive voix les rapports écrits très détaillés qu’il présentait aux commissaires. En outre, dans le contrat qu’il signa avec eux, il s’engageait à rester dans l’île une autre année.

Morris exerça les fonctions de surintendant jusqu’à sa mort, et on sauva ainsi continuellement des vies et des biens. Un comité de l’Assemblée rapporta en 1804 que le poste permit de sauver en moins de trois années 41 personnes et des marchandises d’une valeur de £2 300. Mais le service souffrait d’un manque chronique de ressources. Comme les crédits votés par la législature étaient généralement insuffisants, Wentworth tenta plusieurs fois, mais en vain, d’intéresser le gouvernement britannique à prendre part aux frais et à l’équipement du poste. Par exemple, en 1806, Morris reçut l’ordre de faire partir son fils et un autre homme, les salaires ne pouvant être payés faute de fonds. Les habitants de l’île affrontèrent cependant des difficultés autres que ces questions pécuniaires. Morris crut d’abord que les colons pourraient vivre relativement bien en exploitant les ressources de l’île, mais les tentatives d’agriculture furent généralement décevantes. De plus, l’insuffisance de fonds au cours des premières années du poste fit qu’on ne put expédier des vivres pour plus de six mois à la fois et les escales des navires de ravitaillement furent souvent irrégulières. Ainsi, en novembre 1803, Morris informait Wentworth que sa famille manquerait de vêtements et souffrirait au printemps, puisque aucune marchandise ne lui était parvenue. Il mentionnait aussi dans la même lettre que de grandes quantités de rats et de souris, entre 15 et 20 dans un seul piège, étaient pris chaque nuit. Néanmoins, l’établissement se poursuivit, bien qu’il ne s’agrandît pas de manière significative. Dans un rapport de 1808, on notait qu’il y avait deux postes, possédant chacun une maison, un mât de drapeau et un canon de signalisation.

Un autre facteur indépendant de la volonté de James Rainstorpe Morris, sa mauvaise santé, réduisit sa contribution pendant les dernières années de sa vie. Toujours sensible à l’appel du devoir, il revint d’une convalescence sur le continent le 29 octobre 1809, mais il mourut le même jour. Son fils transporta le corps dans la région de Country Harbour, où la famille possédait une terre. Inhumé dans un lieu inconnu, Morris retourna dans l’ombre. L’établissement de l’île de Sable garda à peu près la même taille jusque dans les années 1830 et tomba sous la responsabilité du gouvernement fédéral en 1867. Morris en avait été l’artisan, sur le terrain même, et il le dirigea durant la période critique des débuts. Il mit sur pied le service de sauvetage qui allait devenir célèbre à travers le monde, et il le fit avec succès. Il mourut au devoir.

En collaboration avec Lyall Campbell

La bibliothèque de la Mass. Hist. Soc. possède un manuscrit attribué à James Rainstorpe Morris intitulé « A journal kept on the Isle of Sable, Oct. 6, 1801, to June 1, 1804 » (il y manque la période qui s’étend du 28 mai au 1er août 1802). Une copie des registres d’octobre 1801 à mai 1802 est disponible au PRO, CO 217/76 : ff.288–366. Les deux documents sont réellement des manuscrits contemporains, mais à notre avis ils ne sont pas de la main de Morris. L’écriture comporte une grande ressemblance avec celle de la lettre signée par le lieutenant-gouverneur John Wentworth et suggère que le journal a été copié par des commis au service de ce dernier. La Mass. Hist. Soc. conserve un second manuscrit attribué à Morris : « Remarks and observations on the Isle of Sable, 1801–1804 ». Ce rapport fut envoyé en Angleterre avec le journal, et on en trouve ainsi une copie au PRO, CO 217/76 : ff.367–420. Comme pour le journal, ce document nous semble être une copie, mais des dessins, qui y sont inclus, compliquent les investigations.  [l.c.]

PANS, MG 1, 544 ; 676, no 6 ; RG 1, 53 ; 172 : 110s. ; 424, nos 1–71 ; 425, no 1.— PRO, CO 217/75–76.— « [Papers relating to Sable Island] », APC Report, 1895 : 84–93.— Vital records of Hopkinton, Mass., to the year 1850 (Boston, 1911).— L. G. Campbell, « History of Sable Island before confederation » (thèse de m.a., Dalhousie Univ., Halifax, 1962) ; « Sir John Wentworth and the Sable Island humane establishment », N.S. Hist. Quarterly (Halifax), 6 (1976) : 292–309.

General Bibliography

Cite This Article

In collaboration with Lyall Campbell, “MORRIS, JAMES RAINSTORPE,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 5, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/morris_james_rainstorpe_5E.html.

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Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/morris_james_rainstorpe_5E.html
Author of Article:   In collaboration with Lyall Campbell
Title of Article:   MORRIS, JAMES RAINSTORPE
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 5
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1983
Year of revision:   1983
Access Date:   28 mars 2024