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MORGAN, HENRY, marchand, né le 14 novembre 1819 à Saline, Écosse, fils de Colin Morgan et de Mary Kidd ; décédé célibataire le 12 décembre 1893 à Montréal.

Troisième garçon d’une famille de condition modeste, Henry Morgan, après avoir fait des études, entre en 1837 à Glasgow dans une maison spécialisée dans le commerce en gros de marchandises sèches pour y faire son apprentissage. Attiré par les possibilités qu’offre l’Amérique du Nord, il décide en 1844 d’immigrer à Montréal. Dès le 14 janvier 1845, il y forme avec son compatriote David Smith une association dans le but de faire la vente au détail de marchandises sèches, sous la raison sociale de Smith and Morgan. Selon l’entente conclue pour cinq ans, Morgan est responsable des achats et des ventes tandis que Smith s’occupe des comptes et des paiements. En mai de la même année, les associés ouvrent un magasin rue Notre-Dame, où se trouvent déjà plusieurs autres commerces du même genre.

Spécialisée dans la vente de lainages, de tissus, d’articles de mercerie et de linge de maison, la Smith and Morgan connaît de bons débuts. En juin 1846, Morgan est fier d’annoncer à son frère James, chargé d’acheter les marchandises pour la Smith and Morgan à Glasgow et à Londres, qu’il a réalisé un profit de £800 après une première année en affaires. L’entreprise compte alors neuf commis et apprentis ; Henry ne ménage pas son temps, puisqu’il précise qu’il arrive au magasin à 5 heures du matin et n’en sort pas avant 2 heures de la nuit. Il suit de très près les achats et fait à son frère maintes recommandations et remarques qui touchent la qualité des marchandises ; il va même jusqu’à lui spécifier d’éviter les articles avec beaucoup de vert, car les clients n’aiment pas cette couleur qui fait trop irlandais !

En septembre 1849, Morgan, qui prévoit la fin de son association avec Smith en mai suivant, invite son frère James à se joindre à lui. En 1850, tous les deux forment la Henry Morgan and Company, et George W. Penney accepte de s’occuper des achats et de l’expédition des marchandises à Londres en retour d’une commission de 5 %. Les années qui suivent marquent une expansion continuelle des affaires et amènent les Morgan à s’installer dans un édifice plus vaste, rue McGill, en 1853, auquel ils grefferont un autre immeuble en 1858. La Henry Morgan and Company offre alors une grande variété d’articles de mercerie et des nouveautés importés d’Europe ; l’entreprise est d’ailleurs reconnue comme « le plus grand magasin de marchandises sèches, de robes et d’articles de mode » de Montréal. Elle emploie en 1853 au moins 20 commis.

Le caractère familial de l’entreprise est accentué avec l’entrée en fonction en 1863 de James Morgan, fils de James, qui commence au bas de l’échelle, puis en 1869 de Colin Daniel Morgan, fils de William, l’un des frères de Henry. Entre-temps, en 1866, la Henry Morgan and Company s’est une fois de plus installée dans des locaux plus spacieux, au 255 rue Saint-Jacques, dans un édifice de quatre étages construit par Harrison Stephens*. Selon le recensement de 1871, elle compte 37 employés, 12 hommes et 25 femmes, et l’inventaire de ses stocks totalise quelque 640 000 $. Henry, toujours soucieux de maintenir son magasin à la fine pointe, se rend chaque été en Europe pour y suivre l’apparition des nouveautés et les sélectionner. Vraisemblablement en 1872, le magasin de Morgan innove en mettant des articles en vitrine. Jusque-là, les vitrines des magasins étaient teintées afin d’empêcher les concurrents de connaître les nouveautés qu’on offrait et c’est par le biais d’annonces dans les journaux qu’on faisait savoir de façon assez générale quelles marchandises venaient d’arriver par le dernier bateau. Cette initiative allait bientôt être suivie d’une autre qui confirmerait l’esprit novateur de Morgan : vers 1874, la Henry Morgan and Company devient la première maison de vente au détail au Canada à se doter de rayons. Inspirée du modèle français mis sur pied par le négociant Aristide Boucicaut à Paris en 1852 et adopté ensuite par les États-Unis, cette forme d’exploitation laisse au gérant la responsabilité des achats, des ventes et de la gestion de son rayon.

Après 32 ans à la tête de la Henry Morgan and Company, Morgan prend ses deux neveux comme associés en 1877. À compter de ce moment, Henry et James laissent aux deux plus jeunes associés la responsabilité des achats, de la supervision des rayons et de la modernisation. Les Morgan font une fois de plus preuve d’audace en décidant en 1891 de quitter la basse ville pour s’installer dans un nouveau magasin, construit au coût de 325 000 $, rue Sainte-Catherine, en haut de la côte du Beaver Hall, dans un secteur résidentiel. La justesse de leurs vues, c’est-à-dire que le développement de Montréal se ferait vers le nord, ne devait pas tarder à être confirmée.

Neuf mois après la mort de son frère James, Henry Morgan décède à son tour, le 12 décembre 1893, laissant une entreprise prospère aux mains de ses neveux. La Henry Morgan and Company va continuer son expansion au xxe siècle et demeurer une firme familiale jusqu’à sa vente à la Hudson’s Bay Company en 1960.

Huguette Filteau

AN, RG 31, C1, 1871, Montréal-Centre.— McGill Univ. Arch., MG 1002, Acc. 2443.— Gazette (Montréal), 13 nov. 1923.— Montreal Daily Star, 12 déc. 1893.— Montreal directory, 1842–1890.— Architecture commerciale : les magasins et les cinémas (Montréal, 1985).— Atherton, Montreal, 3 : 629–631.— J. W. Ferry, A history of the department store (New York, 1960).— The storied province of Quebec ; past and present, William Wood et al., édit. (5 vol., Toronto, 1931–1932), 4.— Montreal Daily Star, 10 nov. 1923, 21 mai 1945.— Women’s Wear News (Montréal), 25 juin 1936.

General Bibliography

Cite This Article

Huguette Filteau, “MORGAN, HENRY,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 12, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/morgan_henry_12E.html.

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Author of Article:   Huguette Filteau
Title of Article:   MORGAN, HENRY
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 12
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1990
Year of revision:   1990
Access Date:   28 mars 2024