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Original title:  Who’s Who in Western Canada: A Biographical
Dictionary of Notable Living Men and Women of
Western Canada, Volume 1, 1911. C. W. Parker, editor.
Canadian Press Association, Vancouver.

Source: Link

MACHRAY, JOHN ALEXANDER (il reçut à sa naissance le nom de John Alexander Macrae), avocat, administrateur scolaire et ecclésiastique, homme d’affaires et criminel, né le 17 février 1865 à Haddington, Écosse, fils de William Forsyth Macrae et de Jessie Panton ; le 22 juin 1904, il épousa à Winnipeg Emily Florence Drewry, et ils eurent cinq enfants ; décédé le 5 octobre 1933 à Rockwood, Manitoba.

John Alexander Machray passa son enfance à Haddington, où son père dirigeait la prison locale. En 1874, son frère Robert et lui émigrèrent à Winnipeg pour vivre avec leur oncle, Robert Machray*. Évêque anglican du diocèse de la terre de Rupert, ce dernier se verrait nommé métropolitain de la province ecclésiastique du même nom l’année suivante. Les garçons s’épanouirent sous ses soins. Le frère de John Alexander se joignit au clergé et retourna au Royaume-Uni, où il collabora régulièrement à la prestigieuse Fortnightly Review de Londres et publia plusieurs livres sur la politique européenne.

Machray fit ses études au St John’s College de Winnipeg (le collège anglican affilié à l’université de Manitoba), qui lui décerna en 1884 une licence ès arts avec la mention très bien. Il se rendit par la suite en Angleterre pour fréquenter le Sidney Sussex College de la University of Cambridge, où il obtint une licence en droit en 1887. À son retour à Winnipeg, il étudia le droit au sein du cabinet où l’ami de confiance de son oncle, Heber Archibald, était associé, tout comme Hector Mansfield Howell*. Admis au Barreau du Manitoba en 1890, Machray s’associa au cabinet vers 1897, à l’instar de Frederick J. Sharpe (Howell quitta la société autour de cette date). En 1904, peu après la mort de son oncle, Machray épousa Emily Florence Drewry, fille du riche brasseur Edward Lancaster Drewry.

Le cabinet d’Archibald et de Howell avait géré les investissements de la province ecclésiastique de la terre de Rupert, qui, au début du xxe siècle, comprenait toute la partie du Canada dont les eaux s’écoulent dans la baie d’Hudson et dans l’océan Arctique. Machray, Sharpe et leur nouvel associé, Robert Maxwell Dennistoun, poursuivirent ce travail après le départ d’Archibald, vers 1908. Les ecclésiastiques respectaient Machray et lui faisaient confiance en raison du rôle de son oncle au sein de l’Église d’Angleterre au Canada. On avait élu Machray au conseil de l’université de Manitoba en 1906 ; l’année suivante, son cabinet remporta le contrat de gestion pour tous les investissements de l’établissement. La rémunération s’élevait à 65 $ par mois, en plus d’une commission de 5 % sur les intérêts perçus, arrangement qui resterait plus ou moins le même durant 25 ans. En 1907, Machray devint chancelier du diocèse de la terre de Rupert. Nommé trésorier de l’université en 1916, il appartenait aussi à son conseil d’administration, qu’il présida pendant les années 1920 et au début des années 1930. Il fut également à la tête du comité des finances de son alma mater, le St John’s College, dans les années 1920, et en devint le trésorier en 1924.

L’université trouvait l’une de ses principales sources de financement dans une concession de terres fédérales de 50 000 acres. Le bureau des terres en assurait l’administration, sous la présidence de Samuel Pritchard Matheson*, successeur de Robert Machray comme métropolitain. Ce groupe sélectionnait des terres et les vendait ; au milieu des années 1920, il avait déjà généré un revenu total d’environ 1 087 000 $. De plus, l’université recevait des legs et des dons d’organismes (tels que la Rockefeller Foundation) et de particuliers (Alexander Kennedy Isbister*, par exemple). Le cabinet de Machray gérait ces sommes, de même que les fonds du diocèse et du St John’s College, dont le total avoisinait les 2 000 000 $. Le comptable du cabinet, Robert Hance Shanks, employait des méthodes très discutables. Il plaçait tous les fonds en fiducie, ainsi que les économies des associés et de quelques petits investisseurs, dans un seul compte. Les livres, cependant, indiquaient des comptes multiples, et n’étaient pas mis à jour.

Vers 1907, Machray avait commencé à utiliser la quantité considérable d’argent qu’on lui avait confiée pour la placer dans l’immobilier et dans des projets de construction. Au cours des cinq années suivantes, période où le prix des propriétés à Winnipeg connut une augmentation rapide, il s’associa, pour réaliser ces investissements, à de nombreux autres membres de l’élite locale (dont l’homme politique Robert Rogers et l’homme d’affaires George Frederick Galt*). Il acheta, par exemple, un vaste lotissement à l’ouest de la ville, qu’on commercialisa en le présentant comme le futur site d’une banlieue de prestige, Silver Heights.

En 1912, au point culminant du boum immobilier, Machray et Sharpe étaient riches. À la fin de l’année, cependant, les prix s’effondrèrent. Si la valeur de certains investissements persista, celle d’autres lotissements, tel Silver Heights, baissa soudainement bien en dessous du prix d’achat payé par Machray. En 1913, ce dernier se trouvait très probablement au bord de la faillite, mais il choisit de persévérer dans l’espoir d’une amélioration. Il acquitta les taxes et les autres dépenses liées à de nombreuses propriétés en contractant des hypothèques ou en utilisant les sommes qui lui avaient été confiées en fiducie. Les choses ne s’arrangèrent pas et les actions de Machray entraînèrent, en 1918, un manque à gagner de 500 000 $ dans le compte en fiducie du cabinet. Les autres associés, qui comprenaient également à l’époque Charles Holland Locke, Benjamin Cronyn Parker et Alan Crawley, réagirent mal lorsque Shanks les informa de la situation. Machray les rassura : il accepta de les tenir à l’écart de tout problème en séparant les aspects juridiques et financiers de l’entreprise.

Machray eut recours à une variété de méthodes pour cacher ses difficultés financières. En utilisant le prestige de son poste dans la société de Winnipeg et la confiance de ses clients, il échappa à la surveillance à laquelle d’autres auraient dû se soumettre. Sa position comme président du conseil d’administration et trésorier de l’université lui octroyait de multiples moyens de dissimuler des irrégularités. Il reporta les vérifications annuelles obligatoires du contrôleur général des finances de la province en affirmant que Shanks, malade, se trouvait dans l’impossibilité de mettre les livres à jour. On mena trois vérifications entre 1919 et 1930 ; Machray s’en sortit chaque fois en transférant l’argent d’un compte à l’autre dans les livres, afin que tous les fonds semblent à leur place. La majeure partie de l’argent confié à ses soins passa d’investissements fonciers et hypothécaires à des obligations, plus faciles à liquider. Il continua de verser des bourses universitaires, des impôts fonciers et des paiements d’intérêt à partir de capital plutôt que de revenus de placement inexistants. À la fin des années 1920, l’économie ne s’améliorait guère et Machray se retrouva quasiment sans le sou. Il prit des mesures plus désespérées, notamment en spéculant sur le blé et le pétrole, en vain.

À l’issue d’une vérification partielle en 1931, on demanda plusieurs fois à Machray de fournir des titres pour couvrir un déficit de plus de 600 000 $. Il parvint à repousser l’échéance durant près d’un an, espérant toujours éviter le désastre. En août 1932, il fut finalement arrêté pour vol. Le cabinet d’avocats déclara faillite quelques semaines plus tard. Lors de son bref procès, Machray, qui souffrait d’un cancer de l’estomac, plaida coupable et obtint une condamnation de sept ans d’emprisonnement au pénitencier de Stony Mountain. Peu après, le premier ministre du Manitoba John Bracken* mit en place une commission royale d’enquête pour percer à jour les détails du scandale que l’on désignerait comme l’affaire Machray. En janvier 1933, celle-ci découvrit que Shanks (mort depuis) et Machray étaient les principaux responsables, et que Machray avait dérobé environ 300 000 $ pour son usage personnel. Sharpe, déclaré coupable de négligence, fut ruiné financièrement. Plus généralement, la commission dénonça le système qui avait permis le détournement de fonds. Neuf mois plus tard, Machray succomba à la maladie en prison.

L’effondrement de l’entreprise de placement de John Alexander Machray porta un dur coup à l’Église d’Angleterre au Canada dans l’ouest du pays, ainsi qu’au St John’s College, à l’université de Manitoba et à de nombreux petits investisseurs, parmi lesquels se trouvait son ancien associé Heber Archibald. On estima les pertes à environ 1,9 million de dollars, dont la police d’assurance sur la vie de Machray couvrit 40 000 $ seulement. Les institutions concernées mettraient beaucoup de temps à compenser les sommes disparues [V. Clarendon Lamb Worrell]. Du côté citoyen, les détournements de Machray ébranlèrent la confiance des gens dans la capacité de la vieille élite de Winnipeg de gérer ses affaires.

Jim Blanchard

John Alexander Machray est l’auteur de « Reminiscences of the college era in university development », Univ. of Manitoba Quarterly (Winnipeg), 2 (1927–1928), no 1 : 17–22.

Ancestry.com, « Sélection de naissances et baptêmes, Écosse, 1564 à 1950 » : www.ancestry.ca (consulté le 26 nov. 2018).— Manitoba, Ministère de la Justice, Bureau de l’état civil (Winnipeg), no 1933-039400.— Univ. of Manitoba Libraries, Dept. of Arch. and Special Coll. (Winnipeg), Ua 10, box 28b, Report 1933 (Report of the royal commission on impairment of University of Manitoba trust funds).— Jim Blanchard, « The Machray scandal », Manitoba Hist. (Winnipeg), no 33 (printemps 1997) : 27–37.— M. J. Hunter, « A history of the financial administration of the University of Manitoba, 1877–1932 » (mémoire de m.a., Univ. of Manitoba, 1985).— W. L. Morton, One university : a history of the University of Manitoba, 1877–1952 ([Toronto], 1957).

General Bibliography

Cite This Article

Jim Blanchard, “MACHRAY, JOHN ALEXANDER (John Alexander Macrae),” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 16, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/machray_john_alexander_16E.html.

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Author of Article:   Jim Blanchard
Title of Article:   MACHRAY, JOHN ALEXANDER (John Alexander Macrae)
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 16
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   2022
Year of revision:   2022
Access Date:   28 mars 2024