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Original title:  Cemetery marker for JOHN MACLEAN (THE BARD MACLEAN) 1787-1848 and his wife Isabella Black 1786-1877. 
Glen Bard Cemetery, James River, Antigonish County, Nova Scotia, Canada. 
Image at FindAGrave.com by Matthew H Fraser Moat (2016).

Source: Link

MacGHILLEATHAIN, IAIN (John MacLean), poète gaélique, né le 8 janvier 1787 à Caolas, île de Tiree, Écosse, troisième fils d’Allan MacLean et de Margaret MacFadyen ; le 19 juillet 1808, il épousa à Glasgow Isabella Black, et ils eurent quatre fils et deux filles ; décédé le 26 janvier 1848 à Addington Forks, Nouvelle-Écosse.

John MacLean, appelé en Écosse Iain MacAilein (John, fils d’Allan) et Am Bàrd Thighearna Chola (barde du laird de Coll), allait être connu en Nouvelle-Écosse sous le nom d’Am Bàrd MacGhillEathain (barde MacLean). Il fut probablement le dernier de ces bardes qui, traditionnellement, avaient pour fonction d’immortaliser dans des vers les grands événements de la vie du chef de clan et de sa famille. Pour son époque, c’était un homme instruit, car il parlait et écrivait aussi bien l’anglais que le gaélique. À l’âge de 16 ans, on le plaça à titre d’apprenti chez un cordonnier de l’île de Tiree, où il demeura trois ans. Il travailla ensuite pendant environ un an à Glasgow comme compagnon, puis retourna pratiquer son métier à l’île de Tiree. En 1810, on l’incorpora dans la milice d’Argyll ; comme il était réfractaire à la vie militaire, il se trouva un substitut pour la somme de £40 et, le 17 janvier 1811, on le libéra. Il retourna alors dans l’île de Tiree où, en plus de la cordonnerie, il fit un peu de commerce.

MacLean composait des poèmes depuis un âge assez précoce et, une fois revenu dans son île, il consacra une bonne part de ses loisirs à recueillir des chants gaéliques dans les Highlands. En 1818, il publia à Édimbourg un recueil de poésie, Orain nuadh Ghlædhlach, le Iain Mac Illeain, ann an Eilean Tirreadh (Nouveaux Chants gaéliques par John MacLean de l’île de Tiree). Ce livre, dédié à Alexander MacLean, laird de Coll, renferme 22 poèmes de John MacLean et 34 d’autres grands poètes gaéliques, notamment des chants d’Alexander Mackinnon et de Mary Macleod qui ne se trouvent nulle part ailleurs.

Peu après la parution de son recueil, MacLean décida d’émigrer en Nouvelle-Écosse, pour des motifs qui demeurent incertains. Il n’était pas touché par la clôture des terres des Highlands et bénéficiait sans aucun doute de la prospérité et du prestige normalement attachés au titre de barde du laird de Coll. Cependant, l’un de ses poèmes suggère qu’il avait froissé son chef en louangeant trop un autre ; une réprimande alluma peut-être en lui le désir d’exercer son art en toute indépendance. Il se peut aussi que les offres et promesses des agents d’émigration qui sillonnaient les Highlands en décrivant l’Amérique du Nord britannique comme une terre d’avenir l’aient séduit.

Décidé à émigrer malgré les vives protestations de ses amis, MacLean finança sa propre traversée et celle de sa famille en déposant son livre en garantie. Partie de Tobermory en août 1819 à bord de l’Economy, la famille MacLean arriva vers le 1er octobre à Pictou, en Nouvelle-Écosse, où elle passa environ une semaine avant de se rendre en bateau à Merigomish. Au printemps, MacLean défricha une partie du lot qu’il avait acquis et planta des pommes de terre. Pendant l’été, il construisit une petite maison de rondins qu’il baptisa Baile-Chnoic (la Ferme de la colline) ; c’est là qu’il composa son fameux morceau, Oran do America (Chant pour l’Amérique), mieux connu sous le titre de A’ choille ghruamach (la Sombre Forêt). En 1829, avec l’un de ses fils, il défricha une terre près de James River et y construisit une maison. Deux ans plus tard, la famille s’installa à l’endroit appelé aujourd’hui Glen Bard, dans le comté d’Antigonish.

Si l’on exclut ses chants religieux, l’œuvre de MacLean peut se diviser en deux catégories : les poèmes qui se situent dans la tradition des panégyristes du xviiie siècle, et qui sont surtout des éloges et des élégies, et ceux qui décrivent des scènes villageoises. La plupart des poèmes qu’il composa en Écosse entrent dans la première catégorie ; ses œuvres néo-écossaises, inspirées d’événements locaux, tels une élection, un mariage, un bal de Highlanders ou même une tombola dans un poste de garde, se classent dans la deuxième. A’ choille ghruamach annonce l’œuvre d’un autre barde gaélique de la Nouvelle-Écosse, John MacDonald [Iain MacDòmhnaill ’Ic Iain*]. MacLean s’y plaint amèrement de la vie dans le Nouveau Monde, et surtout de la solitude, du labeur éreintant, des écarts de température, des nuées d’insectes et des animaux sauvages. Ses invectives s’adressent en bonne partie aux agents qui attiraient tant d’Écossais en Amérique du Nord en leur faisant miroiter richesses et liberté. On envoya le poème dans l’île de Tiree, où il bouleversa les amis de MacLean ; le laird de Coll lui offrit à vie une terre gratuite s’il revenait, mais il refusa. Sa description saisissante de l’existence des pionniers du Nouveau Monde aurait dissuadé bon nombre de gens d’émigrer. Toutefois, à mesure que sa situation s’améliorait dans le courant des années 1820, son mécontentement se dissipa. Apparemment aimé de ses voisins, il était un bon ami du prêtre catholique d’Arisaig, Colin P. Grant, et un fervent admirateur du révérend James Drummond MacGregor*, de Pictou. Après la scission de l’Église d’Écosse, en 1843, il adhéra à l’Église libre de la Nouvelle-Écosse.

Alexander Maclean Sinclair*, spécialiste du gaélique, a laissé de son grand-père John MacLean ce portrait : « La nature donna au poète un esprit puissant ; mais de toute évidence elle n’entendait pas qu’il devînt un homme riche. Jamais il ne se consacrait régulièrement à son travail ; son esprit était ailleurs. La poésie occupait ses pensées, qu’il brochât des semelles en Écosse ou abattît des arbres en Amérique ; elle l’habitait tout entier [...] Attaché à son clan, il prenait plaisir à visiter amis et connaissances. » Selon un autre auteur, MacLean était un « ardent Highlander », qui mesurait « environ cinq pieds et neuf pouces et avait une forte carrure. Ses cheveux étaient foncés et ses yeux gris, son front large et imposant. Doué d’une voix douce et musicale, il chantait bien. »

Maureen Lonergan Williams

Plusieurs compositions de John MacLean font partie des MacLean mss aux PANS, MG 15, G, 2, no 2 ; une copie se trouve dans le Special Coll. Dept., St Francis Xavier Univ. Library, Antigonish, N.-É. D’autres ont été publiées dans The MacLean songster ; clarsach na coille : a collection of Gaelic poetry, A. M. Sinclair, compil., Hector MacDougall, édit. (2° éd., Glasgow, Écosse, 1928) et dans Dain spioradail le lain Mac-Gilleain maille ri beagan de laoidhean Mhic Griogair, nach robh gus a so air an clo-bhualadh, [A. M. Sinclair, édit.] (Édimbourg, 1880), lequel, en plus des chansons religieuses de MacLean, contient quelques hymnes inédits de James Drununond MacGregor. Une traduction de A’ choille ghruamach faite par Watson Kirkconnell* accompagne l’article intitulé « John MacLean’s « Gloomy Forest », Dalhousie Rev., 28 (1948–1949) : 158–162 ; le texte gaélique de cette ballade se trouve dans The MacLean songster. La traduction de deux autres chansons avec leur texte en gaélique et une courte biographie de MacLean a été publiée dans The emigrant experience : songs of Highland emigrants in North America, Margaret MacDonell, trad. et édit. (Toronto et Buffalo, N.Y., 1982), 68–79. Maureen Lonergan [Williams], dans « The Canadian songs of John MacLean » (thèse de m.a., Univ. of Glasgow, 1977), nous fournit la traduction anglaise des ballades de MacLean relatives à la Nouvelle-Écosse.

Alexander Mackenzie, The history of the Highland clearances (2e éd., Glasgow, 1914).— Derick Thomson, An introduction to Gaelic poetry (Londres, 1974).— Casket (Antigonish), 6, 13 juill. 1961, 11 janv. 1962.— Chronicle-Herald (Halifax), 10 juill. 1961 : 5.— Post (Sydney, N.-É.), 23 avril 1921.— D. M. Sinclair, « John Maclean : a centenary », Dalhousie Rev., 28 : 258–265.

General Bibliography

Cite This Article

Maureen Lonergan Williams, “MacGHILLEATHAIN, IAIN,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 7, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/macghilleathain_iain_7E.html.

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Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/macghilleathain_iain_7E.html
Author of Article:   Maureen Lonergan Williams
Title of Article:   MacGHILLEATHAIN, IAIN
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 7
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1988
Year of revision:   1988
Access Date:   28 mars 2024