DCB/DBC Mobile beta
+

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

THOMSON, EDWARD WILLIAM – Volume IX (1861-1870)

d. 20 April 1865 in York Township, Canada West

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

LE BER, PIERRE, peintre, fils de Jacques Le Ber et de Jeanne Le Moyne, baptisé à Montréal le 11 août 1669, décédé à Pointe-Saint-Charles, près de cette ville, le 1er octobre 1707.

Il appartenait par ses parents aux deux plus riches familles de Montréal. Généreux autant que pieux, il fit des dons considérables à toutes les communautés de la ville, notamment à la congrégrégation de Notre-Dame, où sa sœur Jeanne était recluse, et aux frères Hospitaliers dont il fut, avec Charon et Fredin, le cofondateur et dont il fit partie sans prononcer de vœux.

Les Le Ber s’intéressaient aux arts. Sa sœur s’adonnait à la broderie et son frère Jacques, sieur de Senneville, militaire de carrière et marchand, consacrait ses loisirs à la peinture, comme le montre une Éducation de la Vierge (1723), qui se trouve aujourd’hui dans l’église de Sainte-Anne-de-Bellevue.

Quant à Pierre Le Ber, longtemps considéré comme un amateur à qui la bonne volonté tenait lieu de talent, il devint subitement célèbre à la suite de la découverte en 1965 du portrait de Marguerite Bourgeoys*, salué comme un des chefs-d’œuvre de l’art canadien. Certes, il y a loin de cet ouvrage entièrement repeint à deux reprises au portrait d’apparat tel qu’on le concevait au grand siècle, mais son accent de vérité et l’économie des moyens ne pouvaient pas ne pas toucher le goût moderne. Le Ber, selon des témoins, aurait été saisi d’une inspiration soudaine et aurait exécuté son travail avec une extraordinaire facilité. Quoi qu’il en soit, il a rendu avec une singulière puissance les qualités humaines que les premiers Montréalistes reconnaissaient à la sœur Bourgeoys. C’est à la vérité une grande œuvre, digne du sujet qui l’a inspirée et certainement très ressemblante.

S’agit-il d’un coup de chance ? Nul doute en tout cas que Le Ber, formé probablement à Québec, consacrait la majeure partie de son temps à des travaux d’art. La preuve s’en trouve dans l’important attirail de peintre et les abondantes fournitures d’artiste énumérés dans l’inventaire après décès de ses biens. Par ailleurs, son testament nous apprend qu’il s’occupait d’architecture ornemaniste. À propos de la chapelle Sainte-Anne – édifice en pierre qu’il avait fait construire à Pointe-Saint-Charles, en pendant à Bonsecours – il mentionne un tabernacle dont il avait donné le dessin à un sculpteur de l’Ange-Gardien, sans doute Charles Vézina*.

Dans « Ma Saberdache », Jacques Viger* transcrit un texte de l’abbé Sattin relatant que, durant la construction de l’hôpital, Le Ber « travailloit lui-même à l’orner intérieurement par un grand nombre de tableaux qu’il faisoit de sa propre main » et ajoute « qu’on n’y en voit plus qu’un (en 1843), que c’est une croûte et qu’on a sagement brûlé les autres ». En dépit de cette assertion, il est douteux que les sœurs de la Charité aient procédé à cet autodafé. Cette question est fort obscure. Lorsque le frère Chrétien [Turc*] succéda en 1719 à Charon à la tête des frères Hospitaliers, il fit dresser un inventaire de la maison ; aucune peinture n’y figure, à l’exception d’un « tableau en Crucifix », qui était apparemment une estampe encadrée. Par contre, quand la mère d’Youville [Dufrost*] prit possession de l’hospice en 1747, l’inventaire mentionne la présence de 27 tableaux dans la sacristie et l’église. Si l’on peut se fier aux titres, deux d’entre eux seulement existeraient encore à la maison mère des sœurs de la Charité : une Sainte Catherine et un Jésus au jardin des oliviers. Selon des récits du temps, il semble que les autres aient péri dans l’incendie de 1765 au lieu d’avoir été délibérément détruits. Enfin, on attribue à Le Ber diverses œuvres qui se trouvent à la congrégation de Notre-Dame, particulièrement un Enfant Jésus peint pour la sœur Barbier.

Jules Bazin

AJM, Greffe d’Antoine Adhémar, 23 oct. 1692 ; 11 mars 1707 ; Greffe de Bénigne Basset, 17 oct. 1692, 9 sept. 1697 ; Greffe de Louis-Claude Danré de Blanzy, 4–18 sept. 1747 ; Greffe de Pierre Raimbault, 3 oct. 1707.— ANDM, Registres des baptêmes, mariages et sépultures.— ASQ, Fonds Verreau, Ma Saberdache.— É.–Z. Massicotte, Inventaire des documents et des imprimés concernant la communauté des frères Charon et l’Hôpital Général de Montréal sous le régime français, RAPQ, 1923–24 : 168, 169, 195.— Tanguay, Dictionnaire, I : 356.— [Étienne-Michel Faillon], Lhéroine chrétienne du Canada ou vie de Mlle Le Ber (Ville-Marie [Montréal], 1860),160,164, 218s., 329s.— J. R. Harper, La Peinture au Canada, des origines à nos jours (Québec, 1966).— Gérard Morisset, Coup dœil sur les arts en Nouvelle-France (Québec, 1941), 32, 51 ; La peinture traditionnelle au Can. fr., 30s., 45.— Jules Bazin, Le vrai visage de Marguerite Bourgeoys, Vie des Arts, XXXVI (1964) : 12–17.

General Bibliography

Cite This Article

Jules Bazin, “LE BER, PIERRE,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 2, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 20 avril 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/le_ber_pierre_2E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/le_ber_pierre_2E.html
Author of Article:   Jules Bazin
Title of Article:   LE BER, PIERRE
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 2
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1969
Year of revision:   1991
Access Date:   20 avril 2024