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Original title:  Fannie McNeil, ca. 1910, with her husband, Hector, and daughters Betty and Margaret. Image courtesy of Archives and Special Collections (William Knowling, Collection MF-276), Queen Elizabeth II Library, Memorial University of Newfoundland, St. John's, NL.

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KNOWLING, FANNIE (Fanny) (McNeil), partisane du suffrage féminin et artiste, née le 14 mars 1869 à St John’s, une des dix enfants de George Knowling et d’Elizabeth Upham ; le 5 juillet 1899, elle épousa dans cette ville Hector McNeil, et ils eurent un fils, qui mourut bébé, et deux filles ; décédée au même endroit le 23 février 1928.

Fannie Knowling grandit dans une famille aisée et éclairée. Son père, originaire du Devon, était un marchand prospère de St John’s et siégea au Conseil législatif de 1897 à 1923. Lui-même et sa femme, née aussi dans le Devon, appuyèrent tôt le suffrage féminin. Fannie fit une partie de ses études en Angleterre, où elle reçut peut-être une formation artistique. Toujours, elle eut un « habile coup de pinceau » et s’intéressa aux arts. En 1925, avec son collègue artiste Albert Edward Harris, elle commencerait à organiser des expositions d’œuvres locales et étrangères. Leur initiative déboucherait sur la formation de la Newfoundland Society of Art, dont elle serait la première présidente.

Après avoir épousé en 1899 Hector McNeil, Écossais d’origine et trésorier de la Newfoundland Railway Company, Fannie Knowling consacra de plus en plus ses énergies à des causes sociales, le bien-être des enfants et les services de santé par exemple, et à des cercles intellectuels, dont le Ladies’ Reading Room and Current Events Club. Fondée en 1909 par un groupe de femmes de la classe moyenne de St John’s parmi lesquelles on retrouvait Harriette Armine Gosling [Nutting*] (épouse de William Gilbert Gosling), cette association (rebaptisée par la suite Old Colony Club) était vouée « exclusivement au délassement intellectuel des femmes » et leur offrait « un cabinet de lecture pourvu d’un assortiment judicieusement choisi de revues et journaux importants ». Le samedi après-midi, le cabinet de lecture devenait le Current Events Club, où d’« éminents citoyens » étaient invités à donner des conférences. Dès le début, on y débattit du suffrage féminin. Quelqu’un parmi les membres raconterait par la suite : « Un jour, en replaçant les magazines, Mme McNeil a demandé de quoi nous discutions. Nous lui avons dit et, dès ce moment, elle a été notre chef et la plus ardente championne de la cause. » En 1920, stimulées par les victoires remportées ailleurs, les membres du club favorables au suffrage féminin mirent sur pied la Women’s Franchise League (parfois appelée Women’s Suffrage League et le Committee for the Enfranchisement of Women) et lancèrent une campagne, comme il y en avait eu une dans les années 1890.

En tant que secrétaire de la ligue, Fannie McNeil avait l’appui de son mari, Hector. C’était un homme tranquille, mais on rapporte que, lorsque le gouvernement de sir Richard Anderson Squires*, opposé au suffrage féminin, le menaça de congédiement, il répondit : « [J’]ai dit [à Squires] qu’il pouvait tout bonnement aller au diable. » Déjà, la maison des McNeil servait de quartier général à la ligue, qui exerçait systématiquement des pressions sur les hommes politiques, envoyait une multitude de lettres en faveur de la cause, tenait des débats et des rassemblements et recueillit dans toute l’île 20 000 signatures pour une pétition. « Mme McNeil était très populaire, rappelle une contemporaine. Elle ne perdait jamais la tête. [Elle] était profondément naturelle et sincère. La foule l’adorait. »

Le principal adversaire de la ligue était Squires. Tout au long des années 1920 et 1921, il tergiversa. Son gouvernement empêcha l’adoption, en 1920, de la loi qui aurait octroyé le droit de vote aux femmes en promettant de la réétudier six mois plus tard, mais il la laissa alors mourir à l’ordre du jour d’un comité. Cependant, la direction de la ligue persévéra, si bien que, le 9 mars 1925, le nouveau premier ministre, Walter Stanley Monroe*, fit adopter par la Chambre d’assemblée une loi habilitant les Terre-Neuviennes de 25 ans et plus à voter et à se porter candidates aux élections générales. (Les hommes avaient le droit de voter dès l’âge de 21 ans ; cette inégalité ne serait corrigée qu’en 1946.) La Women’s Franchise League tint un banquet pour célébrer cette victoire et se saborda dans l’allégresse. En décembre 1925, les élections municipales de St John’s offrirent aux femmes une première occasion de se présenter. Trois le firent – Fannie McNeil et May Kennedy, sous la bannière du tout nouveau Women’s Party, et Julia Salter* Earle, candidate travailliste –, mais elles subirent la défaite. Les premières élections générales où les femmes purent voter eurent lieu en 1928.

Fannie Knowling McNeil mourut du cancer le 23 février 1928 et fut inhumée au cimetière General Protestant de St John’s. « À elle surtout, dit un hommage posthume, revient le mérite d’avoir inscrit le Woman Franchise Act dans le recueil des lois, grâce à une campagne dont on n’a vu la pareille dans aucun autre pays. »

Anne Hart

Centre for Newfoundland Studies, Memorial Univ. of Nfld (St John’s), Arch., mf-157 (Sir Richard Squires papers).— Daily News (St John’s), 24–25 févr. 1928.— [Agnes Ayre], « Current Events Club – woman suffrage – Newfoundland Society of Art », dans The book of Newfoundland, J. R. Smallwood et al., édit., (6 vol., St John’s, 1937–1975 ; 1–2 réimpr., [1968] et 1979), 1 : 199–201.— T. [L.] Bishop, « Newfoundland’s struggle for the women’s franchise » (exposé pour un cours, Memorial Univ. of Nfld, 1982).— Distaff (St John’s), 1916 : 18.— DNLB (Cuff et al.).— M. I. Duley, « “The radius of her influence for good” : the rise and triumph of the women’s suffrage movement in Newfoundland, 1909–1925 », dans Pursuing equality : historical perspectives on women in Newfoundland and Labrador, Linda Kealey, édit. (St John’s, 1993), 14–65 ; Where once our mothers stood we stand : women’s suffrage in Newfoundland, 1890–1925 (Charlottetown, 1993).— Janice O’Brien, « Woman’s suffrage in Newfoundland : a determined goal » (exposé pour un cours, Memorial Univ. of Nfld, 1982).— Gaynor Rowe, « The woman suffrage movement in Newfoundland » (exposé pour un cours, Memorial Univ. of Nfld, 1973).— T.-N., Acts, 1925 : c.7.

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Cite This Article

Anne Hart, “KNOWLING, FANNIE (McNeil),” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 15, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/knowling_fannie_15E.html.

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Author of Article:   Anne Hart
Title of Article:   KNOWLING, FANNIE (McNeil)
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 15
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   2005
Year of revision:   2005
Access Date:   29 mars 2024