DCB/DBC Mobile beta
+

DCB/DBC News

New Biographies

Minor Corrections

Biography of the Day

THOMSON, EDWARD WILLIAM – Volume IX (1861-1870)

d. 20 April 1865 in York Township, Canada West

Confederation

Responsible Government

Sir John A. Macdonald

From the Red River Settlement to Manitoba (1812–70)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports

The Fenians

Women in the DCB/DBC

The Charlottetown and Quebec Conferences of 1864

Introductory Essays of the DCB/DBC

The Acadians

For Educators

The War of 1812 

Canada’s Wartime Prime Ministers

The First World War

HÉBERT, JEAN-FRANÇOIS, prêtre catholique, né le 24 juin 1763 à Saint-Pierre, île d’Orléans (Québec), fils de François Hébert et de Marie-Joseph Côté ; décédé le 20 août 1831 à Saint-Ours, Bas-Canada.

Jean-François Hébert est issu d’une famille de cultivateurs de condition modeste. Sa vocation est éveillée très tôt, comme c’est le cas habituellement dans un milieu de chrétiens fervents. Il fait ses études au petit séminaire de Québec de 1777 à 1785, puis il entreprend sa théologie. Il est ordonné par Mgr Jean-François Hubert* le 12 octobre 1788.

Après un vicariat de courte durée à Saint-François de l’île d’Orléans, où il remplace le curé François Le Guerre*, malade, puis dans la paroisse Notre-Dame, à Montréal, Hébert obtient la cure de Sainte-Thérèse (à Sainte-Thérèse) en septembre 1789. Le presbytère y est plus ou moins logeable et, plusieurs habitants refusent de payer la dîme. De toute évidence, le nouveau curé ne se plaît pas dans cette paroisse difficile et il souhaite la quitter le plus rapidement possible. Même s’il exhorte Mgr Hubert à lui octroyer une autre cure, il doit attendre jusqu’en 1792 avant d’être envoyé dans la paroisse d’Immaculée-Conception, à Saint-Ours. Lorsqu’il y arrive à la fin d’octobre, il est bien conscient qu’il devra agir avec tact et circonspection. Il relèvera ce défi, puisqu’il y remplira les fonctions curiales jusqu’à sa mort à la satisfaction de ses paroissiens.

Hébert, héritier des valeurs de l’Ancien Régime, met d’abord l’accent sur l’entretien et l’embellissement de l’église, manifestations ostensibles à ses yeux de la vitalité religieuse de la paroisse. Dès 1793, il fait réparer l’église. Deux ans plus tard, il engage le sculpteur Louis Quévillon pour décorer les tabernacles. À partir de cette date, de nouveaux aménagements et des achats sont faits régulièrement. Il achète un crucifix et des chandeliers argentés, aménage la sacristie et fait ériger deux chapelles, complète la collection de vêtements sacerdotaux, améliore la qualité des vases sacrés, achète une nouvelle cloche, fait construire un jubé et acquiert plusieurs tableaux.

Soucieux de la vie spirituelle de ses paroissiens, Hébert entreprend de les visiter régulièrement malgré les distances qui le séparent de plusieurs d’entre eux. Il se rapproche ainsi des habitants, et ceux-ci découvrent en lui un homme qui s’intéresse à leurs soucis et à leur mode de vie. En 1824, il parvient à instaurer la dévotion des neuf premiers vendredis du mois, incitant ainsi ses ouailles à la pratique religieuse fervente et à la communion fréquente. Si Hébert est profondément conscient de ses devoirs spirituels, il veille aussi de près à ses intérêts. En effet, il est très souvent question de dîme dans sa correspondance avec Mgr Joseph-Octave Plessis et plus tard avec Mgr Bernard-Claude Panet. De même, il est attaché à ses registres et fier de leur bonne tenue.

Plessis considère Hébert comme un très bon sujet, respectueux des règles de son état et fort soumis aux directives de son évêque. En 1818, en signe de reconnaissance, Plessis le nomme archidiacre et le charge de surveiller la construction du presbytère de la paroisse de Sorel. De même, Mgr Panet lui demande en 1827 d’enquêter sur les possibilités de former la paroisse Saint-Pie. Deux ans plus tard, toujours à la demande de l’archevêque, il doit présider l’enquête qui se tient au sujet de l’érection canonique de la paroisse de Belœil. En 1830 et 1831, il reçoit de semblables charges, cette fois pour les paroisses Saint-Hugues et Saint-Denis.

Les rapports qu’entretient Hébert avec le seigneur Charles de Saint-Ours sont empreints de cordialité et de bonne entente. Leur soumission à l’autorité du roi d’Angleterre les rapproche encore davantage. Tous deux font partie de l’Association, formée en 1794 pour appuyer le gouvernement britannique du Bas-Canada. En 1805, Saint-Ours, à la satisfaction d’Hébert, fait un don de 600# pour la construction du dôme de l’église. Douze ans plus tard, le seigneur de Saint-Ours et Hébert favorisent l’érection d’une deuxième paroisse dans la seigneurie.

Pendant plus de 30 ans, rien ne trouble l’existence d’Hébert, existence suffisamment remplie par les travaux à l’église, la perception de la dîme, la tenue des registres, l’administration paroissiale et la pratique du ministère. Le seul élément nouveau qui marque la dernière partie de sa vie est l’intérêt plus grand qu’il porte à l’éducation. En 1830, il est l’un des rares curés qui acceptent la subvention du gouvernement à la suite de la loi des écoles de syndics de 1829. Mais très tôt Mgr Panet lui fait comprendre que cette loi écarte les curés de la direction des écoles au profit des syndics de paroisse. Respectueux de l’opinion de son supérieur, Hébert ne tarde pas à s’expliquer. Dans son cas, dit-il, son autorité n’est pas menacée puisqu’il s’est fait nommer président de l’école. Le curé de Saint-Ours reste donc parfaitement en règle avec l’autorité ecclésiastique. Sa vie simple et sans tapage ne ménage aucune surprise. Le 18 juillet 1831, avec l’appui unanime de tous les paroissiens, il adresse une requête à Mgr Panet pour demander l’érection canonique de la paroisse. Malheureusement, il ne pourra suivre le déroulement de cette démarche. Frappé d’apoplexie le 15 août 1831, il s’éteint cinq jours plus tard.

Jean-François Hébert s’inscrit dans la tradition du curé de campagne de l’Ancien Régime, fortement préoccupé par les questions matérielles et spirituelles, entièrement soumis aux directives de l’évêque et voué avant tout aux tâches administratives. Ce comportement a entraîné certains conflits avec la communauté rurale, conflits qu’il a réussi à atténuer en manœuvrant avec habileté et souplesse.

Richard Chabot

ANQ-M, CE3-6, 1792–1831.— ANQ-Q, CE1-12, 24 juin 1763.— Arch. de la chancellerie de l’évêché de Saint-Hyacinthe (Saint-Hyacinthe, Québec), XVII.C.39, 23 août 1792, 18 juill. 1831.— Allaire, Dictionnaire.— Caron, « Inv. de la corr. de Mgr Panet », ANQ Rapport, 1933–1934 ; 1934–1935 ; 1935–1936.— Azarie Couillard-Després, Histoire de la seigneurie de Saint-Ours (2 vol., Montréal, 1915–1917), 2 : 174–210.

General Bibliography

Cite This Article

Richard Chabot, “HÉBERT, JEAN-FRANÇOIS,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 6, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 20 avril 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/hebert_jean_francois_6E.html.

The citation above shows the format for footnotes and endnotes according to the Chicago manual of style (16th edition). Information to be used in other citation formats:


Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/hebert_jean_francois_6E.html
Author of Article:   Richard Chabot
Title of Article:   HÉBERT, JEAN-FRANÇOIS
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 6
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1987
Year of revision:   1987
Access Date:   20 avril 2024