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Original title:  Portrait of J.L. Harris by James Henry Holman. Image courtesy of Place Resurgo Place.

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HARRIS, JOHN LEONARD, homme d’affaires et propriétaire foncier, né le 27 septembre 1833 à Norton, Nouveau-Brunswick, fils cadet de Michael Spurr Harris* et de Sarah Ann Troop ; le 11 août 1864, il épousa à Moncton, Nouveau-Brunswick, Mary Cowie, et ils eurent un fils et une fille ; décédé le 10 janvier 1898 au même endroit.

La famille de John Leonard Harris s’était établie au lieudit Bend of Petitcodiac (Moncton) en 1836, et c’est là qu’il fit ses études et passa le reste de sa vie. Il entra au service de la société de commerce et de construction navale G. and J. Salter, et en devint bientôt le comptable. En 1856, son jeune frère Christopher Prince l’y rejoignit. Deux ans plus tard, les deux frères s’associèrent pour former la J. and C. Harris et devinrent marchands généraux : ils faisaient de l’import-export avec l’Angleterre, les États-Unis et les Antilles. Ils avaient fait construire en 1857 un navire de 1 018 tonneaux, le Caspian, qu’ils revendirent à profit à Liverpool, en Angleterre. Malgré cette expérience, ils ne furent jamais plus qu’actionnaires minoritaires des navires construits par la suite à Moncton, et ils louaient habituellement les bâtiments nécessaires à leurs activités commerciales. Les perspectives économiques des années 1860 étaient plutôt sombres, mais John Leonard Harris fit quand même bâtir un quai et un entrepôt au bout de la rue King, emplacement de choix à l’époque. En 1870, la nouvelle compagnie de chemin de fer Intercolonial choisit d’installer ses principaux ateliers à Moncton ; il crut alors que l’avenir de la ville était assuré. À peu près au même moment, les Harris acceptèrent dans leur entreprise un nouvel associé, John Albert Humphrey, qui avait épousé leur sœur aînée en 1855.

L’ère Harris commença vraiment en 1876 quand John Leonard proposa l’installation d’un aqueduc et d’une usine à gaz dans la ville, érigée de nouveau en municipalité depuis peu. La tâche ne fut pas facile, car les citoyens n’avaient pas particulièrement confiance en ce projet, et Harris dut aller chercher des capitaux à l’extérieur. En 1877, cependant, l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick constituait juridiquement la Moncton Gas Light and Water Company. En moins de trois mois, on y accomplit 30 000 jours de travail et, en 1879, le réseau de distribution d’eau, dont un réservoir d’une capacité de 80 millions de gallons, était en service ; il en allait de même de l’usine à gaz, que l’on dota plus tard d’un réseau pour l’éclairage des rues. L’électricité remplaça le gaz pour l’éclairage en 1887, et la municipalité prendrait ce service à sa charge le 1er juin 1895. Entre-temps, en 1879, les frères Harris avaient vendu la partie vente au détail de leur commerce à deux de leurs employés.

Fervent partisan de la Politique nationale de sir John Alexander Macdonald, Harris devait en 1879 se lancer dans deux projets qui cadraient avec son objectif de créer et de maintenir des industries locales. La Moncton Sugar Refinery, constituée juridiquement en 1879 et qui commença partiellement ses activités en décembre 1881, allait transformer le panorama de la ville cette année-là, car l’un de ses bâtiments comptait huit étages. La raffinerie, sa tonnellerie et d’autres édifices étaient situés près des quais où les navires en provenance des Antilles déchargeaient la matière première. Malgré des débuts difficiles attribuables à la faiblesse des prix mondiaux, l’entreprise était rentable en 1888, sa production quotidienne se chiffrait à 300 barils et elle fournissait du travail à 150 personnes. Détruite par le feu le 20 septembre 1896, elle ne fut jamais reconstruite. Cependant, la tonnellerie tint le coup durant un quart de siècle, sous la raison sociale de Moncton Barrel Company. Après la raffinerie, soit en 1881, Harris obtint la constitution juridique de la Moncton Cotton Manufacturing Company. L’année suivante, il fit construire une filature, qui ouvrit ses portes au début de 1883. Située à l’est de la rue King, près de la raffinerie, la filature employait plus de 200 personnes, des jeunes femmes pour la plupart. Les 250 métiers à tisser et 12 000 fuseaux permirent, dans les meilleures années, une production quotidienne de 12 000 verges de chaîne, de tissu croisé et de toile à draps. La concurrence allait cependant obliger l’établissement à fermer un peu avant 1914.

Malgré le peu de temps que lui laissait la présidence de ces trois compagnies, Harris accepta d’être président du conseil municipal en 1881–1882. En fait, il était maire de Moncton. Cependant, il ne parvint pas à faire en sorte que se réalisent les travaux d’aménagement portuaire pourtant approuvés par l’Assemblée législative en 1881. On avait prévu l’aménagement d’un bassin à flot et d’un bassin de radoub dans une zone de 14 acres, mais ni Ottawa ni Fredericton ne considéraient qu’on allait en tirer des avantages équivalents à ce que coûteraient la construction et l’entretien d’écluses dans le ruisseau Halls, que les puissantes marées de la baie de Fundy asséchaient et remplissaient.

Quelque temps avant 1890, les frères Harris et Humphrey formèrent la Moncton Land Company, qui ne tarda pas à posséder de grandes étendues de terrain dans ce qui était alors la partie ouest de la ville. En 1897, à l’occasion du jubilé de diamant de la reine Victoria, la compagnie fit don d’un terrain pour l’aménagement d’un parc. Onze ans plus tard, elle devait aussi en donner d’autres situés au nord du parc pour qu’on y trace une rue menant aux nouveaux ateliers de réparation des chemins de fer, rue que l’on appela rue John, à la mémoire de Harris. La dernière entreprise de celui-ci fut la Moncton Electric Street Railway, Heat, and Power Company, qui n’eut que cinq ans d’existence, de 1896 à 1901. Peu intéressé par les activités sociales, Harris remplit néanmoins de nombreuses fonctions dans la hiérarchie franc-maçonnique.

La mort de John Leonard Harris en 1898 fut ressentie comme un deuil personnel par les gens de Moncton, et ses obsèques furent les plus importantes que la ville ait connues. Le cortège comptait plus de 200 traîneaux. Toute la population du Nouveau-Brunswick avait raison de pleurer la perte de cet homme prévoyant et énergique qui avait laissé sa marque dans le Moncton du dernier quart du xixe siècle. Nul mieux que lui n’avait donné de sens à la nouvelle devise de la ville, Resurgo (Je renais).

C. Alexander Pincombe

Une grande photographie de John Leonard Harris se trouve dans le hall du Masonic Temple de Moncton, N.-B. James Henry Holman a peint Harris et sa femme un peu avant 1890. Ces portraits, en la possession des petits-enfants de Harris jusqu’en 1969, ont alors été offerts, dans leur cadre élégant, à la ville de Moncton et ils sont maintenant au Moncton Museum.

Outre les sources imprimées citées ci-dessous, l’auteur a également tiré son information des entrevues réalisées avec Richard R. Harris de Moncton (un petit-fils) les 11 oct. 1971 et 25 avril 1972, et avec Mme Catherine Harris (veuve d’un autre petit-fils, John Leonard Whitney Harris) entre 1975 et 1979. Mme Harris a travaillé au Moncton Museum à temps partiel.  [c. a. p.]

N.-B., Acts, 1877 : 77–91. — Moncton Times, 11 déc. 1889, 15 juin 1927. — Transcript (Moncton), 10, 13 janv. 1898. — Cyclopædia of Canadian biog. (Rose et Charlesworth), 2 : 354–355. — Centennial, 1870–1970, Botsford Chapter No.7, Royal Arch Masons ([Moncton], 1970), 19. — Esther Clark Wright, Saint John ships and their builders (Wolfville, N.-É., [1975]), 24. — E. W. Larracey, Chocolate river : a story of the Petitcodiac River from the beginning of habitation in the late 1600s until the building of the causeway at Moncton ([Moncton], 1985), 56, 62, 74, 84–85, 87, app. I. — L. A. Machum, A history of Moncton, town and city, 1855–1965 (Moncton, 1965), 69, 109–110, 127–128, 150–153, 174, 181, 207, 262. — C. A. Pincombe, « The history of Monckton Township (ca. 1700–1875) » (thèse de m.a., Univ. of N.B., Fredericton, 1969), 201, 206–207, 210–211, 220, app. R, T, W, X, Z.

General Bibliography

Cite This Article

C. Alexander Pincombe, “HARRIS, JOHN LEONARD,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 12, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/harris_john_leonard_12E.html.

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Permalink:   http://www.biographi.ca/en/bio/harris_john_leonard_12E.html
Author of Article:   C. Alexander Pincombe
Title of Article:   HARRIS, JOHN LEONARD
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 12
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1990
Year of revision:   1990
Access Date:   29 mars 2024