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BOULTON, EDITH SARAH LOUISA (Nordheimer), philanthrope et impérialiste, née en 1847 à Toronto et baptisée le 3 mai 1847 à Niagara (Niagara-on-the-Lake, Ontario), fille de James Boulton et de Margaret Neilina Fortye ; le 15 novembre 1871, elle épousa à Toronto Samuel Nordheimer, et ils eurent huit filles et trois fils ; décédée dans cette ville le 14 novembre 1912.

Avocat à Niagara, James Boulton réinstalla son cabinet à Toronto à peu près au moment de la naissance d’Edith Sarah Louisa. À l’âge de 24 ans, cette dernière épousa un homme de 42 ans, Samuel Nordheimer, cofondateur d’un magasin de musique avec son frère Abraham* et futur consul d’Allemagne en Ontario. Fille d’une illustre famille de Toronto – son grand-père D’Arcy Boulton* avait été procureur général – et femme d’un homme d’affaires réputé et prospère, Edith Sarah Louisa Nordheimer ne tarda pas à occuper une haute position dans la société torontoise. Elle recevait dans sa luxueuse maison de banlieue, Glenedyth, sur la route Davenport, et assistait à des cérémonies élégantes. En 1873, au cours d’un voyage en Angleterre, elle fut présentée à la reine Victoria. De plus, comme bon nombre de femmes de la classe supérieure et de la classe moyenne à la fin du xixe siècle, elle participait à diverses œuvres philanthropiques. De confession anglicane, elle contribua, à Toronto, à l’Infants’ Hospital, au Hillcrest Convalescent Hospital, au Ladies’s Work Depository, au Working Boys’ Home, à la Children’s Aid Society et à la cathédrale St James. En outre, elle appartint au conseil d’administration du Victorian Order of Nurses, dont le siège était à Ottawa.

À mesure que ses enfants grandissaient, Edith Sarah Louisa Nordheimer s’engagea de plus en plus. Pendant la guerre des Boers, elle fut présidente de la section féminine de la Croix-Rouge. En 1905, elle promut la fondation du Female Immigrants Receiving Home à Toronto. Cependant, elle exerça de l’influence surtout en tant que présidente de l’Imperial Order Daughters of the Empire. À l’aube du xxe siècle, les impérialistes du Canada préconisaient le resserrement des liens avec la Grande-Bretagne et le maintien de ce qu’ils considéraient comme les attributs moraux supérieurs de la race anglo-saxonne. Parmi les divers organismes créés par des Canadiennes anglaises de conviction impérialiste, l’Imperial Order Daughters of the Empire fut celui qui eut le plus grand rayonnement.

En 1900, Margaret Smith Murray [Polson*] avait fondé officiellement, à Montréal, la Fédération of the Daughters of the Empire. Un an après, un groupe d’Ontariennes établirent l’association à Toronto sous la présidence d’Edith Sarah Louisa Nordheimer et en modifièrent légèrement le nom. Les motifs de ce déménagement sont obscurs, quoique les procès-verbaux de la direction torontoise aient fait allusion par la suite aux « complications de Montréal », à la « procédure tout à fait irrégulière dès le début » et à la nécessité d’obtenir des avis juridiques sur le déménagement de l’organisme.

Sous la présidence de Mme Nordheimer, l’Imperial Order Daughters of the Empire s’employa à promouvoir le caractère britannique du Canada et les liens entre le Canada et l’Empire en nouant des relations avec des femmes d’autres colonies et en renseignant les Canadiennes et les Canadiens sur l’Empire. Tout en tentant de créer des sections dans tout l’Empire, l’organisme produisait du matériel d’information, parrainait des concours de rédaction, encourageait la tenue de fêtes chômées commémorant l’histoire impériale, versait des fonds pour l’entretien des sépultures de guerre et honorait, notamment par des monuments, la mémoire de héros et d’héroïnes de l’Empire, dont des Canadiens qui avaient combattu pendant la guerre des Boers. Cette dernière cause intéressait particulièrement Mme Nordheimer puisque, à compter de 1904, elle fut vice-présidente de la Toronto South African Memorial Association.

Comme beaucoup d’autres organismes féminins de réforme et de bienfaisance, l’Imperial Order Daughters of the Empire recourait à l’image du foyer pour exposer sa vision des choses. En 1908, Mme Nordheimer décrivit l’Empire comme « une grande famille » et incita les femmes à se considérer comme des « membres de ce merveilleux foyer ». Selon elle, la mission de l’ordre consistait à promouvoir et à préserver les valeurs anglo-saxonnes au Canada en enseignant aux « enfants que les idéaux britanniques [étaient] les meilleurs pour leurs descendants ». Bien que l’ordre ait utilisé toute une gamme de moyens pour propager ces idéaux, Édith Sarah Louisa Nordheimer mettait l’accent sur les devoirs domestiques. Le caractère futur du Canada et de l’Empire, soulignait-elle, dépendait en grande partie des femmes, en tant que mères et gardiennes du foyer. En quittant la présidence, en 1911, elle rappela aux membres de l’ordre : « c’est l’influence du foyer qui importe dans l’éducation des enfants de votre pays – donc, servez-vous-en au bénéfice de votre Dieu, de votre Roi, de votre patrie ». En même temps, elle leur demanda un dévouement envers l’ordre égal au sien : « Faites de votre appartenance [...] un élément sacré de votre vie. »

Sous la présidence d’Édith Sarah Louisa Nordheimer, l’ordre en vint à compter quelque 10 000 membres et des douzaines de chapitres dans tout le Canada. Il avait même des chapitres ici et là aux États-Unis, aux Bahamas, aux Bermudes, à Terre-Neuve et en Inde, quoique le but de Mme Nordheimer, étendre l’organisation à tout l’Empire, ne se soit jamais réalisé. D’après ses contemporains, c’était une organisatrice compétente qui consacrait énormément d’énergie à l’ordre. Après sa mort, une collègue fit observer que l’Imperial Order Daughters of the Empire « était toute sa vie » et qu’« elle ressemblait plus au chef d’un empire qu’à la présidente d’une société ». C’était un commentaire admiratif, mais il suggère que Mme Nordheimer, emportée par son zèle, se comportait parfois en autocrate. En fait, des controverses marquèrent ses années de présidence. Elle-même et son comité directeur régentaient les activités des chapitres de l’ordre. En 1909, celui de London, en Ontario, fut expulsé temporairement à cause d’un conflit sur la conception d’une statue. Deux ans plus tard, Mme Nordheimer se rendit en Angleterre à la tête d’une délégation de l’ordre pour assister au couronnement de George V et rencontrer des membres d’une organisation sœur, la Victoria League. Le mécontentement engendré par la manière dont elle avait dirigé ce voyage provoqua sa démission à la fin de 1911 et la réorganisation du comité directeur. À l’assemblée annuelle du 30 mai 1912, elle reçut le titre honoraire de patronnesse de l’ordre.

Peu avant le décès d’Édith Sarah Louisa Boulton Nordheimer, George V reconnut son apport à la collectivité en sanctionnant sa nomination à titre de « dame de grâce » de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem en Angleterre. Mme Nordheimer mourut subitement en novembre 1912, à peine un an après avoir abandonné la direction de l’organisme où elle avait joué un rôle si essentiel. Inhumée au domaine de Glenedyth, elle laissait dans le deuil un fils et sept filles.

Tori Smith

AN, MG 28, I 17, vol. 1–2.— AO, F 978, MS 545, St Marks Anglican Church, Niagara [Niagara-on-the-Lake, Ontario], RBMS, 3 mai 1847 (mfm) ; RG 22-305, nos 25958, 27802 ; RG 80-2 ; RG 80-3 ; RG 80-5-0-29, vol. 28 : f.59.— Globe, 16 nov. 1871, 15 nov. 1912.— Toronto Daily Star, 15 nov. 1912.— World (Toronto), 15 nov. 1912.— Canadian men and women of the time (Morgan ; 1912).— Cyclopædia of Canadian biog. (Rose et Charlesworth), 1.— Echoes (Toronto), discours annuel de la présidente, juin 1908, juin 1909 (journal de l’Imperial Order Daughters of the Empire ; exemplaire conservé à la bibliothèque des AN).— N. M. Sheehan, « The IODE, the schools and World War I », Hist. of Education Rev. (Bedford Park, Australie), 13 (1984), no 1 : 29–44 ; « Philosophy, pedagogy, and practice : the IODE and the schools in Canada, 1900–1945 », Hist. Studies in Education (London, Ontario), 2 (1990) : 307–321.— Types of Canadian women [...], H. J. Morgan, édit. (Toronto, 1903).

General Bibliography

Cite This Article

Tori Smith, “BOULTON, EDITH SARAH LOUISA,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 14, University of Toronto/Université Laval, 2003–, accessed 25 avril 2024, http://www.biographi.ca/en/bio/boulton_edith_sarah_louisa_14E.html.

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Author of Article:   Tori Smith
Title of Article:   BOULTON, EDITH SARAH LOUISA
Publication Name:   Dictionary of Canadian Biography, vol. 14
Publisher:   University of Toronto/Université Laval
Year of publication:   1998
Year of revision:   1998
Access Date:   25 avril 2024